Le lait d’or est une boisson aux mille vertus, et aussi un grand plaisir de l’automne et de l’hiver. C’est un joli rituel de faire chauffer sa tasse le matin et de voir le soleil même par temps maussade.
Ce nectar doré est composé essentiellement de curcuma, très présent dans la cuisine et la pharmacopée ayurvédiques. Il a en effet des centaines de propriétés : anti-inflammatoire, anti-dépresseur, excellent pour la digestion ou pour soutenir notre système immunitaire, il aurait aussi des bienfaits pour préserver notre mémoire et prévenir le vieillissement cellulaire. Il lutte aussi contre le stress oxydatif ce qui a tapé dans l’œil des chercheurs qui bossent sur le cancer. Bref c’est un super allié. Mais pour optimiser l’absorption de la curcumine, la synergie avec le poivre noir est précieuse.
Deux étapes sont nécessaires pour fabriquer votre lait d’or.
Ingrédients pour la pâte de curcuma :
30g de curcuma en poudre
1/2 cc de poivre noir moulu
125 ml d’eau minérale (ou filtrée)
Délayez le curcuma et le poivre dans l’eau pour éviter les grumeaux et faites cuire à feu moyen (ça ne doit jamais bouillir pour que le curcuma conserve ses propriétés) tout en touillant tout le temps (ou presque). Cela prend plus ou moins de temps -selon le type de casserole- pour que le mélange épaississe, je reconnais que ça demande un peu de patience et de disponibilité. ça fait travailler notre esprit yogi 😉 et je vous rassure, ce n’est à faire qu’une seule fois pour avoir son lait d’or pendant 1 mois, alors ça vaut largement le coup ! On obtient donc une pâte homogène, lisse et épaisse qu’on laisse refroidir et qu’on met ensuite dans un pot en verre. Elle se conserve 1 mois au frigo. ça c’est fait !
Faire son lait d’or :
125 ml de lait végétal (riz, avoine ou celui que vous aimez)
1 cc d’huile de coco
1/2 cc ou 1 cc rase de pâte de curcuma
Option : sirop d’érable
Délayez la cuillerée de curcuma dans le lait, ajoutez l’huile de coco et faites chauffer sans porter à ébullition, sinon pfffiout évaporées les belles vertus du curcuma. Pour moi, le lait végétal apporte déjà suffisamment de sucre, mais si vous avez besoin vous pouvez ajouter un trait de sirop d’érable.
Le kaki c’est ce fruit orangé quasi translucide quand il est mûr, avec une petite corolle, un vrai soleil sur les étals. J’adore le kaki et son petit goût de noix. C’est un fruit très sucré quand il est archi-mûr, qui a un aspect sirupeux. Il pousse sur un plaqueminier, sur tout le pourtour méditerranéen, dans les pays du Moyen-Orient (notamment en Iran), en Asie du Sud-Est et … au Parc Monceau à Paris, eh oui ! Les canards sont super fans de leur chair sucrée et se les arrachent.
Origine et variétés du kaki
Originaire de Chine, le kaki est très prisé aussi au Japon (on a d’ailleurs adopté son nom japonais) et en Corée. C’est un Jésuite italien en vadrouille en Asie du Sud-Est qui en a glissé dans sa malle à la fin du XVIe siècle. L’arbre s’implante donc avec bonheur en Italie où il se plaît -et où il plaît aussi !- et gagne assez timidement le reste de l’Europe méditerranéenne.
Il existe plusieurs variétés de kakis, pour la faire courte : les astringeants (c’est eux que j’aime !) et les autres, plus doux avec aussi moins de caractère.
Les astringents (en France on trouve le kaki Muscat, en Italie le Tipo) ont une couleur orange plus foncée et son plus petits. Ils se défont presque comme de la confiture quand il sont bien mûrs et c’est à ce moment-là qu’on se régale le plus. On les mange donc blets et sans la peau (ce détail est important car si on les mange verts ou sans ôter la peau, les tanins du fruit se polymérisent au contact de l’acide de l’estomac pour former des amas durs comme du bois et impossibles à digérer, appelés bézoards), mieux vaut être prévenu !
Les non astringents sont ceux que l’on trouve le plus souvent et dont je suis moins fan. Évidemment, ils sont moins fragiles, plus faciles à transporter, conserver, commercialiser, bref ils sont plus présentables, mais ils perdent leur grain de folie ! Ce sont les Persimon et les Sharon, orange clair, oblongs, plus gros, ils se mangent comme une pomme avec la peau si on veut (aucune inquiétude, pas de trucs bizarroïdes dans votre ventre)
Pourquoi ça nous fait du bien de manger des kakis?
D’abord parce que leur couleur orange nous indique du béta-carotène à gogo, ce qui permet la réparation de notre peau et de nos cellules, et puis il est aussi riche en anti-oxydants, vitamines C et en sucre (une bombe d’énergie !) ainsi qu’en potassium et fibres qui stimulent en douceur le transit intestinal. Les Chinois lui prêtent des vertus médicinales, notamment celle de réguler le Qi, notre énergie vitale.
Sa texture est particulièrement adaptée à la réalisation d’un smoothie, car il apporte un peu de consistance, de pulpeux, de douceur.
Ingrédients pour un grand verre : 1 banane mûre 10 cl de jus de pomme 10 cl de jus de carotte 3 grosses cuillerées de « gelée magique au kaki »
La gelée magique de kaki est inspirée du magnifique livre de Christophe Berg « Le grand livre de la cuisine crue ». Pour devenir magicien(ne) de la gelée, c’est tout simple : prenez un kaki bien mûr, enlevez sa peau, -s’il est archi-mûr à point il se délite littéralement donc vous pouvez y aller à la petite cuiller- et placez-le dans le blender. Versez par-dessus 300ml d’eau frémissante et mixez pendant au moins 30 secondes. Versez ensuite dans un bol : en refroidissant, le mélange se gélifie. Vous pouvez conserver cette gelée 2 jours au frigo. Pour ma part, si je ne l’utilise pas en totalité le jour-même, je la mets dans des bacs à glaçons au congélateur pour pouvoir l’utiliser au compte goutte et booster l’effet smoothie.
Et le smoothie, oui oui j’y viens !
Mixez tous les ingrédients de la recette ensemble et vous obtiendrez un smoothie à la texture veloutée couleur abricot. Onctuosité et goût sucré de la banane, texture veloutée du kaki…c’est un concentré de douceur. Idéal pour commencer sa journée en se bichonnant.
En cette journée de Solstice d’été, voici un lassi jaune soleil pour célébrer la lumière et l’énergie de vie et surtout se rafraîchir en pleine canicule. Une boisson à la fois nourrissante et désaltérante, une incontournable de la carte des restaurants indiens.
Personnellement je n’ajoute pas de sucre, je trouve que celui naturellement contenu dans le fruit (et aussi dans le lait végétal) est suffisant.
Ingrédients pour un grand verre :
– 60g de mangue bien mûre
– 50g de yaourt de brebis (K-Philus)
– 100ml de lait de riz (ou autre lait végétal)
Placez tous les ingrédients dans le bol du blender, mixez et c’est prêt à savourer ! Consommez-le de préférence loin des repas.
J’ai découvert les graines de chia lors d’un voyage au Costa Rica en 2003. Elles sont consommées dans les pays d’Amérique Latine, et sous les latitudes tropicales, -notamment au Mexique d’où elles sont originaires- sont souvent ajoutées à des infusions froides, limonades et autres « aguas frescas ».
Outre leurs qualités nutritives (je vous en reparlerai bientôt), j’aime le côté visuel des graines de chia dans une carafe ou un grand verre, lorsqu’elles flottent doucement. C’est peut-être mon côté rêveur et enfant qui s’exprime 😉 (d’ailleurs je confirme, les enfants adorent !)
Cette limonade n’est pas trop sucrée et très désaltérante, parfaite pour les journées chaudes de l’été.
Ingrédients :
1 litre d’eau minérale
2 citrons verts (limes)
1 cs de sirop d’agave
1 cs de graines de chia
Dans un verre mélangez les graines de chia avec un peu d’eau minérale pour ne pas qu’elles s’agglomèrent et forment des paquets. En effet, elles deviennent gélatineuses au contact d’un liquide.
Pressez les citrons et versez le jus dans une carafe d’un litre. Ajoutez le sirop d’agave, le verre d’eau et de chia, puis le reste de l’eau minérale. Mélangez à nouveau.
Conservez cette limonade au frais 2 jours max.
Mélangez ou agitez bien avant de servir pour que les graines de chia se répartissent.
Aujourd’hui, le calendrier nous le dit : c’est le Printemps. Alors c’est officiel sur le papier, mais le thermomètre, lui, a encore ses mouffles et capte les vents polaires. Madre mia, mais qu’est-ce qu’il fait frooooooid!! Une petite bise de l’hiver qui se faufile à travers nos manteaux dont on aimerait bien se délester enfin.
Viiite, home sweet home, avec un bon chocolat chaud pour se réchauffer, les mains autour du bol, et dire bye-bye à l’hiver et à l’année prochaine !
Je vous propose ici une version un peu praliné -dont je ne peux pas me passer dans la vie- et intense en chocolat. Le lait de noisette permet au brevage d’être un peu plus digeste et les intolérants aux produits laitiers peuvent faire les gourmands, youpi! Une petite note de cannelle, l’une des épices les plus réchauffantes, pour un effet coin du feu et un peu régressif.
J’en tombe à la renverse de bonheur 😉
Pour 2 tasses ou un grand bol :
250 ml de lait de noisette
40 g de chocolat noir Dessert bio (à 55% min ou 70% pour encore plus d’intensité)
1 cc de cannelle en poudre
Faites fondre le chocolat à feu doux dans le lait végétal en remuant régulièrement. Lorsqu’il est complètement fondu et bien chaud, versez la cannelle et mélangez bien. Servez et dégustez immédiatement !