Fête d’Imbolc & Brigid

Imbolc

Imbolc, est la fête de l’année sur la Roue celtique des saisons qui célèbre la transition entre le Sostice d’Hiver et l’Equinoxe de Printemps, du 1er au 2 février.

Imbolc honore aussi l’archétype de Brigid.

Ce portail énergétique est une invitation à nous connecter à l’émergence du Printemps, à la vie qui commence doucement à renaître de la dormance de l’hiver. C’est un temps pour honorer la purification, le pouvoir de la renaissance et les désirs de notre âme.

Étymologiquement, Imbolc signifie « in the belly », on pourrait dire « dans la matrice ».

Tout se prépare à sortir de la Terre-Mère, comme si le Vivant s’étirait après un long sommeil. Tout comme nous, qui sortons peu à peu des mois froids et engourdis pour aller de l’avant et renaître à nous-mêmes. L’immobilité de l’hiver fait peu à peu place au mouvement.

Cette fête marque le début du Printemps d’un point de vue énergétique -elle coïncide d’ailleurs cette année avec le Nouvel An chinois. On accueille l’étincelle de vie qui pétille à nouveau doucement, comme les premiers crocus qui se frayent un passage alors que la neige n’a pas encore fondu et les bourgeons pleins de force vitale qui écloront bientôt.

Imbolc Renouveau Emergence du Printmps Vision Inspiration

C’est aussi le temps où les premiers veaux et agneaux naissent et sont allaités.

Imbolc c’est donc l’émergence du renouveau, cette confiance dans les cycles de la vie : oui, le Soleil remonte dans le ciel !

Brigid

L’archétype, la déesse qui est associée à cette célébration, c’est Brigid. Je l’ai rencontrée pour la première fois lors de mon premier Teacher Training de yoga en 2004 au Costa Rica. Un voyage incroyable…pour me rencontrer et revenir à moi.

J’ai tiré les cartes d’un oracle et elle était là, la déesse Brigid et le mot associé « Inspiration ». Je l’ai un peu dévisagée, perplexe, sceptique et à la fois émerveillée. Puis l’amie canadienne qui me guidait dans ce tirage a commencé à me raconter son histoire et j’ai senti comme un électrochoc. J’ai enfin aimé mon prénom! Et je me suis reliée à une puissance jusque-là inconnue. Derrière la Sainte qui ne me parlait pas se cachait la Déesse du Feu, de la Créativité et de la Fertilité. Gardienne de l’énergie guérisseuse, de l’inspiration, des arts divinatoires, des poètes, des conteurs et des joailliers, protectrice des sages-femmes et des herboristes. Gardienne de la Triple Flamme et des eaux sacrées, les sources, les rivières. Elle symbolise tout à la fois l’ancrage, la puissance du foyer nécessaires pour accoucher et porter sa Vision dans le monde.

Brigid Imbolc Archétype

Brigid est un peu la Grande Mère des Celtes. Elle évoque la figure de la jeune fille, en lien avec l’aube. L’étymologie de son nom révèle aussi son aspect solaire.

On dit qu’elle était vénérée par les premières tribus celtes -les Brigands- à s’être installées sur les îles britanniques. La première syllabe de son prénom « Bri » serait à l’origine de « Britain », le nom de la terre de Grande-Bretagne, ainsi que de rivières : Braint au Pays de Galles, Brent en Angleterre, Bridewell en Irlande et à Londres. « Briga » est aussi en langage proto-celtique la racine de «rise » : s’élever.

La plupart des fêtes païennes ont été supplantées au moment de la christianisation par les fêtes religieuses. Les grands portails telluriques ont été conservés pour leur puissance et afin de faciliter l’adoption du nouveau culte chrétien, en calquant les légendes et célébrations des Saint.es sur celles des déités païennes.

Ainsi l’existence mythologique ou véridique de Brigid se fond avec celle de Sainte Brigitte de Kildare, dont le monastère est situé dans la ville éponyme en Irlande.

La fête de la Chandeleur, en lien avec la lumière et la purification, a également été placée sur ce portail énergétique.

Célébration & Rituel

Traditionnellement en Irlande, on tresse une croix de Brigid à 3 ou 4 branches avec des tiges de jonc que l’on place ensuite au-dessus du seuil de la maison. On dit qu’elle apporte protection, notamment contre les mauvais esprits, la faim et le feu.

Bridget's cross Croix de Brigid Tradition celtique Protection Tressage

Credit photo Insta @thewheatweaver

On dispose aussi une bougie blanche, des pots de laits et des miches de pain devant la porte des maisons le soir avant d’invoquer la déesse qui passera pendant la nuit.

Rituel 

Allumez une bougie blanche que vous laissez brûler toute la nuit si vous avez un endroit sécurisé.

Posez vos intentions, vos demandes, vos engagements pour ce Nouveau Cycle. A quoi désirez-vous contribuer, que souhaitez-vous manifester dans le monde ? Quelles idées souhaitez-vous planter ? Prenez un temps pour écrire et vous reconnecter à vos rêves d’enfants et vos désirs profonds.

Prenez soin de votre chez-vous, votre nid, votre ancrage : triez, jetez, rangez !

Belle Fête d’Imbolc et belle Renaissance !!

Naître fille, devenir femme – Rencontre avec Estelle Penain

Estelle Penain est auteure et artiste multifacette : interprète, poétesse, slameuse, compositrice, peintre. Son livre Naître fille devenir femme m’a profondément touchée. L’ouvrage inclus un album musical (10 titres d’électro slam). EstElle a également crée un récital inspiré du livre et des chansons du CD pour porter son message sur scène et le partager au coeur du vivant .
J’aime sa plume, authentique, percutante, vibrante. C’est avant tout le récit d’une quête : l’auteure se met en mouvement pour partir à la rencontre d’elle-même. Elle parcourt ce chemin initiatique, descend dans ses profondeurs à la rencontre de ses ombres, y puise sa force afin de les transformer en or, se connecte à sa pleine puissance de vie, de femme, à l’amour et à la paix intérieure. C’est une succession d’expériences et de prises de conscience à la fois personnelles et intimes et qui résonnent aussi à un niveau plus universel. Les obstacles sur sa route deviennent des opportunités de croissance, qui la rapprochent de son essence.
L’ endométriose est en ce sens un révélateur qui lui permet d’embrasser pleinement ses polarités et la mène vers une réconciliation intérieure. L’histoire d’une résilience au féminin.

Merci infiniment EstElle pour ton temps précieux et ton témoignage inspirant.

Naitre fille devenir femme, Estelle Penain Auteure Artiste Livre

EstElle, comment est né ton livre ?

Au départ, j’avais écrit un roman initiatique, c’était une biofiction. Je ne voulais pas trop parler de l’ endométriose, puis j’ai accepté en voyant que cela pourrait aider des femmes et mes éditrices m’ont encouragée à en faire une biographie. Cela a été une vraie démarche, une mise à nu à laquelle je ne m’attendais pas. Moi qui venais d’une famille pudique dans ce que l’on se raconte, cela m’a demandé de passer un cap. La vulnérabilité était totale. L’ endométriose aussi d’ailleurs m’a mise face à cette vulnérabilité. Comme si toute ma vie me montrait que j’avais besoin de dépasser ça, de le transformer. C’était comme faire sauter un plafond de verre, ces limites qu’on se met, qu’on s’érige en tant que femmes.

Passer de faire de la musique dans un groupe à chanter seule, cela fait aussi partie de cette démarche, de revenir à mon essence et de dépasser ma peur, de pouvoir me montrer dans mon entièreté, dans mon imperfection humaine et ne plus avoir peur de cette vulnérabilité.

Qu’est-ce qui t’a mise sur la route du féminin ?

Je n’ai pas choisi consciemment d’aller à la rencontre de mon féminin, mais plusieurs événements de ma vie m’ont mise en route dans cette direction.
Inconsciemment c’est la dépression, mon burn-out au retour de New York. C’était nécessaire que je parte et que je renaisse. Il fallait que je coupe et que je reparte sur quelque chose de neuf et New York m’a apporté ce renouveau. Les rencontres que j’y ai faites m’ont connectée à quelque chose qui était déjà là, à cette transe, ce mouvement de vie.
Je me suis vue tellement mal à mon retour, que j’ai commencé à travailler sur moi. Ça a été le début de ma quête, en 2000.
De manière consciente, c’est lorsque j’ai été au Pérou et que je suis revenue au cœur de qui je suis. Puis le troisième déclic, ça a été l’ endométriose, car même en traversant toutes ces étapes, j’étais encore une guerrière qui traversait l’esprit. Et l’ endométriose m’a amenée à traverser le féminin d’une autre façon, d’une manière douce, à être une bonne mère pour moi.

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Qu’est-ce que ta quête t’a révélée, quel est ton constat aujourd’hui et vers quoi as-tu envie d’aller ?

Tout le monde est merveilleux et je ne le dis pas en mode bisounours. Je pense que l’être humain est foncièrement bon. Mais on est catapulté dans une société qui nous fait croire le contraire. On est en résistance avec notre véritable nature, en nostalgie de la belle âme au fond de nous. On croit qu’il faut être prédateur ou prédatrice pour pouvoir avancer dans ce monde. Évidemment, cela s’explique : nous vivons dans une société basée sur les valeurs du patriarcat, des valeurs de lutte, de combat, un monde guerrier. Ces valeurs conditionnent totalement notre façon de nous mouvoir dans la vie. Nous obtenons de la considération et de la reconnaissance en échange d’un effort constant et douloureux. L’une des croyances engrammée par la majorité n’est-elle pas celle qu’  « il faut en chier pour réussir » ?
Pourquoi ne pourrions-nous pas évoluer, réussir dans la douceur ?
De nombreuses femmes sont en train de prendre conscience que nous ne pouvons pas vivre dans ce rôle faussé de la superwoman.
Pour ma part, je n’ai plus envie d’être une guerrière, je veux bien être une guerrière pacifique, je ne veux pas être une wonderwoman.
Désormais, j’ai envie de vivre les choses dans la fluidité.
J’ai envie d’être dans ce flux du donner et recevoir.

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Regarder les enfants m’inspire beaucoup : ils sont.
On s’impose énormément de choses, on se met la pression, or finalement c’est la société dans laquelle on vit avec toutes ces injonctions de performance basées sur la compétition qui impose cela… et qui a oublié d’Être.

Evidemment il faut bien agir dans la vie, mais il me semble que notre action doit venir d’un autre lieu. Un lieu plus en lien avec notre féminin profond. Avant d’agir, on a besoin d’abord d’accueillir l’information. J’en suis à un stade où je pense que toute l’information nous arrive, mais si tu ne l’écoutes pas, si tu es tout le temps dans l’action, dans l’agitation, comment est-ce possible de la capter ?

Nous les femmes, nous amenons le Cercle, à la fois la forme et le chaudron de transformation qu’il représente. Il y a une facilitatrice, mais chacune de nous a quelque chose à apporter et sa parole résonne pour les autres. On peut initier. Il n’y a plus ce côté hiérarchique avec d’un côté ceux qui savent et de l’autre ceux qui ne savent pas.
Il y a tellement à faire pour nous les femmes, pour nous réapproprier notre puissance. La question est qu’est-ce qu’on fait du Vivant ? Chacune à notre niveau, chacune avec nos talents.

Bosquetro Women Circle

En ce moment, ce que je dis à la fin du livre, c’est que je me trouve dans une étape d’acceptation. Je pars du principe que cette réalité est une école : on est tous là pour apprendre et on passe tous par des étapes. Il y a des moments où on est bien et d’autres où l’on est moins bien.
Accepter tout, c’est reconnaître ce qui est, avec l’ombre et la lumière, prendre tout comme une expérience de vie. Avec le recul, je vois aussi les enseignements que les moments durs ou tragiques de ma vie m’ont apportés. Sur le moment, c’est certain que c’est très dur à vivre et accepter. Mais avec le recul, je vois qu’il n’y a rien à rejeter. La vie est une succession d’expériences bonnes ou mauvaises. C’est à nous d’en faire quelque chose d’enrichissant en étant acteurs et actrices de nos vies.

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Qu’est-ce que tu aurais envie de dire à des femmes qui se mettent en chemin ?

Super, allez-y ! S’il y a quelque chose que j’aurais voulu qu’on me dise au moment où je me suis mise en chemin, c’est « Fais-toi confiance, fais-toi confiance à 2000 % ».
Comment faire lorsqu’on n’a pas confiance en soi ? En écoutant ce qui se passe à l’intérieur, même si ce qui émerge est inconfortable. Ce n’est pas mal pour autant.
C’est bien d’aller chercher des réponses à l’extérieur, ça peut te conforter dans ta voie, dans tes choix, ça peut te donner confiance là où toi tu n’as pas confiance, mais la personne qui saura toujours ce qui est bon pour elle, c’est toi ! Chercher des maîtres, c’est super. Par rapport à mon histoire j’avais besoin d’une autorité qui me valide. Mais en réalité toutes les réponses sont en nous. Le fait qu’on soit recouverts de voiles obscurcis par des injonctions éducatives nous empêche de bien voir la route, mais c’est à nous de découvrir notre route et ça, personne ne peut le faire à notre place !
Je peux donner mon témoignage, mais je ne sais pas pour les autres, je ne saurai pas la route qu’il faut que tu prennes. Elle est unique pour chacun.

Tout ce qu’on vit est une pépite. Observe ! Tout le monde peut t’apprendre quelque chose. Et pas uniquement des maîtres. Le chemin de chacun peut être inspirant.
La clef c’est de s’écouter, d’écouter nos envies, nos désirs profonds et d’y aller. Tout le monde a une histoire intéressante à raconter. Chacun a son talent, son mode d’expression et c’est chacun qui sait ce qui est juste pour soi.

Que dirais-tu aux femmes qui ont de l’ endométriose ?

Je leur dirai que souffrir de ses règles, ce n’est pas normal. Moi on m’avait toujours dit que c’était normal, mais non. Et je ne parle pas d’inconfort, mais de véritable souffrance. Il faut aller voir ce qui se passe.
Actuellement, la médecine allopathique n’a pas encore de vraie solution thérapeutique pour soigner l’ endométriose à part la ménopause artificielle et la chirurgie.

A nouveau, la clef, c’est de s’écouter.
Je ne peux pas donner de conseil aux autres, je ne suis pas médecin et je ne me prononcerai pas à la place d’une femme. Justement, au contraire, je pense qu’il est important que les femmes réussissent à s’écouter, à aller en elles et entendre ce que leur dit leur petite voix, leur intuition. Certaines m’ont confié avoir instinctivement confiance en leur capacité d’auto-guérison. C’est à elles de discerner. Et pour pouvoir discerner il faut s’écouter, avoir de l’espace pour entendre.
Croyez en vous, essayez plusieurs choses et donnez-vous un délai raisonnable pour aviser.

Mon parcours n’est pas universel. Tous les témoignages sont intéressants car comme nous, la maladie est unique et n’évolue pas de la même façon pour chacune. Nos décisions vont dépendre du stade d’évolution de la maladie et aussi du chemin que chacune a parcouru.
C’est important de faire ce qui est juste pour soi et ce qui nous rassure, et de ne négliger aucune piste.

Pour ma part, j’ai essayé de trouver d’autres façons de soutenir et guérir mon corps et je me suis donné deux ans suite au diagnostic. C’est sans doute parce que j’avais fait du chemin et que j’avais accès à d’autres ressources que j’ai dit non à la chirurgie en premier ressort. Bien sûr, j’avais peur, mais je savais qu’il y avait des solutions complémentaires pour accompagner mon processus de guérison : alimentation, massages, acupuncture, plantes, bains dérivatifs par exemple.

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J’ai aussi cherché à comprendre sur un plan émotionnel pourquoi ça m’arrivait.
En ce sens, je pense que faire un travail transgénérationnel est essentiel. Regarder ce qu’il s’est passé dans nos lignées nous apprend beaucoup sur nous, sur notre histoire et aussi sur ce que nos corps expriment.
Chacun travaille sur ses enjeux à sa façon, moi j’ai vu l’ endométriose comme une porte de compréhension plus globale sur ma vie, une opportunité pour transmuter ces legs du féminin blessé des générations antérieures.
A ce sujet, j’aurais adoré qu’on me dise dès le début : « on va travailler sur la conception même ». On gagne des années pour comprendre son histoire. Et si tu as la chance d’avoir tes parents, tu peux leur poser des questions.

Je me rends compte aussi que tous les rituels que j’ai mis en place m’aident et me soutiennent, notamment le yoga, la méditation et puis aussi le lien à ma créativité, être sur scène.

Prendre le temps d’accueillir et vivre nos émotions quelles qu’elles soient, même celles qui sont taboues pour la société, comme la colère, la tristesse ou le deuil, est aussi essentiel. On ne peut pas faire l’impasse et se dire tout de suite « ça va bien », sinon on reste en mode guerrière. Non, on a besoin de déposer les armes. Accueillir ces émotions difficiles et en faire une force.

J’ai par exemple dû faire le deuil de la maternité. Et puis me sont revenus des mots qui m’ont aidés à faire ce deuil. Pendant ma quête on m’avait dit « Ton chemin est d’être une Mère Universelle c’est pour ça que tu n’es pas devenue une mère au sens propre du terme. Tu dois parler au plus grand nombre. » Cela m’a aidé à faire mon deuil. Ne pas avoir d’enfant me donne une disponibilité dont j’ai besoin pour développer ma créativité.

Quel rêve aurais-tu envie de réaliser ?

J’en ai réalisé pas mal en fait !

Celui qui est en train d’éclore, Naitre Fille Devenir Femme Sur Scène, est une adaptation du livre et du CD car ils ‘agit d’un projet global : un livre, un album musical et un spectacle. Mon rêve ? qu’il tourne pendant longtemps pour les femmes et pour les hommes qui veulent mieux découvrir la femme et son mystère cyclique !

Mon rêve absolu ce serait que tout le monde vive la paix, la paix intérieure. Alors j’ai choisi de semer dans le jardin de la paix. La paix est le terreau de l’amour, de la réalisation de soi. C’est peut-être le point culminant pour moi. Peut-on expérimenter l’amour inconditionnel sans avoir trouvé la paix ? Je ne crois pas.
J’aimerais aimer du matin au soir, tout le temps !

Y a-t-il des archétypes féminins qui te guident, qui résonnent pour toi ?

Je dirais qu’Isis résonne beaucoup pour moi. J’ai beaucoup travaillé avec les représentations symboliques depuis ces 7 dernières années sur le chemin du féminin, mais en réalité, je préfère ne pas explorer les archétypes depuis le mental. C’est principalement la Nature qui me permet de vivre et ressentir toutes les parties de moi. Pour moi tous les archétypes, féminins, masculins, sont dans la nature. La nature c’est l’écrin du féminin, c’est la terre, le jardin, c’est la manifestation visible de cette énergie. J’ai l’impression que je peux avoir toutes mes réponses dans la nature. C’est certainement le chamanisme qui m’a apporté ce regard, cette expérience de connexion. Le yoga aussi.

Pour moi la nature, c’est notre vraie Maison.

Nature Photo Brigitte Rietzler Roca abuelo

Est-ce que tu es fière de certains accomplissements dans ta vie ?

Oui, ce livre par exemple, ce qu’il m’a demandé de dépasser et le partage qu’il représente déjà pour les femmes, les hommes, les jeunes filles.
Je suis très fière aussi de mon couple. C’est une véritable danse, une réharmonisation de nos polarités.

Je suis fière d’avoir vécu ce que j’ai vécu, sinon je ne pourrai pas en parler.
Je suis fière de qui je suis, je m’accepte de plus en plus, donc j’ai de plus en plus d’amour pour moi et pour les autres.

Y a t-il un endroit que tu aimerais découvrir sur Terre ?

Le Costa Rica pour sa Nature exubérante, parce qu’ils ont fait le choix de ne pas avoir d’armée.
J’aimerais aussi retourner en Amérique du Nord pour rencontrer les Amérindiens.
La lecture de « Pieds nus sur la Terre Sacrée », qui porte les paroles d’Indiens m’a beaucoup inspirée ! Ce sont des maîtres pour moi, ils sont en accord total avec la nature, ils on tellement à nous enseigner. Leur parole, bien qu’ancienne est atemporelle : leurs mots sont tellement en résonance avec notre époque !
J’aimerais aussi aller à la rencontre du peuple balinais et faire un tour au Bhoutan car je suis curieuse de voir comment les gens vivent le Bonheur Intérieur Brut au quotidien, ça me parle !

Est-ce que tes organes de vie te parlent ?

Evidemment dans mon cas, ma matrice m’a envoyé un message très clair.
J’étais une âme qui avait du mal à accepter l’incarnation, cette vie, mon corps. Je rejetais la terre, le féminin, l’accueil de ce corps qui est mon véhicule.
J’étais dans l’ignorance, le rejet, la résistance par rapport à cette vie-là avec ses ombres et son imperfection.
L’ endométriose m’a permis d’entendre ce féminin meurtri. Elle m’a dit : « tu as oublié d’habiter ta maison !! »
Mon corps me rappelle sans cesse à me réaligner, à me remettre dans un équilibre juste par rapport à l’instant présent.

Prendre conscience qu’il y a des cellules souches dans le sang des règles a aussi contribué à changer ma vision et mon vécu du cycle. Maintenant je recueille mon sang grâce à la coupe menstruelle et je le rends à la terre.

Et comme on parle de vie, évoquons la sexualité ! Elle est d’autant plus importante lorsqu’elle est vécue de façon consciente, sacrée. C’est l’expérience de ce corps, de cette chair, et ça peut être un choix extraordinaire !

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Artwork :
Ameyas’s Realm
Women Circle by Bosquetro
Duvet Days

 

Le microbiote vaginal

J’aimerais vous parler d’un livre important, pionnier, passionnant, à propos du microbiote vaginal. Révolutionnaire avance même son sous-titre !

Messieurs, ne partez pas, la lecture de ce livre concerne tout aussi bien les hommes que les femmes. Car qui dit relation dit mouvements et échanges…d’amour comme de bactéries, même si dit comme ça c’est pas très glamour. Le dernier chapitre vous est dédié : « Les mystères du vagin expliqués aux hommes ».

On estime qu’un milliard d’infections féminines vaginales ou urinaires dans le monde entier seraient dues en majorité à un déséquilibre de la flore vaginale. Des infections bien souvent récurrentes qui pourrissent littéralement la vie sexuelle d’une bonne partie des habitants de la planète, sans parler du confort quotidien des femmes : je ne vais pas vous faire un dessin pour vous dire que ces désagréments – même bénins- peuvent vite devenir un enfer.

Or, comprendre ce qui se passe dans nos corps peut remettre de l’huile dans les rouages de nos relations, en commençant par notre relation à nous-mêmes. On arrête de voir nos corps comme des entités qui dysfonctionnent, ne sont pas ce qu’on voudrait qu’ils soient ou ne font pas ce qu’on voudrait qu’ils fassent. Et puis, on ne voit plus seulement les symptômes et la pathologie mais on s’occupe du terrain pour rétablir un équilibre sur le long-terme : plus de fatalité, on reprend notre autonomie et notre pouvoir pour être au mieux avec nous-mêmes et avec l’autre.

Au gré des pages

Alors concrètement quels scoops vous attendent en ouvrant ces pages ?
Les co-auteurs -Jean-Marc Bohbot , spécialiste des affections uro-génitales féminines et masculines et Rica Etienne, journaliste santé- commencent par quelques petits révisions de biologie et d’anatomie. Saviez-vous par exemple que le vagin contient 8000 nerfs, deux fois plus que le pénis ?

La causerie entre ensuite dans le vif du sujet, on parle en réalité écologie intime, écologie sexuelle. Comme pour n’importe quel milieu naturel, ils étudient comment et par quoi le vagin est peuplé : les bonnes bactéries, les intrus qui squattent, altèrent et mettent en danger son équilibre. Ils révèlent ce qui favorise un terrain sain, un vagin heureux (pour la petite histoire, un vagin en bonne santé étincelle comme la Galerie des Glaces 😉 !) et les clefs de l’hygiène intime. Sur ce dernier point, ils tordent le cou à un tas d’idées reçues tenaces, « comme si la vulve ou le vagin étaient toujours voués à être par nature des  organes « sales » ou « honteux, » alors que le vagin est en réalité « autonettoyant ». Ils font l’inventaire  de tout l’attirail qu’on essaye de nous refourguer (déo, lingettes etc.) au nom de ces croyances erronées. Petit point aussi sur les poils et leur rôle, l’épilation intégrale définitive étant à proscrire sous peine de sécheresse (et donc déséquilibre) chroniques.

Enfin, ils abordent les infections qui nous rendent la vie dure : le trio mycose-vaginose-cystite et les IST. Symptômes, traitements, pourquoi il y a récidive et comment les probiotiques viennent en renfort.

Microbiote vaginal la révolution rose Ecologie féminine Ecologie sexeuelle Santé des femmes Corps des femmes

Nous ne sommes qu’aux prémices de la recherche.
Si l’on reprend la définition du microbiote, il s’agit d’une communauté de micro-organismes qui colonisent un organe ou un système. Il y a donc un microbiote de la peau, de la bouche, des yeux, des intestins, du pénis, de la vulve, du vagin etc…
On peut dire que chaque microbiote est unique : ce sont nos empreintes digitales bactériennes, reflet de notre patrimoine génétique, de notre âge, notre style de vie, notre hygiène, notre stress…
Le microbiote vaginal est composé à plus de 85% de lactobacilles dont il y a plusieurs souches. Il reste encore du boulot pour identifier et cartographier les microbiotes et proposer une prévention et des solutions thérapeutiques plus efficaces et adaptées à chacune.
Pour avoir une idée du chemin, en 2016 près de 7000 articles ont été publié sur les microbiotes ou les probiotiques dont seulement 158 au sujet du microbiote vaginal…

J’ai aimé

Au final, le macrocosme et le microcosme se font écho :  de la même façon que l’on prend conscience de l’importance capitale de préserver les écosystèmes de notre belle planète, on découvre les clefs qui vont nous permettre de prendre soin de l’équilibre écologique de notre yoni.

L’effort de vulgarisation est à souligner, la lecture est légère, facile, même pas peur des p’tits noms latins de mes locataires.
L’annexe « Mes mantras pour être bien dans mon vagin ! » est un bon mémo vers lequel revenir.

Pour aller plus loin

Ecoutez le podcast de France Inter / La tête au carré du 13.02.18  : Interview des auteurs

Lectures :
Femme désirée, femme désirante – Danièle Flaumenbaum
Rituels de femmes pour découvrir le potentiel du périnée – Effea Aguilera
Un périnée heureux, c’est possible – Effea Aguilera
La puissance du féminin – Camille Sfez
Au début du Microbiote vaginal, les auteurs mentionnent cette association dans l’inconscient collectif entre virilité et puissance en évoquant la « puissance masculine ». Les choses évoluent et désormais, le féminin aussi à sa façon se relie à la puissance, en témoignent par exemple le livre de Camille … et les tee-shirts de Meuf 😉

Interview de Camille Sfez, auteure de « La Puissance du Féminin »

A travers les pages de ce blog, j’ai décidé de vous présenter régulièrement  une personne inspirante. C’est en marchant notre chemin que nous grandissons. Et c’est aussi en croisant celui d’autres  dont les quêtes et les expériences résonnent,  nous inspirent, nous nourrissent, nous boostent. Cela nous invite à avancer, créer, changer, et exprimer notre propre potentiel avec notre couleur unique. J’aime les parcours qui sortent des sentiers battus, ceux qui portent un regard neuf, différent sur le monde et nous encouragent à donner voix et forme à nos aspirations les plus profondes.

« Chaque être humain qui devient sa vision personnelle deviendra un modèle pour les autres qu’il en soit conscient ou non. » Jamie Sams.

La puissance du féminin Camille Sfez auteure livre

Camille Sfez est psychologue et anime des Cercles de Femmes depuis une dizaine d’années à Paris. Elle vient de publier son premier livre : « La puissance du féminin » aux éditions Leduc.s.

Camille, comment en es-tu venue à t’intéresser au féminin, y a–t-il eu un événement déclencheur ?

J’ai eu des modèles très caricaturaux chez mes parents. Du coup je me suis construite en me disant, « je veux être un homme ». J’étais une guerrière quand j’étais ado. Ma survie ça a été de me construire une carapace. Je sentais une grande sensibilité, mais je ne savais pas quoi en faire, c’était super dangereux pour moi.
Et puis j’ai commencé un travail sur moi et mon premier thérapeute m’a suggéré d’aller voir les Cercles de Femmes. Assez tôt dans ma vie et mon travail thérapeutique, je suis allée en Angleterre où les Cercles étaient en plein essor pour les découvrir.  C’était un besoin vraiment profond pour moi d’aller creuser ce que c’est au juste d’être une femme. Cette expérience des Cercles de Femmes m’a vraiment touchée et m’a donné plus tard envie de changer d’orientation et de devenir psy.
Je voyais et j’entendais des femmes qui vivaient et verbalisaient leurs émotions, le lien à leur corps. Je sentais la force du Cercle hyper palpable. J’ai vu l’effet (sur moi et sur les autres) de ces espaces où la parole des femmes se libère. A l’époque, en plus, il y avait un côté avant-gardiste en Angleterre : on parlait déjà ouvertement des menstruations et de la mooncup par exemple, de la fertilité naturelle, et il y avait déjà plus de conscience des thérapies alternatives, plus d’options pour l’accouchement aussi.

Cela faisait pleinement sens pour moi de contribuer à ce que les Cercles puissent vivre et se développer en France.

J’ai aussi reçu d’autres transmissions notamment avec Carol Anpo Wi et le Conseil des 13 Gardiennes. J’ai reçu cet enseignement amérindien comme une carte. Une autre étape a été la découverte du Tantra.

Ça fait une dizaine d’année que tu animes des Cercles de Femmes, est-ce que tu perçois des changements au cours de cette décennie ?

Il y a beaucoup plus de femmes jeunes. Lorsque j’ai commencé, j’étais la plus jeune dans les Cercles. Les femmes qui se rencontraient et se questionnaient avaient plutôt autour de la quarantaine. Elles étaient plus guerrières, sans doute plus blessées aussi.
Aujourd’hui les femmes qui viennent aux Cercles sont plus jeunes, beaucoup ont autour de 20-25 ans, sont déjà très conscientes de leurs cycles, curieuses et sensibles. Elles sont peut-être aussi moins blessées.

Les thèmes restent universels : les lunes, les grandes étapes de vie des femmes, notre identité multi-facette et comment elle s’intègre dans la relation  à l’autre, comment on prend notre place dans le monde, dans le couple. On parle beaucoup des hommes, de leur importance, leur valeur, la place qu’on leur fait dans la vie. Peut-être qu’on est moins dans l’opposition par rapport au masculin que la génération précédente.
Les femmes ont eu besoin de se construire contre le masculin. Aujourd’hui ce n’est plus l’axe.

Cercle de Femmes Tentes ROuges Moonlodges

Est-ce que tu as pu voir aussi des valeurs émerger, palper un changement plus sociétal ?

En Angleterre il y a un vrai sens de la communauté : les femmes donnent du temps aux autres, elles portent des projets ensemble, il y a un sens du service qui a émergé. J’aurai pu imaginer ou attendre cela en France, mais ce n’est pas le cas pour l’instant.

Ce que je vois, c’est que les femmes prennent le temps tous les mois de revenir, de se poser, de ralentir, de valoriser leur vulnérabilité, la capacité d’exprimer leurs besoins. L’équilibre change par rapport au discours ambiant de vitesse et performance. Et ça c’est précieux ! On entend un nouvel écho.

Dans le monde entrepreneurial aussi, les valeurs changent. Le leadership féminin émerge, une façon de manager plus authentique et avec un rythme différent : on n’est pas obligé de faire dans l’urgence, pas obligé de faire tout de suite, on peut prendre son temps, ralentir, valoriser notre intuition quand on fait des choix et ça c’est la connexion avec le Féminin – qu’on soit une femme ou un homme d’ailleurs !

Qu’est-ce que tu aimerais transmettre aux jeunes générations ?

Je suis étonnée que les choses soient déjà si séparées entre les petits garçons et les petites filles dès la maternelle (le fait de penser par exemple que le rose ou le violet c’est pour les filles). J’aimerais qu’il y ait moins d’étiquettes et que le genre ne soit pas ce qui délimite ce que les filles ou les garçons peuvent faire. Le véritable enjeu pour moi c’est la liberté : comment peut-on avoir plus de liberté dans nos modes de pensée, dans notre comportement, dans notre rapport à l’autre en réussissant  à se détacher de tous ces moules et ces carcans.

J’entends aussi beaucoup parler des adolescents dont l’éveil à la sexualité se fait par le porno dans cette culture de « faire pour l’autre », de coller à une image. J’aimerais que ces jeunes générations soient  plus connectées à leur plaisir et à leur désir.

Je  pense qu’il est nécessaire de valoriser aux yeux des petits garçons et des petites filles ce que c’est que le féminin. Je le constate dans les Cercles : il reste quand même de la honte, une gêne ; avoir ses lunes c’est un poids, un fardeau.
Souvent dans un cercle, les femmes font référence au fait de devoir se rappeler ou récupérer un transmission qu’elles n’ont pas reçue, comme si quelque chose s’était perdu : « on m’a pas appris, pas dit ce que c’est que d’être une femme, la valeur que ça avait », comme si ce lieu, ce temple du féminin depuis lequel on peut enseigner la valeur du corps et notre place dans la société n’existait plus. C’est comme si on avait posé un voile, oublié de nous raconter cette histoire-là.

J’aimerais qu’on puisse raconter aux enfants, notamment à propos de la sexualité par exemple, qu’on n’a pas les mêmes rythmes, pas les mêmes façons d’exprimer son désir. J’aimerais donner plus de clefs de compréhension, transmettre plus d’outils, de grilles de lecture aux enfants et aux ados pour qu’ils puissent décrypter et répondre à ces questions : qui suis-je, quelle est ma place dans le monde, par rapport à l’autre ? C’est quoi être une femme, pourquoi c’est différent d’être un homme ?

C’est le maillage de pensée qui vient soutenir la construction de l’identité. On a besoin de repères.
C’est ce que j’aime dans les Cercles : pouvoir observer comment la pensée se tisse. En effet, si l’on donne des repères « tout faits » on risque de répéter des stéréotypes. Or dans un Cercle, les femmes se répondent, chacune va donner sa vérité, sa couleur. On construit nos repères par résonance et en s’appuyant sur des outils. Connaître les archétypes, par exemple, c’est intéressant. Pas forcément pour s’identifier, mais pour les comprendre, en vivre les facettes, les incarner, jouer, comme une façon de s’explorer, de voir comment ça résonne en nous et comment on les intègre et on se transforme, on crée l’alchimie.

Quels sont les archétypes qui résonnent pour toi?

J’ai rencontré plusieurs archétypes comme la femme sauvage, la guérisseuse, la guerrière…

Ce travail pour moi sur les archétypes, c’est quelque chose d’extérieur qui va m’apprendre quelque chose sur moi.

J’ai aussi compris beaucoup sur le masculin et le féminin par le travail des plantes : certaines plantes sont masculines, d’autres féminines et elles viennent chacune à leur façon redresser, rééquilibrer nos polarités.

Pour moi, ce sont des axes, des outils pour voir comment ça danse à l’intérieur de nous, pour équilibrer et guérir nos polarités.

La danse hommage à Matisse Niki de Saint Phalle puissance du féminin

Quelles femmes ont influencé ton chemin, quelles ont été tes références ?

Il y a d’abord les femmes qui s’expriment dans mon livre : Carol Anpo Wi, Lise Coté, Marisa Ortolan, Alisa Starkweather & Maïtié Trelaün. Ces femmes m’ont marquée et ont chacune éclairé quelque chose en lien avec des facettes différentes.
Ma sage-femme qui m’a accompagnée dans ce passage sacré de ma vie est aussi une personne importante pour moi.
Je pense aussi à Marie Mottais qui est danseuse et travaille dans la nature autour des rituels.

Ça m’a accompagné  et soutenu de voir ces femmes qui avaient résolu, intégré, transformé certaines facettes.

Je suis aussi très inspirée par les femmes dans les Cercles qui partagent des vécus, des vérités qui résonnent, qui m’amènent des compréhensions, des prises de conscience.

Des hommes aussi m’ont inspirée : je me suis sentie en résonance avec leur transformation, leur nouvel équilibre.

Dans mon environnement familial, la sœur de  ma grand-mère était une femme différente. Critique de mode dans les années 50, elle était connectée à sa sensibilité, à son intuition, à son flair. Elle a eu une belle carrière et une reconnaissance sociale. Elle a été maman, mais la maternité est passée au second plan. Elle a dû faire un choix et elle a choisi sa carrière.

Ma grand-mère maternelle, parle aux arbres, aux oiseaux, elle est très connectée à la Nature.  Je me reconnais beaucoup en elle et je peux valoriser cette connexion aujourd’hui, mais ce n’était pas le cas quand j’étais petite.

En réalité je n’ai pas eu beaucoup de modèles de femmes inspirantes dans mon entourage direct. J’ai eu besoin de références alors j’en ai cherché dans la littérature, chez les artistes. J’ai été particulièrement fascinée et touchée par Frida Kahlo, Louise Bourgeois. Et surtout Niki de Saint Phalle. C’est la première qui m’a connectée à ce chemin du féminin : sa vision féministe, la réhabilitation de la déesse mère. Elle m’a fait m’interroger sur la  polarité féminine non reconnue, non valorisée. Toutes ces artistes à travers leur représentation des organes féminins et de leurs blessures m’ont ouvert à cette réflexion, à m’interroger sur ce que je pouvais faire de mes blessures du féminin, – pour moi.

 

A une femme qui n’a jamais été à un cercle, qu’est-ce que tu lui dirais sur le féminin profond ?

C’est une partie de nous à laquelle on a accès quand on est dans cet espace de silence et d’immobilité. On ne touche ce féminin, on ne peut l’entendre que lorsqu’on n’est plus dans l’agitation extérieure, dans le faire. « Qereb » en hébreu, veut dire « ventre » et aussi « proche de la Source ». Le féminin, c’est cette polarité mystérieuse à l’intérieur de nous, c’est ce réservoir d’énergie, cette eau matricielle d’où va émerger notre lumière. C’est en prêtant attention à cette partie de nous que l’on va pouvoir se connecter à nos rêves. Renouer avec son féminin, c’est renouer avec ces profondeurs d’où va émerger ce qui a du sens, ce qui est riche et qu’on a à amener à la lumière.

C’est aussi un chemin sur lequel on va se retrouver, se rassembler.

Comme dans l’histoire d’Isis & Osiris que j’aime bien raconter. Osiris est coupé en morceaux qui sont cachés dans toute l’Egypte, et Isis part à la recherche des morceaux de son double masculin pour les rassembler. Elle invente la momification à ce moment-là, puis elle chante sur lui et redonne ainsi vie à Osiris par son chant. Pour moi ce chemin du féminin, c’est aussi comment à chaque étape de ma vie j’ai mis de côté une partie de moi, j’ai abandonné mon pouvoir, une part de moi qui était « trop » : trop sensible, trop exubérante, trop ci, trop ça. Et à chaque fois qu’on s’est senties « trop », on a laissé une partie de nous à l’extérieur.

Renouer avec son féminin, c’est récupérer toutes ces facettes de nous, qu’on a mises de côté en ayant une fausse idée de ce que signifiait être une femme. Ce qu’on a abandonné lorsqu’on a cru qu’on devait choisir.

C’est un chemin de reconnexion à qui l’on est profondément.

J’aime cette citation d’Annie de Souzenelle : « La rencontre avec le féminin ne procède pas de l’acquisition d’un savoir, c’est la rencontre avec le mystère des choses »

J’aime aussi beaucoup l’expression amérindienne «  Marcher ce chemin de beauté » : comment à chaque instant je peux prendre soin de mon écologie intérieure. Que chaque pas que je fais ce soit avec la meilleure version de moi que je le fasse.

Isis by Alexandra Petracchi archétype féminin puissance du féminin

 Quel rêve aurais-tu envie de réaliser ?

J’ai un rêve pour l’humanité. J’aimerais qu’en tant qu’être humain, on se connecte davantage au sacré, aux différents règnes, aux lignées, aux autres. J’aimerais que l’humanité se rappelle de cette reliance, que chacun prenne soin de tous ces liens.

De quels accomplissements es tu fière ?

 J’avais envie d’être au service du féminin, d’éveiller sur ces espaces qui existent et nous font du bien, d’aider à ce qu’ils soient connus. Je suis heureuse d’être en train de le faire.

La façon dont sont nés mes enfants, c’est aussi un appui dans mon histoire. Cela m’a permis de faire confiance à mon corps et de prendre conscience de ma force intérieure.

Quel endroit aimerais-tu  découvrir sur la terre ?

J’ai un lien fort avec le Mexique. J’aimerais beaucoup aller en Egypte voir les pyramides !

Si tes organes de vie pouvaient te parler est-ce qu’ils te diraient quelque chose ?

J’essaie de les écouter. Je crois que c’est ma yoni qui me questionne sur le pouvoir. Cet organe me rappelle mon chemin pour rester centrée, être au centre de mon territoire. Pendant tout ce chemin pour renouer avec mon féminin, j’ai fait beaucoup de travail pour délimiter mon espace sacré. Maintenant, c’est comment occuper cet espace depuis mon centre, dans le juste équilibre.

Merci infiniment Camille pour ce petit-déjeuner délicieux, profond et joyeux !

Découvrez le livre en vidéo !

Vous trouverez le livre La Puissance du féminin en librairie ou online. Je vous encourage vraiment à aller faire un tour chez votre libraire, c’est aussi une forme d’écologie : (l’écologie de quartier, préserver ce tissu social, les liens de voisinage), et vous soutenez des choix littéraires plus engagés.

Pour + d’infos sur les Tentes Rouges de Paris c’est par ici.

Artwork :
La Danse, Niki de Saint Phalle
Isis  © by Alexandra Petracchi

Comment utiliser les huiles essentielles ?

Une huile essentielle, c’est l’essence distillée d’une plante aromatique, un véritable concentré.  Elle peut être extraite de différentes parties du végétal : les feuilles (menthe, eucalyptus..), les fleurs (camomille, rose, jasmin..), l’écorce (cannelle), le bois (cèdre), le zeste (agrumes), les graines (coriandre), le bulbe, le rhizome (gingembre), les baies (poivre), les fruits.

Origines

C’est Avicenne, illustre médecin arabe, qui a distillé la toute première huile essentielle pure : celle de rose, l’une des plus précieuses ! Ce sont ensuite les Romains qui les diffusent (c’est le cas de le dire !) partout en Europe. Au Moyen-Âge, l’aromathérapie devient la science première de la pharmacie, -le pharmacien s’appelle d’ailleurs à l’époque « Aromathérii »- et les huiles essentielles soignent de nombreux troubles jusqu’à l’arrivée des médicaments de synthèse qui les détrônent. Mais elles reviennent en force au XXe siècle, sont passées au crible d’analyses précises afin de déterminer toutes les substances actives (+ de 200 dans chaque huile essentielle) et de comprendre leur rôle et leur efficacité.

On sait aujourd’hui que les huiles essentielles rivalisent avec nos médicaments les plus puissants. Elles sont anti-infectieuses, antivirales et antiseptiques. On dit même parfois qu’elles sont « antibiotiques » à la différence qu’elles ne détruisent pas notre flore intestinale bénéfique. Elles ne se substituent toutefois pas à un traitement.

Utilisation

Les huiles essentielles sont puissantes : quelques gouttes suffisent pour que les principes actifs fassent leur effet. Attention cependant à leur usage. Toutes ne sont pas « comestibles » et elles peuvent parfois provoquer des réactions allergiques. Il est important de bien respecter les posologies*. Alors comment les utiliser concrètement ?

Par voie olfactive (en diffusion)

Assurez-vous d’acquérir un diffuseur par brumisation (efficaces pour une pièce de 25-30 m2), qui vous permettra de conserver toutes les propriétés des HE. Il vous suffit de remplir le réservoir d’eau (jusqu’au curseur) et d’ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles (6-8 au total).
Diffuser des huiles essentielles vous permet d’assainir les espaces et de créer des ambiances pour favoriser la détente, la concentration, la bonne humeur…
Voici quelques exemples de mélanges et combinaisons que vous pourrez trouver ou élaborer à partir de la gamme dōTERRA®, dont les huiles « certifiées de pure qualité thérapeutique » (CPTG®) sont d’une qualité remarquable :

  • Citrus Bliss : une synergie d’agrumes et de vanille qui renforce la joie de vivre et la bonne humeur (Orange, Citron, Pamplemousse, Mandarine, Bergamote, Clémentine, Tangerine & Vanille)
  • Motivate : le mélange parfait pour la concentration (Menthe, Clémentine, Coriandre, Basilic, Yuzu, Mélisse, Romarin & Vanille)
  • Bois de Cèdre, Gingembre & Orange Sauvage (2 gouttes de chaque) pour favoriser l’ancrage et apporter joie et vitalité

Motivate Blend Mélange Motivation Concentration doTerra

Par voie cutanée (sur la peau)

Testez d’abord l’HE sur la plante de votre pied, car la peau est plus épaisse et plus éloignée du visage et soyez attentifs à tout signe de réaction allergique (irritation, rougeur etc.).
Si tout va bien, vous pouvez la diluer en mélangeant quelques gouttes à une huile végétale qui servira de base (amande douce, sésame, avocat, etc..) pour vos rituels bien-être : hydratation du corps surtout en hiver, massages ou pour protéger votre santé (ventre, appareil respiratoire). Vous pouvez également en mettre quelques gouttes dans votre bain (HE de lavande pour un effet relaxant par exemple). Veillez à diluer les HE dans une base pour bain ou à les mélanger à vos sels de bain AVANT de les verser dans votre bain.

Les mélanges « Breathe » et « Digest Zen » peuvent s’appliquer purs ou dilués (en fonction de votre tolérance) respectivement sur le thorax ou le ventre pour soulager les appareils respiratoires et digestifs. Digest Zen est également efficace en cas de mal des transports.

Attention, toutes les HE d’agrumes sont photosensibles. Évitez d’appliquer ces huiles essentielles sur votre peau si vous vous exposez au soleil car cela peut entraîner des réactions (taches, rougeurs  voire brûlures). Respectez un délai d’au moins 8h avant exposition au soleil si vous avez utilisé des HE d’agrumes par voie cutanée.

Digest Zen doTerra huiles essentielles digestion nausées mal transport

Par voie orale

Vous pouvez ajouter quelques gouttes à vos recettes de cuisine (eau aromatisée, vinaigrette, mousse au chocolat, entremet, gâteaux…). Attention au dosage, en général une goutte ou deux suffisent selon la quantité de votre préparation, suivez une recette.

Vous pouvez aussi vous en servir en prévention de certains petits maux, dès que les premiers symptômes apparaissent. Informez-vous bien auprès d’un spécialiste sur la posologie et le type d’HE à choisir.

Lime Limette doTerra huiles essentielles cuisine eau aromatisée

Autres usages

Vous pouvez aussi ajouter des huiles essentielles à vos produits cosmétiques (crème de jour, shampoing…) ou même à vos produits ménagers (odeur agréable et propriétés antiseptiques et antifongiques de certaines HE) , je vous en reparle ici !

 

Pour découvrir les huiles dōTERRA ou les tester n’hésitez pas à me contacter. Je vous guiderai avec plaisir pour bénéficier d’avantages (-25% sur tout le catalogue !)

*la plupart des HE sont proscrites pendant la grossesse, l’allaitement et pour les enfants de moins de 6 ans. Dans le doute, consultez un(e) aromathérapeute, naturopathe ou un médecin.

Les huiles essentielles

Depuis plusieurs années déjà, j’ai intégré les huiles essentielles à mon quotidien. J’aime en trimballer dans mon sac pour les respirer de temps en temps juste pour le plaisir, me redonner un coup de boost, comme un petit câlin, et bien sûr les partager. Je me suis aussi constitué ma petite trousse personnelle au fil des ans et des besoins : prévention des petits maux passagers en fonction des saisons (états grippaux, allergies, moustiques, jambes lourdes…), petits bobos, mieux-être et ambiance cocooning.

A l’époque où je vivais en Espagne, j’ai fait mes premières acquisitions chez les herboristes très présents sur cette terre et de précieux conseil. Mais la filière bio n’était pas encore très développée et les critères de sélection moins drastiques qu’actuellement. Je n’ai jamais utilisé ces huiles essentielles par voie interne et ai pu constater qu’elles n’étaient pas très stables.

Puis peu à peu, j’ai porté mon choix sur des huiles bio de différentes marques, avec davantage de confiance sur les procédés de fabrication au vu de la charte et des labels écologiques. Jusqu’à ce que j’aie une mauvaise expérience avec du Tea Tree que j’avais utilisé en interne, mélangé à une cuiller à café de miel aux prémices d’un état grippal. Cette expérience a renforcé mon niveau d’exigence concernant la traçabilité des huiles et leur degré de pureté. C’est alors que j’ai croisé le chemin de dōTERRA®.

doTERRA Whisper Huiles essentielles Essential Oils Cocoon Femme Féminin

En quoi doTerra est-elle différente des autres marques bio?

Les huiles doTerra sont « certifiées de pure qualité thérapeutique » (CPTG® : Certified Pure Therapeutic Grade). Cette certification garantit les plus hauts standards de sélection, distillation et contrôle des huiles essentielles. C’est un gage de qualité, de pureté, d’efficacité et de constance.
Les HE certifiées bio garantissent que la plante d’origine a été cultivée selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, pour autant, cela ne garantit pas que le reste du processus de fabrication le soit également. Or il s’agit d’une étape délicate où des résidus chimiques, solvants et autres produits de synthèse peuvent affecter la qualité du produit final.

DoTerra respecte les critères du commerce équitable, du développement durable ainsi que la protection de l’environnement. Les normes relatives à la certification bio et la récolte de plantes sauvages diffèrent selon les pays, les états et parfois même les régions. L’obtention de la certification bio est aussi parfois très onéreuse pour un petit producteur local. C’est la raison pour laquelle l’entreprise a crée le label CPTG, preuve de son engagement à fournir les produits les plus qualitatifs du marché.
Chez doTERRA le label CPTG signifie que toutes les huiles essentielles mises en bouteille sont 100% pures, sans OGM, sans pesticides, sans solvants, sans produits de synthèse, sans aucun polluant.

Concrètement, comment doTerra travaille à l’élaboration des huiles essentielles?

Do Terra s’est entouré de collaborateurs triés sur le volet :

  • des producteurs expérimentés qui sélectionnent les plantes appropriées pour chaque espèce, les cultivent exclusivement dans leur milieu d’origine et les récoltent au bon moment, lorsque leur composition chimique est la plus concentrée. Tout ce savoir-faire est fondamental pour obtenir une huile essentielle de haute qualité thérapeutique.
  • des distillateurs chevronnés qui extraient soigneusement les composés aromatiques des plantes. Ils emploient le plus souvent un procédé de distillation à la vapeur à faible température. La vapeur est diffusée sous pression à travers la matière végétale libérant ainsi les huiles essentielles. Lorsque le mélange se refroidit, l’eau et l’huile se séparent naturellement et l’huile est recueillie sous sa forme la plus pure. Pour garantir la nature et l’extrême qualité de la composition chimique de l’huile extraite, température et pression doivent être surveillées de très près : ni trop, ni trop peu. En effet, trop peu de chaleur et la pression ne serait pas suffisante pour extraire la précieuse huile. Tandis que trop de chaleur pourrait modifier la délicate composition chimique de l’huile extraite et ainsi en modifier ses effets.

doTerra origine HE plantes culture endémique origin of essential oils HE

  • un réseau de chimistes spécialisés dans les huiles essentielles, qui testent la qualité des produits à l’aide de la spectométrie de masse et la chromatographie en phase gazeuse afin de garantir leur pureté à l’extraction et leur puissance aromatique pour chaque lot extrait. Ces tests sont effectués par des laboratoires indépendants.

Les huiles essentielles doTerra sont donc parmi les plus sûres et les plus pures disponibles sur le marché aujourd’hui. Et j’avoue que rien qu’en débouchant un flacon, on sent toute suite la différence !

dōTERRA® propose toute une gamme d’huiles essentielles simples et de mélanges qui sont pour moi leur point fort : de vrais bijoux très harmonieux et subtils qui équilibrent agréablement mes humeurs. Avec l’expérience, on peut aussi s’amuser à créer ses propres mélanges pour diffuser dans l’atmosphère de notre cocon.

Si vous souhaitez plus d’informations ou de conseils sur les huiles essentielles doTerra n’hésitez pas à me contacter et restez connectés si vous souhaitez participer aux prochains ateliers que je propose.