FORMATION YOGA – 200h TEACHER TRAINING – ANNECY 2023-24

FORMATION YOGA – 200h TEACHER TRAINING – ANNECY 2023-24

Je suis très honorée et ravie de faire partie de l’équipe de formation de Bloom, Ecole de Yoga à Annecy fondée par Caroline Sutter.

Avec Caroline, nous nous sommes rencontré il y a quelques années à un symposium de yoga en Italie. Nous partageons les mêmes influences & mentors et la même lignée de yoga basée sur la philosophie tantrique du Shivaïsme du Cachemire et infusée des denières découvertes en biomécanique du corps.

Bloom ouvre donc les portes d’un Teacher Training de Yoga de 200h baptisé « Creative Living » sur 4 rencontres d’une semaine qui auront lieu entre novembre 2023 et avril 2024.

J’y enseignerai la partie dédiée à l’anatomie appliquée au mouvement et aux postures de yoga ainsi que les principes d’alignement. Le but de ce module est de développer une pratique ancrée et secure, une écoute sensible du corps et une compréhension du mouvement qui englobe la totalité du corps, de tous nos corps. Ainsi, nous devenons capable d’adapter la pratique à nos cycles, d’évoluer dans le respect de notre corps et de nos limites et de guider les pratiquant.es avec sensibilité et justesse.

Celles et ceux d’entre vous qui me connaissez et êtes venu à mes cours savez à quel point ce sujet me tient à coeur.

La perspective de transmettre lors de ce Teacher Training de 200h me replonge dans mon premier Teacher Training il y a bientôt 20 ans. J’étais alors en voyage back-pack au Costa Rica… et ce n’était pas sur ma feuille de route. Une amie m’a emportée dans son élan et nous avons vécu une immersion profondément transformatrice d’un mois, au coeur de la jungle au bord de l’Océan Pacifique. Il y a eu un avant et un après. Ni l’une ni l’autre n’avions pour projet de devenir enseignante. Nous avons suivi un appel, une quête, une envie d’approfondir, de nous nourrir, d’apprendre, de mieux nous connaître aussi sans doute.

Un Teacher Training n’est donc pas réservé à de futur.es enseignant.es. Un Teacher Training, c’est une occasion unique d’approfondir sa pratique, de comprendre de façon plus subtile nos différents corps (physique, mental, émotionnel, spirituel) et de nous relier à la philosophie de l’Inde, mère du yoga. Revenir à la source du yoga, honorer les textes anciens empreints de sagesse qui ont forgé ces pratiques. C’est aussi étudier le yoga dans son ensemble.

Car c’est seulement très récemment et dans le monde occidental que le yoga est devenu synonyme de postures (asanas, en sanskrit) dans le langage parlé, voire même de postures acrobatiques, de fitness ou de renforcement musculaire.

Or le yoga n’est pas cela. Les postures sont l’une des voies d’accès à un champ de conscience beaucoup plus vaste. Pratiquer des postures dans l’intelligence du corps permet de s’aligner, de purifier les canaux énergétiques qui acheminent l’énergie vitale, de développer des qualités telles que la persévérance, la souplesse, la sensibilité, la force, la concentration qui vont nous aider à accéder à d’autres plans de notre Être. L’aspect physique n’est qu’une toute petite part du yoga.

Le yoga -au delà des asanas-, c’est la découverte, l’amplification et la conscience du souffle, la méditation, les mantra -la puissance de la vibration-, les mudras -des gestes qui dirigent l’énergie ou la scellent-, c’est un art de vivre en cohérence au quotidien, aussi bien sur son tapis qu’en dehors. C’est une recherche d’harmonie, de paix au milieu du chaos, d’équilibre à constamment recréer. C’est nous ouvrir de plus en plus à pouvoir accueillir nos expériences telles qu’elles sont, sans jugement, avec discernement et acceptation. C’est devenir plus spacieux.se. C’est se distancier du bruit autour tout en étant pleinement dans le monde. C’est être au lieu de faire sans cesse.

Le yoga est aussi une partie de l’Ayurveda, la médecine traditionnelle de l’Inde, qui préconise des pratiques respiratoires, posturales, méditatives en sus de la phytothérapie et de recommandations alimentaires afin d’assurer le maintien de l’équilibre et la bonne santé. L’Ayurveda sera également au coeur de la formation de Bloom.

Décider de faire un Teacher Training de Yoga c’est cheminer sur la voie de la connaissance de soi. C’est devenir observateur.ice, c’est (se) questionner, désapprendre et réapprendre, grandir en conscience et prendre pleinement la responsabilité de nos vies.

C’est aussi rencontrer des compagnes de route, avec qui partager, se soutenir, se réjouir et grandir ensemble. En sanskrit, on appelle cela une « kula » : une communauté de persones qui partage des valeurs communes et aspire à grandir en conscience ensemble. Et cette solidarité est infiniment précieuse sur un chemin de transformation, où nous pelons régulièrement les couches de l’oignon, où nous nous défaisons d’expériences et croyances accumulées qui obstruaient notre Être.

La Formation de 200h de Bloom vous offre tout cela et plus encore. Car Caroline y parle aussi business, un pan souvent délaissé dans la plupart des formations, alors qu’il est essentiel d’être accompagnée pour bâtir son activité, la pérenniser et pouvoir en vivre pleinement.

Cette formation inclut quelques pré-requis :

-Pratique régulière du yoga pendant au moins 2 ans (1 à 2 fois par semaine)

– Dévotion et passion pour le chemin du yoga

– L’envie sérieuse de se développer et de travailler sur soi

– Réfléchir et remettre en question son comportement/ses croyances et ses habitudes

– Ouverture et curiosité pour mieux se connaître et mieux se comprendre soi-même et les autres

Voici les dates des modules de formation :

Si vous avez envie d’approfondir votre pratique, d’étudier le yoga, d’enseigner peut-être un jour, ou que vous connaissez des personnes autour de vous qui ressentent ces appels, merci à vous de partager cette formation. Nous serons ravies de cheminer à vos/leurs côtés.

Pour + d’infos, vous pouvez m’envoyer un mail et consulter la page de Caroline Sutter aka Bloom.

Tarif Early bird jusqu’au 10 août – Possibilité de règlement en plusieurs fois

Le nid – Retraite Yoga & Chant spontané à Egine – 30 sept au 5 oct

Le nid – Retraite Yoga & Chant spontané à Egine – 30 sept au 5 oct

Avec Camille Sfez, nous vous accueillons pour la troisième année dans un espace d’intériorité et de ressourcement, sur l’île grecque d’Egine. Un nid que nous créerons ensemble, tout en haut d’un mirador tourné vers la mer. Un lieu sûr pour entendre ce qui bruisse sous la surface, dire ce qui nous fragilise et dont on ne parle pas ailleurs, un espace pour chanter ce qui vacille et ce qui nous émerveille, pour faire nos pratiques de yoga accompagnées du vent. Et surtout, pour nous reposer.

Le chant spontané proposé par Camille est une pratique de spontanéité et d’écoute dans la lignée de Christophe Boyer. Aucun pré-requis vocal ou musical n’est nécessaire, simplement l’audace de laisser le souffle devenir sonore. En étant dans l’instant présent, nous apprenons à nous laisser traverser par ce chant, nous lui faisons une place pour qu’il jaillisse de lui-même. Il n’y a plus de chanteur, juste une mélodie qui s’invite. Ce travail de présence se fait en cercle, en duo ou en trio, dans des consignes qui facilitent le déploiement de l’écoute, et de l’audace.

Les pratiques de yoga alternent entre flows et yoga nidra. Les flows permettent de refaire circuler l’énergie, d’explorer le paysage de nos corps en lien avec le souffle dans le respect de l’alignement et de ce qui est juste pour nous à chaque instant.

La pratique du yoga nidra est régénérante et extrêmement ressourçante. En accédant à un espace de non-faire, on favorise le lâcher prise ainsi que la reconnexion avec notre Être profond et notre pouvoir créateur.


Le lieu qui nous accueille est un partenaire à part entière de ce voyage. On laissera entrer le soleil, la couleur ocre et la tendresse. On invitera aussi le mystère à gonfler nos coeurs et à nous souffler des prises de conscience aiguisées.

Ainsi, sous l’agitation quotidienne, nous faisons le voeu de trouver des appuis pour traverser la fin de l’année, à quelques centimètres des tempêtes, surfant sur un calme intérieur. Avec une conscience claire, un corps apaisé, la poitrine baignée d’odeurs de sauge et d’embruns.

Vous êtes les bienvenues pour vivre cet été indien.


Les journées s’organisent de cette manière :

– un réveil sur la plage, avec des pratiques de pranayama, méditation ou mouvements lents, avant le petit-déjeuner

– un atelier le matin de 2h30, soit de yoga, soit de chant spontané

– une longue pause autour du déjeuner, que nous prenons ensemble à la pension

– un atelier court et un cercle l’après-midi


Infos pratiques :

Arrivée samedi 30 septembre dans l’après-midi à Egine, début du cercle le soir après le diner – fin du cercle mercredi 4 octobre à 17h, avec un départ le 5 octobre au matin. Nous aimons passer la dernière soirée ensemble, comme un petit sas avant de reprendre le bateau puis l’avion.

A Oikia Karapanou, Aegina, à 45 minutes en bateau depuis Athènes. Il est possible d’arriver avec une partie du groupe qui vient généralement depuis Paris, ou de se retrouver à Athènes pour faire la traversée.

Tarif : 855 € incluant l’hébergement et la demi-pension. Les repas du soir sont pris ensemble dans les tavernes sur le port d’Aegina (compter environ 15€ par repas).

Pour vous inscrire, nous demandons un virement de 355€ d’arrhes. Consultez ici les CGV.
Contactez-moi pour toute question ou pour réserver votre place.

Film « Debout » – La résilience grâce au yoga

DEBOUT, c’est l’histoire d’un chemin de résilience grâce au yoga.

Le journaliste Stéphane Haskell, auteur du livre Respire, nous emmène avec lui à travers le monde, son histoire personnelle résonnant en filigrane ; il révèle en images l’universalité et la puissance du yoga.

Le réalisateur rencontre le yoga alors qu’il se retrouve paralysé et que la médecine conventionnelle n’a plus de propositions thérapeutiques pour surmonter son handicap, hormis les anti-douleurs. Commence alors pour lui un chemin de résilience qui lui permettra de renouer avec la vie.

Debout Film Yoga Stéphane Haskell Respire Résilience Cheminement

Son voyage nous porte en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Occident, dans des bidonvilles, des prisons, des écoles, des centres de rééducation, des familles… Au coeur de l’humanité.

Partout, au-delà des croyances, des religions, des races ou des classes sociales, le yoga offre à tous un espace de transformation profonde, comme un bâton de pèlerin dans nos quêtes existentielles, nos difficultés, au milieu de l’adversité. Un espace pour mieux vivre, trouver sa place en ce monde, se réparer, se comprendre, s’accepter. Pas de formule magique, juste l’opportunité sur son tapis d’écouter profondément, de respirer, de sentir et se re.mettre en mouvement. Laisser la vie circuler et se reconnecter à notre essence et à la joie simple. Retrouver notre centre, notre alignement sur tous les plans pour devenir la meilleure version de nous-mêmes et manifester notre plein potentiel.

Le yoga rassemble, unit et c’est d’ailleurs bien là son étymologie, puisque le mot vient du sanskritt « jug » qui signifie relier, unir, mettre ensemble.

Allez voir Debout ! Loin des clichés et de l’ésotérisme, c’est un film au coeur du Vivant. Emmenez vos amis même s’ils n’ont jamais posé les pieds sur un tapis de yoga. Juste pour découvrir ces regards, ces expériences et comment chacun peut s’approprier cette sagesse millénaire et la faire vivre dans son quotidien. Pour s’approcher de soi, et de l’Autre.

DEBOUT – Tomber est humain, se relever est divin

« Le yoga nous apprend à soigner ce qui ne doit être enduré, et à endurer ce qui ne peut être soigné » B.K.S Iyengar

Pour trouver une séance près de chez vous (sinon organisez une projection ! 😉 )

 

Purger sa peine, faire Vipassana

Méditation en prison : l’expérience de Tihar en Inde

La méditation en prison, ça marche? Et si oui qu’est-ce qu’elle apporte, comment les gens se transforment en méditant?

C’est l’expérience qu’a voulu mener Kiran Bedi dans la prison de Tihar en Inde et que relate le documentaire ci-dessous.

Cette prison de haute sécurité, située à 7 km de New Dehli, est considérée comme la plus vaste prison d’Asie du Sud-Est avec plus de 12 000 prisonniers accusés des pires crimes et de nombreuses personnes prisonnières de la bureaucratie indienne, en attente de jugement. Assassins, bandits, terroristes, violeurs, pédophiles et psychopathes cohabitent derrière les barreaux de cette geôle dont l’évocation du nom ferait frémir.
Lorsque ce petit bout de femme a été nommé Directrice de l’établissement pénitentiaire en 1993, elle est arrivée avec des idées révolutionnaires et à la fois pleines de bon sens. En effet,  tant qu’à passer du temps enfermé, autant utiliser ce temps de façon constructive. Et comme le but est que les prisonniers se réinsèrent un jour dans la société, puissent trouver leur place et vivent harmonieusement avec les autres sans récidiver, cela paraît pertinent de mettre en place des outils qui les aident à évoluer, à mieux se connaître, à faire la paix avec eux-mêmes, leur histoire et les autres.

Kiran Bedi a donc nourri le projet de faire de Tihar un lieu de développement personnel, un ashram. Elle a d’abord apporté des changements aux conditions matérielles des détenus : facilités à la cantine, lecture, vêtements, radios, meilleurs soins médicaux, visites. Mais elle souhaitait également donner aux prisonniers une opportunité de devenir de meilleurs êtres humains. Elle voulait un changement plus profond que des changements matériels et leur permettre de faire face à leurs problèmes en prenant la responsabilité de leur vie et en sortant des rôles de bourreaux/victimes.

C’est alors que la méditation Vipassana est entrée en scène.

Vipassana kesako ?

Vipassana est une technique de méditation issue de la tradition bouddhiste, c’est celle qui aurait été enseignée par le Bouddha. Vipassana signifie « voir les choses telles qu’elles sont réellement ». C’est une méditation en silence -dont l’initiation dure 10 jours-, dans un cadre moral strict et qui consiste à observer en pleine conscience sa respiration et à maintenir son attention. Puis on observe et on accueille les sentiments, pensées, émotions qui émergent. Il ne s’agit pas de lutter contre cela, mais simplement de revenir à sa pleine attention lorsqu’on se laisse emporter par le flot des pensées. Au fur et à mesure on s’intériorise et l’esprit se calme. On observe les sensations physiques, corporelles, qui nous traversent sans être en réaction. On développe une écoute intérieure qui apporte des réponses.

Vipassana est également l’une des pratiques de méditation la plus étudiée par les scientifiques. D’ailleurs, l’une de ces études réalisée par l’Institut de Vipassana de Dehli (en 2002) s’est basée sur l’observation de l’expérience de Tihar et montre la réduction de la propension à la criminalité dans les prisons.

Introduction et effets de la méditation en prison

A Tihar, la méditation Vipassana a d’abord été introduite auprès des gardiens de prison. Le changement doit être global, nous sommes tous reliés et espérer que les prisonniers changent sans changer l’environnement et les hommes qui travaillent autour d’eux serait illusoire. Les effets ont immédiatement été ressentis par le personnel. Les gardiens ont observé la pacification de leurs émotions (notamment la colère, l’agressivité) et un état plus calme et positif. Puis des stages ont été organisés dans différents quartiers de la prison à une échelle de plus en plus grande. L’idée était de pouvoir maximiser l’impact de la méditation. Kiran Bedi est devenue la chef d’orchestre d’un cours de 1000 personnes avec S. N. Goenka. Là aussi, les prisonniers expérimentent immédiatement un mieux-être et une compréhension de leurs attitudes. Ils perçoivent la sortie du tunnel pour faire la paix en eux, avec leur passé, leur sentiment de culpabilité. Ils voient leur sentiment de compassion grandir et accèdent à leur capacité à pardonner et à se pardonner.

Le succès des cours est tel que le premier centre de Vipassana établi dans une prison est inauguré à Tihar en 1994, proposant des cours bimensuels à la population carcérale.

Tout ne se fait pas du jour au lendemain, c’est évidemment un long chemin, un processus. Car finalement, au delà de la réclusion derrière des barreaux, notre plus grand enfermement est intérieur, prisonniers de nos pensées, de notre passé, des croyances erronées et auto-jugements, otages de nos émotions, bref, de tout ce brouhaha intérieur qui génère une souffrance et un stress continus. Pour autant, l’important est de déclencher le changement, l’envie de travailler sur soi et de voir au fur et à mesure diminuer les émotions et attitudes négatives et toxiques ayant mené à l’irréparable. Garder une constance afin d’essayer d’enrayer les vieilles habitudes et les schémas obsolètes. Et comme toute prise de conscience, lorsqu’on remarque les changements dans notre façon de penser, dans notre comportement, on ne peut plus revenir en arrière.

C’est ce qui s’est produit à grande échelle à Tihar et qui a donné le feu vert à la mise en œuvre d’autres programmes similaires ailleurs dans le monde.

En France, l’association YEP (Yoga en Prison), favorise l’accès à des cours de yoga et de méditation en milieu carcéral. L’association L’Art de Vivre a également développé au niveau international le Programme SMART en prison associant des techniques de réduction du stress, prise en charge des traumas et gestion des émotions négatives.

Alors oui, si chacun de nous, dans ou hors les murs, a l’opportunité et les outils pour se transformer profondément, nous pouvons espérer vivre bientôt dans une société meilleure, dans un monde en paix. Notre paix intérieure est d’ailleurs la condition sinequanone pour la voir se refléter, se manifester dans le monde extérieur.

 

Diwali, la Fête des lumières

Diwali, la Fête des lumières, est le fil conducteur de notre pratique de yoga cette semaine. Au moment d’entrer dans les mois les plus sombres de l’année, accueillons la lumière et la chaleur dans nos vies. Accueillons la clarté pour mieux nous connaitre, illuminer nos parts d »ombres et commencer nos processus de transformation intérieure. Une pratique pour ouvrir nos cœurs et embrasser notre lumière intérieure.

Diwali fête des lumières Inde

La première fois que j’ai célébré Diwali, je ne faisais pas encore de yoga. C’était à  Leicester en Angleterre, j’avais quinze ans…en plein voyage scolaire d’adolescents! Ces lumières qui dansaient partout, à chaque fenêtre, dans les écoles ; les femmes en sari colorés, la joie et l’ambiance de fête et d’offrande qui imprégnaient toute la ville m’ont laissé un souvenir émerveillé, un peu hors du temps, vaporeux…

Les origines de Diwali

Diwali (ou Divali) vient du mot Sanskrit Deepavali qui signifie littéralement « rangée de lumière ».

La fête de Diwali remonte à  l’épopée du Ramayana. Lorsque Rama, roi exilé d’Ayodhya (l’une des sept villes sacrées des Hindous), retourna en son royaume après avoir vaincu le démon Ravana et sauvé sa femme, Sita, il fut accueilli par la population dans une ville illuminée par des lampes « dip », disposées en rangées « avali » dans les rues (d’où le nom composé Dipavali, contracté en Divali ou Diwali).

Au fil des siècles, ce « festival des Lumières » a également été associé avec la célébration des moissons et l’abondance, c’est un temps pour exprimer la gratitude. Il est aujourd’hui célébré par les Hindous à travers le monde et marque pour la plupart d’entre eux le début de la Nouvelle Année. Historiquement, cette fête symbolise la victoire du Bien sur le Mal et célèbre les Lumières et la Vie tant sur un plan personnel qu’au niveau de la communauté. C’est un temps de réjouissance et de fête entre amis et en famille. On fait un grand nettoyage chez soi, les maisons sont décorées avec de petites lampes de terre cuite et on prépare de délicieux plats que l’on partage entre tous. On remet aussi les compteurs à  zéro et on règle les différends.

Diwali Lumières célébration Inde Deepavali Dipavali

Sur un plan personnel, Diwali est un temps de retour à  soi, pour allumer les lampes de la connaissance et de la vérité dans nos cœurs et nos esprits afin de dissiper les forces obscures et l’ignorance en nous, et permettre que notre nature brillante et notre bonté rayonnent. Lakshmi, la déesse de la prospérité, est la principale déité associée au festival. Pendant Diwali on lui demande assistance pour cultiver et accumuler l’abondance spirituelle : compassion, pardon et bienveillance.

Diwali est un temps pour réfléchir et faire le point sur nos pensées, nos mots, nos actions de l’année passée. C’est un temps pour reconnaitre et mieux comprendre nos préjugés, nos comportements négatifs et nos mauvaises habitudes afin de pouvoir commencer un processus d’auto-transformation. C’est un temps pour découvrir comment nous pouvons devenir plus aimants, bienveillants, respectueux et compétents dans nos relations : à  nous-mêmes et aux autres. Et comme toute abondance -qu’elle soit matérielle ou spirituelle-, devrait être partagée avec ceux qui ont moins de chance, Diwali est aussi un moment pour réfléchir aux différents moyens à  notre portée pour soutenir les autres et contribuer au monde en rayonnant de toute notre lumière.

Comme la flamme d’une lampe qui danse toujours vers le haut, Diwali est par-dessus tout un temps pour célébrer et apprécier la vie et se réjouir de l’année à  venir avec des résolutions pleines de sens et de passion. Selon les mots de Gandhi, Diwali est un rappel et une opportunité d’ « être le changement que nous voulons voir dans le monde » !


Méditation

Allumez une bougie et contemplez la flamme quelques minutes. Respirez profondément. Fermez les yeux et visualisez l’éclat de la flamme au niveau de votre cœur. Continuez à  respirer profondément. Méditez sur votre éclat inné, votre bonté intrinsèque et votre complétude. Laissez votre cœur s’ouvrir pleinement et embrassez votre lumière intérieure.

Mantra

OM SHREEM MAHA LAKSHMIYEI NAMO NAMAHA

Maha Lakshmi goddess wealth déité hindou abondance prospérité diwali

Exploration Personnelle

Prenez le temps d’écrire dans votre journal :

1. Faites une liste de toutes les valeurs négatives qui empêchent votre lumière intérieure de briller pleinement (la colère, l’envie, la paresse par exemple…) et engagez-vous ici et maintenant à  poser un petit pas vers ce que vous voulez nourrir à  la place.

2. Faites une liste des qualités qui nourrissent votre lumière intérieure (comme la compassion, la bienveillance, la générosité) et engagez-vous à  cultiver dès à  présent ces qualités un peu chaque jour dans votre vie.

3. Identifiez quelques voies simples de transformation pour partager votre lumière intérieure et votre richesse de cœur avec les autres. Écouter vraiment et pleinement ce que les autres répondent à  notre « ça va? », sourire aux personnes que l’on croise dans nos petites courses de tous les jours (dans les transports, dans la queue du cinéma ou du supermarché) et souhaiter le meilleur en silence pour chaque personne que l’on croise dans la rue! Engagez-vous à  mettre en place l’un de ces petits gestes dans le quotidien en commençant ici et maintenant.

En tant que yogis, nous aspirons à  nous alléger grâce à notre pratique purificatrice d’asanas ou de pranayama. Lorsque nous levons le voile des apparences, nous rencontrons la lumière éclatante en nous – notre Être authentique ou Atman. C’est cette Lumière que nous reconnaissons lorsque nous nous saluons mutuellement avec le mot « Namaste ».

De façon similaire, lorsque nous nous retrouvons face à  notre côté obscur ou que nous expérimentons des moments sombres dans nos vies, nous recherchons la clarté et la lumière de la sagesse – c’est un message universel à toutes les célébrations de fin d’année en lien avec la symbolique de la Lumière.

Namaste & Happy Diwali !

Namaste Yoga Lumière Reflet Reconnaissance

Texte inspiré de Ami Bhalodkar