Interview de Camille Sfez, auteure de « La Puissance du Féminin »

A travers les pages de ce blog, j’ai décidé de vous présenter régulièrement  une personne inspirante. C’est en marchant notre chemin que nous grandissons. Et c’est aussi en croisant celui d’autres  dont les quêtes et les expériences résonnent,  nous inspirent, nous nourrissent, nous boostent. Cela nous invite à avancer, créer, changer, et exprimer notre propre potentiel avec notre couleur unique. J’aime les parcours qui sortent des sentiers battus, ceux qui portent un regard neuf, différent sur le monde et nous encouragent à donner voix et forme à nos aspirations les plus profondes.

« Chaque être humain qui devient sa vision personnelle deviendra un modèle pour les autres qu’il en soit conscient ou non. » Jamie Sams.

La puissance du féminin Camille Sfez auteure livre

Camille Sfez est psychologue et anime des Cercles de Femmes depuis une dizaine d’années à Paris. Elle vient de publier son premier livre : « La puissance du féminin » aux éditions Leduc.s.

Camille, comment en es-tu venue à t’intéresser au féminin, y a–t-il eu un événement déclencheur ?

J’ai eu des modèles très caricaturaux chez mes parents. Du coup je me suis construite en me disant, « je veux être un homme ». J’étais une guerrière quand j’étais ado. Ma survie ça a été de me construire une carapace. Je sentais une grande sensibilité, mais je ne savais pas quoi en faire, c’était super dangereux pour moi.
Et puis j’ai commencé un travail sur moi et mon premier thérapeute m’a suggéré d’aller voir les Cercles de Femmes. Assez tôt dans ma vie et mon travail thérapeutique, je suis allée en Angleterre où les Cercles étaient en plein essor pour les découvrir.  C’était un besoin vraiment profond pour moi d’aller creuser ce que c’est au juste d’être une femme. Cette expérience des Cercles de Femmes m’a vraiment touchée et m’a donné plus tard envie de changer d’orientation et de devenir psy.
Je voyais et j’entendais des femmes qui vivaient et verbalisaient leurs émotions, le lien à leur corps. Je sentais la force du Cercle hyper palpable. J’ai vu l’effet (sur moi et sur les autres) de ces espaces où la parole des femmes se libère. A l’époque, en plus, il y avait un côté avant-gardiste en Angleterre : on parlait déjà ouvertement des menstruations et de la mooncup par exemple, de la fertilité naturelle, et il y avait déjà plus de conscience des thérapies alternatives, plus d’options pour l’accouchement aussi.

Cela faisait pleinement sens pour moi de contribuer à ce que les Cercles puissent vivre et se développer en France.

J’ai aussi reçu d’autres transmissions notamment avec Carol Anpo Wi et le Conseil des 13 Gardiennes. J’ai reçu cet enseignement amérindien comme une carte. Une autre étape a été la découverte du Tantra.

Ça fait une dizaine d’année que tu animes des Cercles de Femmes, est-ce que tu perçois des changements au cours de cette décennie ?

Il y a beaucoup plus de femmes jeunes. Lorsque j’ai commencé, j’étais la plus jeune dans les Cercles. Les femmes qui se rencontraient et se questionnaient avaient plutôt autour de la quarantaine. Elles étaient plus guerrières, sans doute plus blessées aussi.
Aujourd’hui les femmes qui viennent aux Cercles sont plus jeunes, beaucoup ont autour de 20-25 ans, sont déjà très conscientes de leurs cycles, curieuses et sensibles. Elles sont peut-être aussi moins blessées.

Les thèmes restent universels : les lunes, les grandes étapes de vie des femmes, notre identité multi-facette et comment elle s’intègre dans la relation  à l’autre, comment on prend notre place dans le monde, dans le couple. On parle beaucoup des hommes, de leur importance, leur valeur, la place qu’on leur fait dans la vie. Peut-être qu’on est moins dans l’opposition par rapport au masculin que la génération précédente.
Les femmes ont eu besoin de se construire contre le masculin. Aujourd’hui ce n’est plus l’axe.

Cercle de Femmes Tentes ROuges Moonlodges

Est-ce que tu as pu voir aussi des valeurs émerger, palper un changement plus sociétal ?

En Angleterre il y a un vrai sens de la communauté : les femmes donnent du temps aux autres, elles portent des projets ensemble, il y a un sens du service qui a émergé. J’aurai pu imaginer ou attendre cela en France, mais ce n’est pas le cas pour l’instant.

Ce que je vois, c’est que les femmes prennent le temps tous les mois de revenir, de se poser, de ralentir, de valoriser leur vulnérabilité, la capacité d’exprimer leurs besoins. L’équilibre change par rapport au discours ambiant de vitesse et performance. Et ça c’est précieux ! On entend un nouvel écho.

Dans le monde entrepreneurial aussi, les valeurs changent. Le leadership féminin émerge, une façon de manager plus authentique et avec un rythme différent : on n’est pas obligé de faire dans l’urgence, pas obligé de faire tout de suite, on peut prendre son temps, ralentir, valoriser notre intuition quand on fait des choix et ça c’est la connexion avec le Féminin – qu’on soit une femme ou un homme d’ailleurs !

Qu’est-ce que tu aimerais transmettre aux jeunes générations ?

Je suis étonnée que les choses soient déjà si séparées entre les petits garçons et les petites filles dès la maternelle (le fait de penser par exemple que le rose ou le violet c’est pour les filles). J’aimerais qu’il y ait moins d’étiquettes et que le genre ne soit pas ce qui délimite ce que les filles ou les garçons peuvent faire. Le véritable enjeu pour moi c’est la liberté : comment peut-on avoir plus de liberté dans nos modes de pensée, dans notre comportement, dans notre rapport à l’autre en réussissant  à se détacher de tous ces moules et ces carcans.

J’entends aussi beaucoup parler des adolescents dont l’éveil à la sexualité se fait par le porno dans cette culture de « faire pour l’autre », de coller à une image. J’aimerais que ces jeunes générations soient  plus connectées à leur plaisir et à leur désir.

Je  pense qu’il est nécessaire de valoriser aux yeux des petits garçons et des petites filles ce que c’est que le féminin. Je le constate dans les Cercles : il reste quand même de la honte, une gêne ; avoir ses lunes c’est un poids, un fardeau.
Souvent dans un cercle, les femmes font référence au fait de devoir se rappeler ou récupérer un transmission qu’elles n’ont pas reçue, comme si quelque chose s’était perdu : « on m’a pas appris, pas dit ce que c’est que d’être une femme, la valeur que ça avait », comme si ce lieu, ce temple du féminin depuis lequel on peut enseigner la valeur du corps et notre place dans la société n’existait plus. C’est comme si on avait posé un voile, oublié de nous raconter cette histoire-là.

J’aimerais qu’on puisse raconter aux enfants, notamment à propos de la sexualité par exemple, qu’on n’a pas les mêmes rythmes, pas les mêmes façons d’exprimer son désir. J’aimerais donner plus de clefs de compréhension, transmettre plus d’outils, de grilles de lecture aux enfants et aux ados pour qu’ils puissent décrypter et répondre à ces questions : qui suis-je, quelle est ma place dans le monde, par rapport à l’autre ? C’est quoi être une femme, pourquoi c’est différent d’être un homme ?

C’est le maillage de pensée qui vient soutenir la construction de l’identité. On a besoin de repères.
C’est ce que j’aime dans les Cercles : pouvoir observer comment la pensée se tisse. En effet, si l’on donne des repères « tout faits » on risque de répéter des stéréotypes. Or dans un Cercle, les femmes se répondent, chacune va donner sa vérité, sa couleur. On construit nos repères par résonance et en s’appuyant sur des outils. Connaître les archétypes, par exemple, c’est intéressant. Pas forcément pour s’identifier, mais pour les comprendre, en vivre les facettes, les incarner, jouer, comme une façon de s’explorer, de voir comment ça résonne en nous et comment on les intègre et on se transforme, on crée l’alchimie.

Quels sont les archétypes qui résonnent pour toi?

J’ai rencontré plusieurs archétypes comme la femme sauvage, la guérisseuse, la guerrière…

Ce travail pour moi sur les archétypes, c’est quelque chose d’extérieur qui va m’apprendre quelque chose sur moi.

J’ai aussi compris beaucoup sur le masculin et le féminin par le travail des plantes : certaines plantes sont masculines, d’autres féminines et elles viennent chacune à leur façon redresser, rééquilibrer nos polarités.

Pour moi, ce sont des axes, des outils pour voir comment ça danse à l’intérieur de nous, pour équilibrer et guérir nos polarités.

La danse hommage à Matisse Niki de Saint Phalle puissance du féminin

Quelles femmes ont influencé ton chemin, quelles ont été tes références ?

Il y a d’abord les femmes qui s’expriment dans mon livre : Carol Anpo Wi, Lise Coté, Marisa Ortolan, Alisa Starkweather & Maïtié Trelaün. Ces femmes m’ont marquée et ont chacune éclairé quelque chose en lien avec des facettes différentes.
Ma sage-femme qui m’a accompagnée dans ce passage sacré de ma vie est aussi une personne importante pour moi.
Je pense aussi à Marie Mottais qui est danseuse et travaille dans la nature autour des rituels.

Ça m’a accompagné  et soutenu de voir ces femmes qui avaient résolu, intégré, transformé certaines facettes.

Je suis aussi très inspirée par les femmes dans les Cercles qui partagent des vécus, des vérités qui résonnent, qui m’amènent des compréhensions, des prises de conscience.

Des hommes aussi m’ont inspirée : je me suis sentie en résonance avec leur transformation, leur nouvel équilibre.

Dans mon environnement familial, la sœur de  ma grand-mère était une femme différente. Critique de mode dans les années 50, elle était connectée à sa sensibilité, à son intuition, à son flair. Elle a eu une belle carrière et une reconnaissance sociale. Elle a été maman, mais la maternité est passée au second plan. Elle a dû faire un choix et elle a choisi sa carrière.

Ma grand-mère maternelle, parle aux arbres, aux oiseaux, elle est très connectée à la Nature.  Je me reconnais beaucoup en elle et je peux valoriser cette connexion aujourd’hui, mais ce n’était pas le cas quand j’étais petite.

En réalité je n’ai pas eu beaucoup de modèles de femmes inspirantes dans mon entourage direct. J’ai eu besoin de références alors j’en ai cherché dans la littérature, chez les artistes. J’ai été particulièrement fascinée et touchée par Frida Kahlo, Louise Bourgeois. Et surtout Niki de Saint Phalle. C’est la première qui m’a connectée à ce chemin du féminin : sa vision féministe, la réhabilitation de la déesse mère. Elle m’a fait m’interroger sur la  polarité féminine non reconnue, non valorisée. Toutes ces artistes à travers leur représentation des organes féminins et de leurs blessures m’ont ouvert à cette réflexion, à m’interroger sur ce que je pouvais faire de mes blessures du féminin, – pour moi.

 

A une femme qui n’a jamais été à un cercle, qu’est-ce que tu lui dirais sur le féminin profond ?

C’est une partie de nous à laquelle on a accès quand on est dans cet espace de silence et d’immobilité. On ne touche ce féminin, on ne peut l’entendre que lorsqu’on n’est plus dans l’agitation extérieure, dans le faire. « Qereb » en hébreu, veut dire « ventre » et aussi « proche de la Source ». Le féminin, c’est cette polarité mystérieuse à l’intérieur de nous, c’est ce réservoir d’énergie, cette eau matricielle d’où va émerger notre lumière. C’est en prêtant attention à cette partie de nous que l’on va pouvoir se connecter à nos rêves. Renouer avec son féminin, c’est renouer avec ces profondeurs d’où va émerger ce qui a du sens, ce qui est riche et qu’on a à amener à la lumière.

C’est aussi un chemin sur lequel on va se retrouver, se rassembler.

Comme dans l’histoire d’Isis & Osiris que j’aime bien raconter. Osiris est coupé en morceaux qui sont cachés dans toute l’Egypte, et Isis part à la recherche des morceaux de son double masculin pour les rassembler. Elle invente la momification à ce moment-là, puis elle chante sur lui et redonne ainsi vie à Osiris par son chant. Pour moi ce chemin du féminin, c’est aussi comment à chaque étape de ma vie j’ai mis de côté une partie de moi, j’ai abandonné mon pouvoir, une part de moi qui était « trop » : trop sensible, trop exubérante, trop ci, trop ça. Et à chaque fois qu’on s’est senties « trop », on a laissé une partie de nous à l’extérieur.

Renouer avec son féminin, c’est récupérer toutes ces facettes de nous, qu’on a mises de côté en ayant une fausse idée de ce que signifiait être une femme. Ce qu’on a abandonné lorsqu’on a cru qu’on devait choisir.

C’est un chemin de reconnexion à qui l’on est profondément.

J’aime cette citation d’Annie de Souzenelle : « La rencontre avec le féminin ne procède pas de l’acquisition d’un savoir, c’est la rencontre avec le mystère des choses »

J’aime aussi beaucoup l’expression amérindienne «  Marcher ce chemin de beauté » : comment à chaque instant je peux prendre soin de mon écologie intérieure. Que chaque pas que je fais ce soit avec la meilleure version de moi que je le fasse.

Isis by Alexandra Petracchi archétype féminin puissance du féminin

 Quel rêve aurais-tu envie de réaliser ?

J’ai un rêve pour l’humanité. J’aimerais qu’en tant qu’être humain, on se connecte davantage au sacré, aux différents règnes, aux lignées, aux autres. J’aimerais que l’humanité se rappelle de cette reliance, que chacun prenne soin de tous ces liens.

De quels accomplissements es tu fière ?

 J’avais envie d’être au service du féminin, d’éveiller sur ces espaces qui existent et nous font du bien, d’aider à ce qu’ils soient connus. Je suis heureuse d’être en train de le faire.

La façon dont sont nés mes enfants, c’est aussi un appui dans mon histoire. Cela m’a permis de faire confiance à mon corps et de prendre conscience de ma force intérieure.

Quel endroit aimerais-tu  découvrir sur la terre ?

J’ai un lien fort avec le Mexique. J’aimerais beaucoup aller en Egypte voir les pyramides !

Si tes organes de vie pouvaient te parler est-ce qu’ils te diraient quelque chose ?

J’essaie de les écouter. Je crois que c’est ma yoni qui me questionne sur le pouvoir. Cet organe me rappelle mon chemin pour rester centrée, être au centre de mon territoire. Pendant tout ce chemin pour renouer avec mon féminin, j’ai fait beaucoup de travail pour délimiter mon espace sacré. Maintenant, c’est comment occuper cet espace depuis mon centre, dans le juste équilibre.

Merci infiniment Camille pour ce petit-déjeuner délicieux, profond et joyeux !

Découvrez le livre en vidéo !

Vous trouverez le livre La Puissance du féminin en librairie ou online. Je vous encourage vraiment à aller faire un tour chez votre libraire, c’est aussi une forme d’écologie : (l’écologie de quartier, préserver ce tissu social, les liens de voisinage), et vous soutenez des choix littéraires plus engagés.

Pour + d’infos sur les Tentes Rouges de Paris c’est par ici.

Artwork :
La Danse, Niki de Saint Phalle
Isis  © by Alexandra Petracchi

Créer son mandala menstruel ou mandala lunaire

J’ai rencontré De Anna l’Am l’année dernière, lors de sa première venue en France. Son inititation a duré 2 jours. Le premier jour, elle nous a proposé de revivre l’arrivée de nos premières lunes et nettoyer à travers différents rituels les mémoires négatives et croyances engrammées à ce moment-là, puis de renaître à notre féminité. Le 2e jour nous avons appris comment mener une Tente Rouge.
J’aime la façon à la fois simple, bienveillante et puissante avec laquelle DeAnna nous fait replonger au cœur de notre féminin et nous accompagne à en guérir et transformer les aspects blessés. En initiant ainsi les femmes à faire la paix avec elles-mêmes et à s’accueillir pleinement, elle contribue à permettre une autre transmission aux générations suivantes. Que dès le départ les jeunes filles se comprennent et s’acceptent mieux et  puissent ainsi pleinement développer leur potentiel dans le respect et la sagesse de leur nature cyclique. Et que les garçons de leur âge connaissent et respectent eux-aussi cette nature cyclique.

Je partage un de ses articles qui encourage la créativité pendant nos lunes. Créer son propre mandala chaque mois permet d’affiner notre connaissance de nous-mêmes tout en exprimant notre énergie créatrice.

« Lorsque je suis tombée sur ce mandala Rouge à couper le souffle de Kathy Klein, l’artiste derrière Danmala.com, quelque chose a fait tilt en moi. Bien que cela puisse représenter quelque chose de totalement différent pour l’artiste, pour moi, pas de doute, il s’agissait d’un mandala menstruel ou mandala lunaire !

Menstrual Mandala

Nos cycles rouges, fluides et récurrents créent des dessins au fil de nos années de menstruations. Chaque semaine un pétale, chaque mois un cercle, chaque année une fleur sur le collier de notre vie. Quelle meilleure représentation pour cela qu’un mandala ?

Le mot sanskrit « mandala » signifie « cercle », et représente l’Univers dans les traditions hindouistes et bouddhistes. L’artiste Kathy Klein a retourné le mot –fait un peu de verlan- et explique sur son site : « dan » en sanskrit védique signifie le Donneur et « mala » -une Guirlande de Fleurs, donc Danmala c’est « La Donneuse de Cercles de Fleurs ». Mis côte à côte Mandala et Danmala deviennent la Donneuse Universelle de Cercles de Fleurs. Qu’est ce que vous en dites comme description de la menstruation ?!

Qu’en serait-il si nous commencions à voir nos cycles menstruels comme des mandalas? Et si nous recherchions les motifs floraux plutôt que les symptômes ? Et si nous cherchions à voir la beauté de nos cycles plutôt que la douleur ?

Vous allez me dire, “Oui, mais ça me fait mal chaque mois…”. La douleur est un signal d’alarme. La douleur n’est pas prée-dessinée. Elle apparaît dans un but précis. Elle pointe pour attirer notre attention sur un schéma, un fonctionnement qui n’est plus d’actualité pour nous, et nous invite à le modifier, à apporter un changement. Être active dans le monde alors que votre corps vous implore de vous reposer, de vous renouveler et de vous recharger –ne fonctionne pas trop, tout du moins pas pour votre corps et votre âme. Bien que votre mental insiste peut-être à vous pousser au travail, aux rendez-vous, à diverses activités – votre corps demande du repos !

Il semble inévitable de prendre un temps pour soi, mais c’est à vous de choisir comment : vous pouvez vous donner à fond pendant vos règles, expérimenter des douleurs physiques, émotionnelles, de l’inconfort, et finir par vous écrouler au lit étant trop « malade » pour travailler…Ou alors vous pouvez prendre votre 1er jour de règle (ou une demi-journée, ou une heure le matin, ou votre pause-déjeuner au travail) et vous retirer dans le calme de votre propre espace sacré. Libre à vous de vous reposer pendant cet instant, ou gribouiller, rêvasser, méditer, écrire, faire une sieste, vous étirer, et…créer un mandala lunaire !

Un mandala lunaire est un motif empreint de beauté. Afin de voir émerger un motif –vous aurez besoin de suivre les traces de votre vie intérieure. Assignez une couleur différente pour chaque émotion, relation, besoin et créez un symbole pour chacun d’eux. Des sentiments harmonieux ou satisfaisants peuvent être représentés par des formes rondes, des lunes, des spirales ou des cercles. Des émotions qui secouent, ébranlent peuvent être représentées par des formes angulaires tels que des angles pointus, des éclairs, ou des flèches en dents de scie. Reliez chaque forme à la couleur qui l’exprime le mieux pour vous.

Commencez à annoter votre calendrier chaque jour avec les formes et les couleurs qui correspondent à vos expériences. Après un mois d’observation, prenez un temps le premier jour de votre flux menstruel pour vous asseoir tranquillement et regarder ce mois écoulé depuis vos dernières règles. Respirez profondément et commencez à organiser vos expériences en un mandala circulaire. Ce qui crée la beauté n’est pas un événement isolé d’inconfort ou de joie, mais le motif d’ensemble qui émerge de leur interaction.

Organisez vos expériences en un Cercle Fleuri Universel! Créez des mandalas (ou danmalas) à partir de la richesse de votre vie intérieure. Mêlez ce qui a fonctionné à ce qui n’a pas marché en une fleur de vie. Au lieu de vous attarder sur les détails, éloignez-vous de la minutie de chaque événement pour adopter la vision panoramique d’un oiseau. Créez le beau chaque mois, comme la Fleur de ce cycle. Qui sait, vous pourriez être surprise : à la fin de votre processus créatif vous réaliserez peut-être que le 1er jour de votre saignement était en fait indolore ! »

Source : http://www.deannalam.com/2013/10/menstrual-mandalas

Pour en savoir plus sur les créations Danmala de Kathy Klein, vous pouvez vous rendre sur la page : www.danmala.com

DeAnna L’am est conférencière, coach et formatrice est l’auteure du « Fil Rouge” (ouvrage disponible en français auprès de Lunafemina). Elle est la fondatrice du mouvement « Une Tente Rouge dans chaque Quartier ». Son travail de pionnière transforme les vies des femmes et des jeunes filles depuis plus de 20 ans. DeAnna accompagne les femmes et les filles à s’aimer elles-mêmes inconditionnellement. Elle s’est spécialisée dans l’accompagnement des femmes pour faire la paix avec leur cycle ; l’enseignement aux mamans dans l’art d’accueillir les filles sur le chemin d’une féminité assumée, et forme les femmes à organiser des TENTES ROUGES au sein de leurs communautés. Pour en savoir plus, rendez-vous sur sa page web : www.deannalam.com