Ganesh Chaturthi

Les célébrations de Ganesh Chaturthi battent leur plein : elles ont lieu cette année du 25 août au 5 septembre.

Nouveaux commencements

Ces fêtes sont célébrées chaque années à peu près à la même époque, les dates fluctuant selon la Lune.
Elles honorent le dieu à tête d’éléphant, Ganesh, appelé aussi Ganapati ou Vinayeka -Ganesh a 108 noms différents! L’un d’eux est le Seigneur des Nouveaux Commencements. En effet, Ganesh est invoqué lors des nouveaux départs, des nouvelles phases de vie, de nouveaux partenariats. Il nous invite à aller de l’avant, à poser un nouveau pas, à franchir le seuil de ces nouvelles expériences qui se présentent à nous.
Une énergie en parfaite synchronie avec notre Rentrée !

Naissance de Ganesh

C’est l’anniversaire de Ganesh. Qui dit anniversaire, dit naissance. Et les légendes circulent sur l’origine de cette déité. Il y en a 2 que j’aime particulièrement.

La première est une transmission de mes profs Susana García Blanco & Susanna Harwood-Rubin (qui elles-mêmes on étudié auprès de Douglas Brooks, éminent spécialiste de l’Hindouisme et des Religions diplômé d’Harvard).

La déesse Parvati se sentait un peu seule. Son mari Shiva, était parti dans les montagnes se retirer pour méditer et pratiquer ses rituels yogiques depuis déjà fort longtemps et la déesse se languissait. Alors qu’elle prenait un bain, elle se reconnecta à son pouvoir de création (après tout elle était bien déesse, non?) et tout en gommant sa peau et en chantant, elle se façonna un fils pour lui tenir compagnie. Lorsqu’il grandit un peu, Parvati lui donna pour mission de garder le seuil de la porte afin qu’elle ne soit pas dérangée par des visiteurs inopportuns. Ganesh prenait sa mission très à cœur. Un jour Shiva revint enfin, avec l’envie folle de retrouver sa belle et se heurta au jeune enfant lui barrant l’entrée. Fou de rage, il le décapita avec son trident. Parvati alertée entra dans une grande fureur et Shiva se sentit bien penaud en se rendant compte qu’il s’agissait de son propre fils. Avec Vishnu, Brahma et Indra, il partit dans la forêt en quête d’une nouvelle tête pour réparer la situation. Le premier être qu’ils croisèrent fut un éléphant, qui reconnaissant la présence des dieux s’agenouilla pour offrir sa tête. C’est ainsi que Ganesh eut une tête d’éléphant collée sur son corps de bébé.

La deuxième version que je partage avec vous, je l’ai découverte au fil de ma lecture de « Promenade avec les dieux de l’Inde » de Catherine Clément, et elle m’a beaucoup parlé par son lien avec le sang menstruel versé en offrande. Parvati dépose son sang menstruel dans le Gange, une femme démone l’avale et accouche d’un enfant à cinq têtes. On en enlève quatre et il reste Ganesh.

Ganesh Chaturthi Puja Festival CelebrationCrédit Photo : Reuters

Les festivités de Ganesh Chaturthi

Pendant ce festival, des sanctuaires éphémères colorés sont installés pour célébrer des rituels. On y place des murtis (statues ou représentations symboliques de la divinité) dont la taille varie de quelques centimètres à une vingtaine de mètres selon l’ampleur de la cérémonie (familiale ou organisée par une communauté plus importante). La présence de Ganesh est invoquée par des chants et des mantras et le dieu est ensuite vénéré pendant 10 jours par des prières et des offrandes (miel, fleurs d’hibiscus, parfums, vêtements, nourriture…). A l’issu des cérémonies, c’est l’immersion dans les flots, toujours avec des offrandes : l’esprit de Ganesh est libéré de la murti.

ganesh chaturthi visarjan puja celebration

Bien sûr, les gourmands attendent les Modaks (ou modakas) -dont Ganesh raffole-, ces petites friandises à base de farine de riz, fourrées de jaggery (sucre de palme), noix de coco et fruits secs. La coupelle de modaks est censée contenir 21 petites douceurs.

Modaks Ganesh Chaturthi Puja Festival CelebrationGanesh attrape un modak

Modaks Ganesh PujaModaks à la vapeur

L’écologie est également de la fête. Traditionnellement les statues de Ganesh étaient réalisées en argile ou en papier-mâché, mais pour des formats plus volumineux, c’est le plâtre qui l’a peu à peu remplacée. Imaginez les dégâts après cette immersion collective d’éléphants dans les cours d’eau ! 😮 L’état du Tamil Nadu l’a donc officiellement interdit : on revient aux traditions et on innove avec d’autres matériaux bio ou de la noix de coco.

Ganesh Chaturthi clay celebration puja immersion flowing water

Créer son mandala menstruel ou mandala lunaire

J’ai rencontré De Anna l’Am l’année dernière, lors de sa première venue en France. Son inititation a duré 2 jours. Le premier jour, elle nous a proposé de revivre l’arrivée de nos premières lunes et nettoyer à travers différents rituels les mémoires négatives et croyances engrammées à ce moment-là, puis de renaître à notre féminité. Le 2e jour nous avons appris comment mener une Tente Rouge.
J’aime la façon à la fois simple, bienveillante et puissante avec laquelle DeAnna nous fait replonger au cœur de notre féminin et nous accompagne à en guérir et transformer les aspects blessés. En initiant ainsi les femmes à faire la paix avec elles-mêmes et à s’accueillir pleinement, elle contribue à permettre une autre transmission aux générations suivantes. Que dès le départ les jeunes filles se comprennent et s’acceptent mieux et  puissent ainsi pleinement développer leur potentiel dans le respect et la sagesse de leur nature cyclique. Et que les garçons de leur âge connaissent et respectent eux-aussi cette nature cyclique.

Je partage un de ses articles qui encourage la créativité pendant nos lunes. Créer son propre mandala chaque mois permet d’affiner notre connaissance de nous-mêmes tout en exprimant notre énergie créatrice.

« Lorsque je suis tombée sur ce mandala Rouge à couper le souffle de Kathy Klein, l’artiste derrière Danmala.com, quelque chose a fait tilt en moi. Bien que cela puisse représenter quelque chose de totalement différent pour l’artiste, pour moi, pas de doute, il s’agissait d’un mandala menstruel ou mandala lunaire !

Menstrual Mandala

Nos cycles rouges, fluides et récurrents créent des dessins au fil de nos années de menstruations. Chaque semaine un pétale, chaque mois un cercle, chaque année une fleur sur le collier de notre vie. Quelle meilleure représentation pour cela qu’un mandala ?

Le mot sanskrit « mandala » signifie « cercle », et représente l’Univers dans les traditions hindouistes et bouddhistes. L’artiste Kathy Klein a retourné le mot –fait un peu de verlan- et explique sur son site : « dan » en sanskrit védique signifie le Donneur et « mala » -une Guirlande de Fleurs, donc Danmala c’est « La Donneuse de Cercles de Fleurs ». Mis côte à côte Mandala et Danmala deviennent la Donneuse Universelle de Cercles de Fleurs. Qu’est ce que vous en dites comme description de la menstruation ?!

Qu’en serait-il si nous commencions à voir nos cycles menstruels comme des mandalas? Et si nous recherchions les motifs floraux plutôt que les symptômes ? Et si nous cherchions à voir la beauté de nos cycles plutôt que la douleur ?

Vous allez me dire, “Oui, mais ça me fait mal chaque mois…”. La douleur est un signal d’alarme. La douleur n’est pas prée-dessinée. Elle apparaît dans un but précis. Elle pointe pour attirer notre attention sur un schéma, un fonctionnement qui n’est plus d’actualité pour nous, et nous invite à le modifier, à apporter un changement. Être active dans le monde alors que votre corps vous implore de vous reposer, de vous renouveler et de vous recharger –ne fonctionne pas trop, tout du moins pas pour votre corps et votre âme. Bien que votre mental insiste peut-être à vous pousser au travail, aux rendez-vous, à diverses activités – votre corps demande du repos !

Il semble inévitable de prendre un temps pour soi, mais c’est à vous de choisir comment : vous pouvez vous donner à fond pendant vos règles, expérimenter des douleurs physiques, émotionnelles, de l’inconfort, et finir par vous écrouler au lit étant trop « malade » pour travailler…Ou alors vous pouvez prendre votre 1er jour de règle (ou une demi-journée, ou une heure le matin, ou votre pause-déjeuner au travail) et vous retirer dans le calme de votre propre espace sacré. Libre à vous de vous reposer pendant cet instant, ou gribouiller, rêvasser, méditer, écrire, faire une sieste, vous étirer, et…créer un mandala lunaire !

Un mandala lunaire est un motif empreint de beauté. Afin de voir émerger un motif –vous aurez besoin de suivre les traces de votre vie intérieure. Assignez une couleur différente pour chaque émotion, relation, besoin et créez un symbole pour chacun d’eux. Des sentiments harmonieux ou satisfaisants peuvent être représentés par des formes rondes, des lunes, des spirales ou des cercles. Des émotions qui secouent, ébranlent peuvent être représentées par des formes angulaires tels que des angles pointus, des éclairs, ou des flèches en dents de scie. Reliez chaque forme à la couleur qui l’exprime le mieux pour vous.

Commencez à annoter votre calendrier chaque jour avec les formes et les couleurs qui correspondent à vos expériences. Après un mois d’observation, prenez un temps le premier jour de votre flux menstruel pour vous asseoir tranquillement et regarder ce mois écoulé depuis vos dernières règles. Respirez profondément et commencez à organiser vos expériences en un mandala circulaire. Ce qui crée la beauté n’est pas un événement isolé d’inconfort ou de joie, mais le motif d’ensemble qui émerge de leur interaction.

Organisez vos expériences en un Cercle Fleuri Universel! Créez des mandalas (ou danmalas) à partir de la richesse de votre vie intérieure. Mêlez ce qui a fonctionné à ce qui n’a pas marché en une fleur de vie. Au lieu de vous attarder sur les détails, éloignez-vous de la minutie de chaque événement pour adopter la vision panoramique d’un oiseau. Créez le beau chaque mois, comme la Fleur de ce cycle. Qui sait, vous pourriez être surprise : à la fin de votre processus créatif vous réaliserez peut-être que le 1er jour de votre saignement était en fait indolore ! »

Source : http://www.deannalam.com/2013/10/menstrual-mandalas

Pour en savoir plus sur les créations Danmala de Kathy Klein, vous pouvez vous rendre sur la page : www.danmala.com

DeAnna L’am est conférencière, coach et formatrice est l’auteure du « Fil Rouge” (ouvrage disponible en français auprès de Lunafemina). Elle est la fondatrice du mouvement « Une Tente Rouge dans chaque Quartier ». Son travail de pionnière transforme les vies des femmes et des jeunes filles depuis plus de 20 ans. DeAnna accompagne les femmes et les filles à s’aimer elles-mêmes inconditionnellement. Elle s’est spécialisée dans l’accompagnement des femmes pour faire la paix avec leur cycle ; l’enseignement aux mamans dans l’art d’accueillir les filles sur le chemin d’une féminité assumée, et forme les femmes à organiser des TENTES ROUGES au sein de leurs communautés. Pour en savoir plus, rendez-vous sur sa page web : www.deannalam.com

Zanele Muholi : des mandalas avec le sang de ses lunes

Zanele Muholi est une artiste sudafricaine.

Activiste lesbienne, elle est très engagée contre les viols correctifs couramment perpétrés à l’encontre des femmes de sa communauté en Afrique du Sud.

– Zanele Muholi présente son projet « Isilumo siyaluma » (en anglais) –

Sa réponse à ces crimes de haines violents est artistique : depuis 2006, elle collecte et photographie le sang de ses menstruations pour créer une œuvre magnifique.

Elle a baptisé son projet « Isilumo siyaluma », une expression zoulou qui signifie « douleurs menstruelles ». C’est sa façon à elle d’exprimer sa colère. Chaque mandala est en effet un hommage à une victime de ces crimes haineux ou à une survivante.

Son œuvre ne se centre pas autour des douleurs menstruelles en soi, mais utilise le sang comme fil conducteur symbolique. Elle a choisi le sang de ses lunes, car il provient de l’espace sacré de nos utérus qui nous caractérise universellement en tant que femmes. C’est l’espace à travers lequel nous venons au monde, nous donnons la vie, et c’est ce même espace qui est violenté. Le sang devient alors celui des victimes et le « sang témoin » au moment de la réalisation des autopsies.

Zanele Muholi poursuivra son projet « aussi longtemps qu’elle saignera et que les corps des femmes seront violentés. »

Les rituels de la femme cyclique

Nous les femmes, sommes cycliques, alors qu’on attend de nous que nous soyons constantes et linéaires. Le cycle menstruel est une manifestation permanente de notre pouls circulaire. Pour autant, nous ne nous l’approprions pas puisque nous continuons à ignorer sa puissance au-delà de la manifestation physique. De fait, nous sommes parfois si conditionnées que nous nous sentons incapables de guider nos propres filles, permettant ainsi que leur éducation retombe entre les mains d’amies tout aussi jeunes et peu expérimentées qu’elles. Il est possible aussi qu’en tant que mères, nous ayons bien peu de connaissances sur nos propres cycles et que nous soyons restées tellement traumatisées par nos premières expériences menstruelles vécues dans la solitude et sous la menace, que nous manquions de modèles féminins sur lesquels baser notre transmission.

Pour entrer en contact avec le pouls cyclique qui anime les femmes, les filles ont besoin d’un accompagnement aimant et proche. Dans toutes les civilisations des rituels de transition ont été utilisés pour marquer le fait qu’un individu laisse derrière lui une phase de sa vie et commençe une nouvelle étape de connaissance et perception. Ces rituels marquaient un changement de rang au sein de la communauté, comme par exemple la puberté, le mariage ou la consécration par un prêtre. Ces modifications comportaient également de nouvelles responsabilités et parfois certaines restrictions sociales.

Actuellement, nous avons perdu le concept de rituel. Surtout au moment de la puberté, que plus aucun rituel n’identifie. Subsistent seulement quelques idées autour de l’âge de la majorité, accompagné de certains droits et obligations sociales comme le droit de boire de l’alcool ou de voter. Mais nous ne possédons pas un événement spécifique pour marquer le passage de l’enfant à l’adulte, ce qui les fait osciller entre une étape et l’autre sans être au clair sur ce qu’on attend d’eux.

Le rituel de transition d’une jeune fille devrait signaler le commencement de sa vie de femme. L’acte tangible du premier saignement est un rituel naturel et ce n’est que récemment que nous avons commencé à l’ignorer en tant que tel. La vie de la jeune fille change, car elle cesse d’être linéaire et qu’elle adopte le comportement cyclique de la femme. Elle devra reconnaître, percevoir et accepter le changement en apprenant de ses propres expériences pour mûrir. Il ne s’agit pas d’un changement intellectuel, mais qui passe par le fait de sentir que l’on se transforme en jeune adulte, et pour ce faire la jeune fille aura besoin d’entrer en contact avec sa propre nature féminine.

Le premier saignement est en effet un éveil qui mérite l’accompagnement de femmes mûres qui savent ce que c’est que de vivre la vie au diapason du rythme parfait du cycle. En fait, nous aurions besoin de ritualiser la totalité de notre vie cyclique car ce n’est pas la même chose de saigner ou d’ovuler lorsque nous nous réveillons, marchons, cuisinons, faisons l’amour, étudions, travaillons ou réfléchissons. Il s’agit de moments internes totalement différents qui guident et organisent de façon subtile notre façon d’être au monde, avec une cadence et un rythme spécifiques. Peu importe que les autres ne le reconnaissent pas. C’est indispensable que nous ayons conscience et respections notre rythme en prenant en compte l’essence cyclique, changeante et circulaire de notre être féminin.

En tant que femmes, nous portons le rythme dans nos corps et les hommes peuvent le vivre à travers nous. Il ne s’agit ni plus ni moins que de la force vitale canalisée.

 Laura Gutman – Source : « Los rituales de la mujer cíclica »  ~Traduction Brigitte Rietzler // Temesira

 

Quelques ressources et idées pour guider vos ados lors de ce passage :

– le livre de Maïtié Trelaün : Stella et le Cercle des Femmes et sa page web  Naître Femme

– le livre Le Fil Rouge, manuel de tes premières lunes, écrit par DeAnna L’Am, traduit par Claire Jozan-Meisel et illustré par Marie Nanouk, que vous pouvez vous procurer à travers la page de Lunafemina.

– Participer à une « Tente Rose ». Sur le modèle des Tentes Rouges (d’après le livre d’Anita Diamant)- des groupes de paroles de femmes qui s’expriment autour de thèmes en lien avec le féminin (la maternité, les cycles, l’accouchement, le couple, la relation mère-fille etc.) dans une ambiance  intimiste et bienveillante-, des tentes roses voient désormais le jour (les premières ont eu lieu aux Journées des Doulas 2014)

– Regarder le documentaire Monthlies de Diana Fabianova

– Et pourquoi pas leur offrir un soin rebozo pour les accueillir dans la communauté des femmes et les honorer dans leur nouvelle vie cyclique ?

Petit rituel amazonien pour vivre ses lunes autrement

Ce rituel a été transmis par une femme indigène de l’Amazonie à l’une de mes amies chères qui m’a fait l’immense faveur de me le transmettre à son tour il y a quelques années. Grâce à cette pratique constante, j’ai vu mon cycle se synchroniser avec la lune et j’ai réussi à identifier le jour exact de l’ovulation et de l’entrée dans mes lunes. C’est assez simple et adaptable, le principe de base étant de reconnaître notre nature cyclique.

Cet exercice nous invite à trouver du temps, ne serait-ce qu’un instant à se dédier à soi-même pour prendre soin de soi et s’aimer. Le grand cycle de la vie s’exprime chaque mois en chacune de nous ; tout naît, grandit, se développe et meurt. Nos capacités et nos attentions s’expriment aussi de façon cyclique, tout au long du mois notre niveau d’introspection et d’extraversion varie. C’est une bonne idée de prendre conscience de ce fait et de voir le potentiel de transformation contenu dans cette petite mort physique, émotionnelle et énergétique.

1er jour : Ne faites que ce dont vous avez envie. C’est un jour pour évaluer et réfléchir à la lune qui vient de culminer. Comment avons-nous vécu les différentes expériences, émotions, réponses et même jugements. Quelles attitudes souhaitons-nous répéter et quelles réponses souhaitons-nous améliorer ? Il ne s’agit pas de se faire des reproches, c’est simplement une auto-évaluation honnête. Si le saignement est accompagné de douleur, explorez des techniques et des outils qui permettent de la comprendre et la diminuer. Durant cette journée, ne prenez pas de douche car le changement de température bloque le processus d’écoulement. De la même façon et selon vos possibilités, n’utilisez pas d’anti-transpirants. Le processus de lâcher englobe le corps dans sa totalité et de nombreuses toxines sont libérées au niveau des aisselles. C’est un jour pour drainer à tous les niveaux, pour faire une pause dans notre vie et nos rythmes.

2e jour : Rendre à la Terre. L’idée est qu’une partie de ce sang soit rendu à la terre comme une offrande. Vous pouvez avoir un pot avec de la terre et y mélanger le sang (cette terre pourra être utilisée comme engrais). Le concept lié à la coupe menstruelle est que le sang se collecte, il n’est pas absorbé (comme dans le cas des tampons ou serviettes). Ainsi, dans ce schéma, les menstruations sont perçues comme du matériel organique et non comme un résidu.

3e jour : Offrez-vous un bain de sels ou de fleurs. Un jour parfait pour un gommage. Se défaire du superflu, se laver. Ranger sa chambre, mettre de l’ordre dans sa tête, revoir ses projets…qu’est-ce que j’ai envie de créer ce mois-ci ? Un bon jour pour rêver, pour écrire, pour projeter les désirs du cœur.

4e jour : laissez-vous aller à la danse! Au rythme d’une musique ou même du silence, l’important est de sentir le mouvement du corps et de se laisser porter, de célébrer la féminité et le renouveau de ce nouveau cycle qui commence : nous avons l’opportunité de tout développer à nouveau ! Un bon jour pour s’exprimer de façon artistique, peindre, modeler. Un jour pour se réjouir du bonheur d’être et d’exister.

« Les énergies du cycle menstruel ne doivent pas être contenues ni contrôlées, car le fait de les bloquer ou les couper peut les rendre destructrices ; au contraire, elles doivent être acceptées comme un flux qui a son propre mode d’expression et contre lequel nous ne devons pas lutter. » Miranda Gray, Lune Rouge.


Texte original de Diana Vegas – Placentera « Una opción placentera para los días de luna » ~ Traduction : Brigitte Rietzler // Temesira