Certains ont des collections Printemps-Eté dans leur garde-robe, moi c’est dans l’assiette que ça se passe!
Selon si j’ai besoin de me réchauffer à la saison froide ou au contraire de démarrer la journée plus légère lorsque les journées sont plus clémentes, mes préparations matinales évoluent tout en restant super nutritives, douces et variées. Eh oui, j’ai du mal avec la routine, alors la créativité est un ingrédient important de mes bols !
Je vous présente ici le porridge cru de sarrasin. Sans gluten, il est très digeste tout en étant crémeux et plein de bonnes choses qui rendent vos p’tites cellules heureuses : du fer, des vitamines (B6), du magnésium, des protéines végétales aussi.
Ingrédients pour 1 personne :
4 cs de sarrasin cru décortiqué non toasté (exit la kasha, sinon elle ne pourra pas germer)
1 grosse cs de fruits secs (j’ai choisi des figues & mûres blanches, mais les myrtilles ou les cranberries donneront une jolie couleur rose à votre préparation)
20 g d’oléagineux (au choix : amandes, noisettes, noix du Brésil / de Grenoble / macadamia / cajou, graines de sésame / tournesol / courge…)
50 ml de lait végétal
1 cs d’hydrolat bio, au choix : fleur d’oranger, rose, cassis, lavande
1 cc de pollen
1cc de superaliment (maca, lucuma, açai, caroube : vous pouvez en mixer plusieurs)
en option : miel ou sirop d’agave pour sucrer selon votre goût
La veille, rincez le sarrasin et faites-le tremper à température ambiante dans un grand volume d’eau légèrement tiède afin de lancer le processus de germination des graines. C’est ce qui va rendre le sarrasin plus digeste et à la fois libérer ses micro-nutriments.
Le matin, rincez les graines à grande eau dans une passoire (vous verrez qu’elles ont développé un peu de mucilage qui les rend légèrement gluantes).
Puis mixez avec tous les ingrédients (retirez la peau des oléagineux auparavant).
Voilà, votre porridge cru de sarrasin customisé est prêt à tout donner !
Lorsqu’on est parent, on veut évidemment donner le meilleur à son bébé. Chaque âge a ses enjeux notamment celui de la diversification alimentaire. Recommandations du pédiatre, habitudes familiales, modes de garde variés et parfois aussi des intolérances alimentaires difficiles à détecter. On dit souvent que la santé est dans l’assiette. Alors comment instaurer les bonnes bases d’une alimentation saine, pilier d’une bonne santé sur le long-terme ?
Candice Lévy est naturopathe et avec Virginie Garnier derrière l’objectif, elles co-signent ce merveilleux livre de recette: L’assiette de bébé aux éditions Hachette.
Si on le feuillète, on trouve au gré des pages…
Des recettes certes, mais pas seulement.
Le livre de 190 pages est divisé en plusieurs parties :
6-12 mois : Les premières purées et les premiers goûters & desserts
12-18 mois : Petits plats du midi, goûters & desserts, petits plats du soir
18 – 24 mois : Petits déjeuners, petits plats du midi, goûters & desserts, petits plats du soir
Les premières pages du livre récapitulent les grands principes de nutrition, ainsi que des fiches techniques claires et simples sur chaque grand groupe d’aliments ( protéines, lipides, glucides, produits laitiers, céréales, super-aliments) ainsi que les modes de cuisson, les produits à éviter et des informations précieuses si l’on décide d’opter pour un régime végétarien (par habitude familiale ou nécessité de l’enfant)
Chaque partie comporte également une page d’intro avec un tableau récapitulatif des besoins de bébé et des exemples de repas-type, pratique pour avoir les grandes lignes et des repères si on veut organiser les courses et le planning culinaire de la semaine ou composer en fonction du contenu de son frigo.
Enfin, le livre est ponctué de témoignages de parents sur leur expérience de la diversification (DME : diversification menée par l’enfant, allergies & intolérance, sans gluten…), une façon de mettre en relief que le chemin de chaque enfant est différent et unique, et que l’écoute des parents et la connexion à leur bébé et à leur intuition est précieuse.
Ce qui m’a plu
Les recettes ont des petits noms tendres et rigolos (petite polenta heureuse, croque-mitaines de sarrasin, velouté des petits monstres ou soupe des lutins malins 🙂 ) et les photos hyper appétissantes donnent envie de sprinter derrière ses fourneaux. Elles sont simples, rapides à réaliser, à partir d’ingrédients frais et de saison.
Cette simplicité apparente n’empêche pas une belle exploration de la palette des goûts : on voyage à travers le monde (tajine, kedgeree, petits sushis, moussaka…)
ainsi qu’une découverte des textures et une connexion au plaisir : bouillies, soupes et compotes côtoient risotto, boulettes, gratins et frites. Car oui, et c’est sans doute ce qui me plaît le plus, l’accent est mis sur le plaisir et le lâcher prise ! Je suis en effet intimement persuadée que lorsque la découverte de l’alimentation est associée à des plaisirs sains et équilibrés (et c’est le propos du livre), notre expérience gustative nous permet de reconnaître plus facilement ce qui est bon pour nous dans la juste limite de nos besoins et d’éviter les tensions en lien avec la nourriture (culpabilité, compensations, gestion des quantités etc.). Quant au lâcher prise, il est nécessaire en tant que parent de se ménager et d’accepter que l’on fait de son mieux sans forcément être parfait et que cela ne traumatisera pas notre enfant. Les écarts font partie du mouvement de la vie !
La plupart des recettes, point non négligeable (surtout celles plus élaborées en fin de livre) conviennent pour toute la famille : gain de temps, partage, convivialité, simplicité, que demander de plus ?
Enfin, les fiches techniques font de ce bel ouvrage cartonné un livre de référence durable,sain et gourmand, qui vous accompagnera et vous inspirera les 2 premières années de la vie de bébé et bien au-delà. Un essentiel dans sa bibliothèque de parent !
La mousse au chocolat, c’est ma spécialité ! Lorsque je vivais en Espagne, c’était invariablement le dessert qu’on me demandait de préparer. J’en concoctais une classique, déjà light : juste des œufs, beaucoup beaucoup de chocolat très noir et à peine une cuiller à soupe de sucre.
Et puis j’ai voulu en élaborer une encore plus légère et j’ai décidé de remplacer les œufs par le tofu soyeux. C’est imparable et totalement déculpabilisant : on peut en manger autant qu’on veut sans aucune sensation de lourdeur ! Que du plaisir !
Ingrédients pour 4 personnes : 400g de tofu soyeux 200g de chocolat noir dessert (Kaoka en propose un à 70% ) ou 210 g si vous êtes très chocolat ! 2 gouttes d’huile essentielles d’Orange douce (ou une goutte d’HE d’Orange douce et une goutte d’HE de Bergamote) * Pour un effet « after-eight », vous pouvez remplacer l’orange par de la menthe poivrée
Faites fondre le chocolat à feu doux avec 2-3 cs d’eau (ou au bain-marie). Puis mélangez au tofu soyeux en ajoutant les 2 gouttes d’HE d’agrumes (soit dans un blender, soit avec une girafe). Mixer pendant quelques minutes (avec des pauses si nécessaire) de façon à ce que de petites bulles d’air apparaissent. Versez dans des ramequins ou des petits pots et réservez au frais quelques heures avant de déguster. C’est encore mieux de la préparer le veille.
Et vous avez vu, zéro sucre ajouté ! (à part celui qui est déjà dans le chocolat)
*Attention, si vous êtes enceinte, évitez d’ingérer les huiles essentielles. Vous pouvez substituer par le zeste d’une orange bio. Personnellement j’utilise les HE doTerra, bio et à la traçabilité impeccable qui garantissent un produit aux qualités gustatives incomparables et surtout archi-safe ! Si vous souhaitez en savoir plus sur la marque ou découvrir/commander les HE doTerra, lisez cet article et contactez-moi, je serai ravie de partager ces trésors avec vous !
Ces petits toasts aux œufs sont parfaits comme petit dej’ à eux seuls ou pour un brunch.
Je n’ai jamais été trop fan d’œufs et encore moins d’omelettes (heureusement les Espagnols ont effacé tout souvenir traumatisant de cantine et m’ont définitivement réconciliée grâce à la tortilla). Il faut dire que pendant longtemps les œufs ont eu mauvaise presse question santé : le cholestérol etcetera etcetera, ça n’était pas à leur avantage. Et puis, tout évolue finalement et ces dernières années ils ont meilleure réputation.
Avouez que sur des petits toasts en mode tartine suédoise un peu revisitée, ils ont de l’allure !
Option vegan : si vous ne mangez pas d’œufs, fastoche, vous pouvez improviser une omelette qui en aura tout l’air avec du tofu soyeux et de la moutarde.* Cette recette est tirée du livre de l’inspirante et talentueuse Clémence Catz « Tofu soyeux« . (recette en fin d’article)
Ingrédients :
Quelques tranches de pain de campagne / sans gluten / aux graines, celui qui vous fait plaisir
2 œufs durs (bio ou de la ferme du coin où vous avez vu les poulettes gambader)
1 cc de moutarde de Dijon
1 cc d’huile d’olive (vierge, première pression à froid)
1/2 cc de miso d’orge
1 cc de mélange d’algues du pêcheur (dulse, wakame, …)
Rincez les algues pour qu’elles se réhydratent un peu et réservez. Écrasez les œufs durs à la fourchette puis ajoutez la cuillerée à café de moutarde et l’huile et mélangez bien. Ajoutez ensuite les algues (bien égouttées). Étalez un peu de miso sur votre pain -ayez la main légère car c’est lui qui apporte la touche salée- puis votre préparation d’œufs mimosa iodés. Les voilà, vos toasts suédois qui ont fait un petit tour par la Bretagne!
*pour l’option vegan : 200g de tofu soyeux, 1 cs de crème d’avoine liquide, 1 cs rase de moutarde, 2 cs de fécule de maïs, 1 cs de levure maltée, 1 cs d’huile d’olive, un peu de ciboulette et de curcuma en poudre.
Comment faire ? Mixez le tofu soyeux avec la crème d’avoine, la moutarde, la fécule, la levure maltée et une pincée de poudre de curcuma jusqu’à l’obtention d’une texture crémeuse. Ajoutez la ciboulette et mélangez. Faites chauffer l’huile d’olive dans une poêle anti-adhésive et versez la préparation en couche fine, puis laissez cuire 5 bonnes minutes jusqu’à ce que la surface soit prise et que les bords commencent à dorer. Repliez délicatement et servez immédiatement avec les toasts recouverts de miso.
Le lait d’or est une boisson aux mille vertus, et aussi un grand plaisir de l’automne et de l’hiver. C’est un joli rituel de faire chauffer sa tasse le matin et de voir le soleil même par temps maussade.
Ce nectar doré est composé essentiellement de curcuma, très présent dans la cuisine et la pharmacopée ayurvédiques. Il a en effet des centaines de propriétés : anti-inflammatoire, anti-dépresseur, excellent pour la digestion ou pour soutenir notre système immunitaire, il aurait aussi des bienfaits pour préserver notre mémoire et prévenir le vieillissement cellulaire. Il lutte aussi contre le stress oxydatif ce qui a tapé dans l’œil des chercheurs qui bossent sur le cancer. Bref c’est un super allié. Mais pour optimiser l’absorption de la curcumine, la synergie avec le poivre noir est précieuse.
Deux étapes sont nécessaires pour fabriquer votre lait d’or.
Ingrédients pour la pâte de curcuma :
30g de curcuma en poudre
1/2 cc de poivre noir moulu
125 ml d’eau minérale (ou filtrée)
Délayez le curcuma et le poivre dans l’eau pour éviter les grumeaux et faites cuire à feu moyen (ça ne doit jamais bouillir pour que le curcuma conserve ses propriétés) tout en touillant tout le temps (ou presque). Cela prend plus ou moins de temps -selon le type de casserole- pour que le mélange épaississe, je reconnais que ça demande un peu de patience et de disponibilité. ça fait travailler notre esprit yogi 😉 et je vous rassure, ce n’est à faire qu’une seule fois pour avoir son lait d’or pendant 1 mois, alors ça vaut largement le coup ! On obtient donc une pâte homogène, lisse et épaisse qu’on laisse refroidir et qu’on met ensuite dans un pot en verre. Elle se conserve 1 mois au frigo. ça c’est fait !
Faire son lait d’or :
125 ml de lait végétal (riz, avoine ou celui que vous aimez)
1 cc d’huile de coco
1/2 cc ou 1 cc rase de pâte de curcuma
Option : sirop d’érable
Délayez la cuillerée de curcuma dans le lait, ajoutez l’huile de coco et faites chauffer sans porter à ébullition, sinon pfffiout évaporées les belles vertus du curcuma. Pour moi, le lait végétal apporte déjà suffisamment de sucre, mais si vous avez besoin vous pouvez ajouter un trait de sirop d’érable.
Le kaki c’est ce fruit orangé quasi translucide quand il est mûr, avec une petite corolle, un vrai soleil sur les étals. J’adore le kaki et son petit goût de noix. C’est un fruit très sucré quand il est archi-mûr, qui a un aspect sirupeux. Il pousse sur un plaqueminier, sur tout le pourtour méditerranéen, dans les pays du Moyen-Orient (notamment en Iran), en Asie du Sud-Est et … au Parc Monceau à Paris, eh oui ! Les canards sont super fans de leur chair sucrée et se les arrachent.
Origine et variétés du kaki
Originaire de Chine, le kaki est très prisé aussi au Japon (on a d’ailleurs adopté son nom japonais) et en Corée. C’est un Jésuite italien en vadrouille en Asie du Sud-Est qui en a glissé dans sa malle à la fin du XVIe siècle. L’arbre s’implante donc avec bonheur en Italie où il se plaît -et où il plaît aussi !- et gagne assez timidement le reste de l’Europe méditerranéenne.
Il existe plusieurs variétés de kakis, pour la faire courte : les astringeants (c’est eux que j’aime !) et les autres, plus doux avec aussi moins de caractère.
Les astringents (en France on trouve le kaki Muscat, en Italie le Tipo) ont une couleur orange plus foncée et son plus petits. Ils se défont presque comme de la confiture quand il sont bien mûrs et c’est à ce moment-là qu’on se régale le plus. On les mange donc blets et sans la peau (ce détail est important car si on les mange verts ou sans ôter la peau, les tanins du fruit se polymérisent au contact de l’acide de l’estomac pour former des amas durs comme du bois et impossibles à digérer, appelés bézoards), mieux vaut être prévenu !
Les non astringents sont ceux que l’on trouve le plus souvent et dont je suis moins fan. Évidemment, ils sont moins fragiles, plus faciles à transporter, conserver, commercialiser, bref ils sont plus présentables, mais ils perdent leur grain de folie ! Ce sont les Persimon et les Sharon, orange clair, oblongs, plus gros, ils se mangent comme une pomme avec la peau si on veut (aucune inquiétude, pas de trucs bizarroïdes dans votre ventre)
Pourquoi ça nous fait du bien de manger des kakis?
D’abord parce que leur couleur orange nous indique du béta-carotène à gogo, ce qui permet la réparation de notre peau et de nos cellules, et puis il est aussi riche en anti-oxydants, vitamines C et en sucre (une bombe d’énergie !) ainsi qu’en potassium et fibres qui stimulent en douceur le transit intestinal. Les Chinois lui prêtent des vertus médicinales, notamment celle de réguler le Qi, notre énergie vitale.
Sa texture est particulièrement adaptée à la réalisation d’un smoothie, car il apporte un peu de consistance, de pulpeux, de douceur.
Ingrédients pour un grand verre : 1 banane mûre 10 cl de jus de pomme 10 cl de jus de carotte 3 grosses cuillerées de « gelée magique au kaki »
La gelée magique de kaki est inspirée du magnifique livre de Christophe Berg « Le grand livre de la cuisine crue ». Pour devenir magicien(ne) de la gelée, c’est tout simple : prenez un kaki bien mûr, enlevez sa peau, -s’il est archi-mûr à point il se délite littéralement donc vous pouvez y aller à la petite cuiller- et placez-le dans le blender. Versez par-dessus 300ml d’eau frémissante et mixez pendant au moins 30 secondes. Versez ensuite dans un bol : en refroidissant, le mélange se gélifie. Vous pouvez conserver cette gelée 2 jours au frigo. Pour ma part, si je ne l’utilise pas en totalité le jour-même, je la mets dans des bacs à glaçons au congélateur pour pouvoir l’utiliser au compte goutte et booster l’effet smoothie.
Et le smoothie, oui oui j’y viens !
Mixez tous les ingrédients de la recette ensemble et vous obtiendrez un smoothie à la texture veloutée couleur abricot. Onctuosité et goût sucré de la banane, texture veloutée du kaki…c’est un concentré de douceur. Idéal pour commencer sa journée en se bichonnant.