Saraswati

Saraswati

Au mois de février en Inde, c’est le festival de Saraswati-Puja, en l’honneur de la déesse du même nom.

Saraswati – les arts, la science, la création

Comme toutes les déités et archétypes, elle possède un certain nombre de qualités et nous renvoie à la façon dont nous manifestons ces qualités et aptitudes dans nos vies.

Dans le panthéon hindou, Saraswati est la déesse de la sagesse, de l’intuition, de la connaissance, des arts (notamment la musique) et de l’expression. Elle régit toute forme de créativité et représente l’énergie créative qui circule de façon fluide en chacun de nous. Elle est en lien avec le Verbe créateur, le son et  la puissance du mantra.

Sa couleur est le blanc, symbole de pureté. Elle est souvent représentée assise sur un lotus ou un cygne blancs, elle-même vêtue de blanc. Le lotus représente la lumière, la connaissance, la vérité. Le cygne symbolise la capacité de discernement (entre le bien et le mal), la beauté et l’envol.

Les 4 bras de la déesse correspondent aux quatre aspects de la personnalité humaine dans le travail d’apprentissage : l’esprit, l’intellect, la vivacité d’esprit et l’ego.
Elle tient dans ses mains un veena (cet instrument de musique qui ressemble à un luth), un mala (associé au pouvoir de la méditation), un livre qui représente les textes sacrés (Vedas).

Comment l’invoquer?

Rituel (puja)  – Péparez un petit autel avec une étoffe blanche et disposez dessus ou à côté des objets en lien avec Saraswati : une image ou statue de la déesse, des fleurs (blanches ou jaunes -couleur associée à la connaissance et la sagesse), des bougies, livres, instruments de musique, pinceaux, votre Journal, ce pour quoi vous vous connectez au pouvoir de l’intuition, des cristaux en lien avec le chakra de la gorge (par exemple une amazonite, agathe à dentelle blanche, lapis lazuli…).

Méditer avec son mantra :

Kichari, plat indien végétarien detox

Cet automne, j’ai expérimenté le kichari sous toutes ses coutures.
Dans le cadre d’une detox ayurvédique, il a été la base de mon alimentation pendant quasiment 1 mois. Autant vous dire que je suis devenue top cheffe en la matière. Déçue au début, car j’obtenais une consistance proche du gloubi-boulga, j’ai finalement réussi à ce que le riz garde un peu de sa tenue. Car je suis de celles qui ne peut pas manger avec plaisir si visuellement le contenu de mon assiette n’est pas esthétique.

Le kichari (parfois écrit kitchari) est un plat végétarien composé de riz basmati (céréale douce pour l’intestin), légumineuse (lentilles, haricot mungo), épices et légumes.
Il est peut être consommé comme plat unique, en mode mono-diète.
L’idée est de mettre le système digestif au repos. Le kichari peut être consommé lors d’une convalescence ou si nous voulons nous remettre d’excès (par exemple après les repas de Fêtes souvent riches et arrosés). Il élimine les toxines accumulées et régènère les tissus sans générer de stress pour l’organisme.
C’est un plat qui convient à toutes les constitutions (on dit qu’il est « tridosha », c’est-à-dire qu’il équilibre les 3 doshas ou constitutions). Nourrissant, facile à digérer, il apporte énergie et satiété. Parfait aussi pour la période du post-partum.

On peut faire une monodiète de kichari le temps d’un weekend par exemple. On consommera donc exclusivement ce plat au dejeuner, ponctué d’infusions chaudes tout au long de la journée (eau chaude et gingembre par exemple) et d’un repas léger le soir (soupe de légumes). Le matin pour le petit-dej vous pouvez préparer une crème douce (à base de farines de céréales).
Au-delà de cette durée, et si c’est dans le cadre d’un traitement, veillez à être supervisés par un praticien en ayurveda (comme ce fut mon cas).

Les épices sont réchauffantes et permettent de stimuler Agni, le feu digestif. Le riz associé à une légumineuse apporte des protéines et des fibres, les légumes des fibres et des vitamines.

Pour que le plat soit le plus digeste possible, on limite le nombre de légumes à 2. La simplicité soulage notre organisme qui a moins d’informations à traiter, d’ingrédients à transformer.
L’idéal est de choisir des légumes de saison qui ont le même temps de cuisson et de les couper en petits morceaux pour que ça soit aussi synchro avec la cuisson du duo céréale + légumineuse.

Ingrédients pour 1 pers pour 1 repas :
110 g de riz basamti blanc bio
40 g de lentilles corail bio
200 g de légumes de saison (carotte et courge en hiver par exemple)
1/2 cc de graines de fenouil
1 cc de cumin en poudre
2 capsules de cardamome : en extraire les graines et les écraser
1 cs de ghee ou huile de sésame (non-torréfiée)
1 cc de curcuma en poudre
1/2 cc de gingembre en poudre
1 pincée de sel
Herbes aromatiques fraîches : coriandre ou persil plat
Option : oignon ou tronçon de blanc de poireau

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Rincez le riz et les lentilles abondamment.
Pelez, lavez et coupez les légumes en petits dés (les carottes cuisant plus lentement que la courge, je les coupe en plus petits morceaux)
Dans une casserole, faites chauffer les épices (cumin, fenouil, cardamome) dans le ghee ou l’huile de sésame. Cette étape permet de libérer les saveurs et les propriétés des épices.
Ajoutez un petit oignon émincé ou quelques lamelles de blanc de poireau et faites dorer un peu. Puis ajoutez le curcuma et le gingembre, le riz et les lentilles et remuez pendant 1 mn. Ajoutez ensuite les légumes, remuez à nouveau pour que tous les ingrédients s’imprègnent des épices, puis versez de l’eau froide à niveau et couvrez.
Laissez cuire à feu moyen jusqu’à ce que le mélange fasse de petites bulles, puis baissez à feu doux et laissez cuire jusqu’à ce que la préparation ait absorbé l’eau. Vérifiez de temps en temps si vous avez besoin de rajouter de l’eau, un peu comme pour le risotto (le riz et les lentilles doivent être cuits, vous pouvez aussi piquer les légumes pour vérifier la cuisson).
J’aime bien mélanger de temps en temps le kichari, pour que le riz cuise de façon homogène sans s’agglomérer dans le fond de la casserole et que les épices se diffusent bien.
Servez et ajoutez les herbes aromatiques ciselées et une pincée de sel.

Quelques conseils :
Utilisez des produits frais de saison, bio ou de l’agriculture raisonnée (circuits courts etc.) afin d’avoir le maximum de nutriments et vitamines. Prévoyez la quantité juste pour un repas : évitez de congeler ou de réchauffer. En ayurveda on dit que l’alimentation contient -outre les nutriments et vitamines- du prana (ou du jing dans la diétiétique du Tao), c’est-à-dire un certain niveau de vitalité. Il est donc important de ne pas générer de restes pour que notre alimentation soit vivante.

Combinaisons à piocher par saisons :
Automne-Hiver :
carotte, courge (butternut, potimarron…), panais, épinards (les ajouter coupés en lamelles quelques minutes avant la fin de la cuisson), patate douce, chou-fleur, navet, céleri, brocoli
Printemps-Eté : épinards, petits pois, asperge, courgette, fenouil

Ganesh Chaturthi

Les célébrations de Ganesh Chaturthi battent leur plein : elles ont lieu cette année du 25 août au 5 septembre.

Nouveaux commencements

Ces fêtes sont célébrées chaque années à peu près à la même époque, les dates fluctuant selon la Lune.
Elles honorent le dieu à tête d’éléphant, Ganesh, appelé aussi Ganapati ou Vinayeka -Ganesh a 108 noms différents! L’un d’eux est le Seigneur des Nouveaux Commencements. En effet, Ganesh est invoqué lors des nouveaux départs, des nouvelles phases de vie, de nouveaux partenariats. Il nous invite à aller de l’avant, à poser un nouveau pas, à franchir le seuil de ces nouvelles expériences qui se présentent à nous.
Une énergie en parfaite synchronie avec notre Rentrée !

Naissance de Ganesh

C’est l’anniversaire de Ganesh. Qui dit anniversaire, dit naissance. Et les légendes circulent sur l’origine de cette déité. Il y en a 2 que j’aime particulièrement.

La première est une transmission de mes profs Susana García Blanco & Susanna Harwood-Rubin (qui elles-mêmes on étudié auprès de Douglas Brooks, éminent spécialiste de l’Hindouisme et des Religions diplômé d’Harvard).

La déesse Parvati se sentait un peu seule. Son mari Shiva, était parti dans les montagnes se retirer pour méditer et pratiquer ses rituels yogiques depuis déjà fort longtemps et la déesse se languissait. Alors qu’elle prenait un bain, elle se reconnecta à son pouvoir de création (après tout elle était bien déesse, non?) et tout en gommant sa peau et en chantant, elle se façonna un fils pour lui tenir compagnie. Lorsqu’il grandit un peu, Parvati lui donna pour mission de garder le seuil de la porte afin qu’elle ne soit pas dérangée par des visiteurs inopportuns. Ganesh prenait sa mission très à cœur. Un jour Shiva revint enfin, avec l’envie folle de retrouver sa belle et se heurta au jeune enfant lui barrant l’entrée. Fou de rage, il le décapita avec son trident. Parvati alertée entra dans une grande fureur et Shiva se sentit bien penaud en se rendant compte qu’il s’agissait de son propre fils. Avec Vishnu, Brahma et Indra, il partit dans la forêt en quête d’une nouvelle tête pour réparer la situation. Le premier être qu’ils croisèrent fut un éléphant, qui reconnaissant la présence des dieux s’agenouilla pour offrir sa tête. C’est ainsi que Ganesh eut une tête d’éléphant collée sur son corps de bébé.

La deuxième version que je partage avec vous, je l’ai découverte au fil de ma lecture de « Promenade avec les dieux de l’Inde » de Catherine Clément, et elle m’a beaucoup parlé par son lien avec le sang menstruel versé en offrande. Parvati dépose son sang menstruel dans le Gange, une femme démone l’avale et accouche d’un enfant à cinq têtes. On en enlève quatre et il reste Ganesh.

Ganesh Chaturthi Puja Festival CelebrationCrédit Photo : Reuters

Les festivités de Ganesh Chaturthi

Pendant ce festival, des sanctuaires éphémères colorés sont installés pour célébrer des rituels. On y place des murtis (statues ou représentations symboliques de la divinité) dont la taille varie de quelques centimètres à une vingtaine de mètres selon l’ampleur de la cérémonie (familiale ou organisée par une communauté plus importante). La présence de Ganesh est invoquée par des chants et des mantras et le dieu est ensuite vénéré pendant 10 jours par des prières et des offrandes (miel, fleurs d’hibiscus, parfums, vêtements, nourriture…). A l’issu des cérémonies, c’est l’immersion dans les flots, toujours avec des offrandes : l’esprit de Ganesh est libéré de la murti.

ganesh chaturthi visarjan puja celebration

Bien sûr, les gourmands attendent les Modaks (ou modakas) -dont Ganesh raffole-, ces petites friandises à base de farine de riz, fourrées de jaggery (sucre de palme), noix de coco et fruits secs. La coupelle de modaks est censée contenir 21 petites douceurs.

Modaks Ganesh Chaturthi Puja Festival CelebrationGanesh attrape un modak

Modaks Ganesh PujaModaks à la vapeur

L’écologie est également de la fête. Traditionnellement les statues de Ganesh étaient réalisées en argile ou en papier-mâché, mais pour des formats plus volumineux, c’est le plâtre qui l’a peu à peu remplacée. Imaginez les dégâts après cette immersion collective d’éléphants dans les cours d’eau ! 😮 L’état du Tamil Nadu l’a donc officiellement interdit : on revient aux traditions et on innove avec d’autres matériaux bio ou de la noix de coco.

Ganesh Chaturthi clay celebration puja immersion flowing water

Lassi à la mangue

En cette journée de Solstice d’été, voici un lassi jaune soleil pour célébrer la lumière et l’énergie de vie et surtout se rafraîchir en pleine canicule. Une boisson à la fois nourrissante et désaltérante, une incontournable de la carte des restaurants indiens.
Personnellement je n’ajoute pas de sucre, je trouve que celui naturellement contenu dans le fruit (et aussi dans le lait végétal) est suffisant.

Ingrédients pour un grand verre :
– 60g de mangue bien mûre
– 50g de yaourt de brebis (K-Philus)
– 100ml de lait de riz (ou autre lait végétal)

Lassi mangue recette Inde boisson ayurveda

Placez tous les ingrédients dans le bol du blender, mixez et c’est prêt à savourer ! Consommez-le de préférence loin des repas.

Diwali, la Fête des lumières

Diwali, la Fête des lumières, est le fil conducteur de notre pratique de yoga cette semaine. Au moment d’entrer dans les mois les plus sombres de l’année, accueillons la lumière et la chaleur dans nos vies. Accueillons la clarté pour mieux nous connaitre, illuminer nos parts d »ombres et commencer nos processus de transformation intérieure. Une pratique pour ouvrir nos cœurs et embrasser notre lumière intérieure.

Diwali fête des lumières Inde

La première fois que j’ai célébré Diwali, je ne faisais pas encore de yoga. C’était à  Leicester en Angleterre, j’avais quinze ans…en plein voyage scolaire d’adolescents! Ces lumières qui dansaient partout, à chaque fenêtre, dans les écoles ; les femmes en sari colorés, la joie et l’ambiance de fête et d’offrande qui imprégnaient toute la ville m’ont laissé un souvenir émerveillé, un peu hors du temps, vaporeux…

Les origines de Diwali

Diwali (ou Divali) vient du mot Sanskrit Deepavali qui signifie littéralement « rangée de lumière ».

La fête de Diwali remonte à  l’épopée du Ramayana. Lorsque Rama, roi exilé d’Ayodhya (l’une des sept villes sacrées des Hindous), retourna en son royaume après avoir vaincu le démon Ravana et sauvé sa femme, Sita, il fut accueilli par la population dans une ville illuminée par des lampes « dip », disposées en rangées « avali » dans les rues (d’où le nom composé Dipavali, contracté en Divali ou Diwali).

Au fil des siècles, ce « festival des Lumières » a également été associé avec la célébration des moissons et l’abondance, c’est un temps pour exprimer la gratitude. Il est aujourd’hui célébré par les Hindous à travers le monde et marque pour la plupart d’entre eux le début de la Nouvelle Année. Historiquement, cette fête symbolise la victoire du Bien sur le Mal et célèbre les Lumières et la Vie tant sur un plan personnel qu’au niveau de la communauté. C’est un temps de réjouissance et de fête entre amis et en famille. On fait un grand nettoyage chez soi, les maisons sont décorées avec de petites lampes de terre cuite et on prépare de délicieux plats que l’on partage entre tous. On remet aussi les compteurs à  zéro et on règle les différends.

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Sur un plan personnel, Diwali est un temps de retour à  soi, pour allumer les lampes de la connaissance et de la vérité dans nos cœurs et nos esprits afin de dissiper les forces obscures et l’ignorance en nous, et permettre que notre nature brillante et notre bonté rayonnent. Lakshmi, la déesse de la prospérité, est la principale déité associée au festival. Pendant Diwali on lui demande assistance pour cultiver et accumuler l’abondance spirituelle : compassion, pardon et bienveillance.

Diwali est un temps pour réfléchir et faire le point sur nos pensées, nos mots, nos actions de l’année passée. C’est un temps pour reconnaitre et mieux comprendre nos préjugés, nos comportements négatifs et nos mauvaises habitudes afin de pouvoir commencer un processus d’auto-transformation. C’est un temps pour découvrir comment nous pouvons devenir plus aimants, bienveillants, respectueux et compétents dans nos relations : à  nous-mêmes et aux autres. Et comme toute abondance -qu’elle soit matérielle ou spirituelle-, devrait être partagée avec ceux qui ont moins de chance, Diwali est aussi un moment pour réfléchir aux différents moyens à  notre portée pour soutenir les autres et contribuer au monde en rayonnant de toute notre lumière.

Comme la flamme d’une lampe qui danse toujours vers le haut, Diwali est par-dessus tout un temps pour célébrer et apprécier la vie et se réjouir de l’année à  venir avec des résolutions pleines de sens et de passion. Selon les mots de Gandhi, Diwali est un rappel et une opportunité d’ « être le changement que nous voulons voir dans le monde » !


Méditation

Allumez une bougie et contemplez la flamme quelques minutes. Respirez profondément. Fermez les yeux et visualisez l’éclat de la flamme au niveau de votre cœur. Continuez à  respirer profondément. Méditez sur votre éclat inné, votre bonté intrinsèque et votre complétude. Laissez votre cœur s’ouvrir pleinement et embrassez votre lumière intérieure.

Mantra

OM SHREEM MAHA LAKSHMIYEI NAMO NAMAHA

Maha Lakshmi goddess wealth déité hindou abondance prospérité diwali

Exploration Personnelle

Prenez le temps d’écrire dans votre journal :

1. Faites une liste de toutes les valeurs négatives qui empêchent votre lumière intérieure de briller pleinement (la colère, l’envie, la paresse par exemple…) et engagez-vous ici et maintenant à  poser un petit pas vers ce que vous voulez nourrir à  la place.

2. Faites une liste des qualités qui nourrissent votre lumière intérieure (comme la compassion, la bienveillance, la générosité) et engagez-vous à  cultiver dès à  présent ces qualités un peu chaque jour dans votre vie.

3. Identifiez quelques voies simples de transformation pour partager votre lumière intérieure et votre richesse de cœur avec les autres. Écouter vraiment et pleinement ce que les autres répondent à  notre « ça va? », sourire aux personnes que l’on croise dans nos petites courses de tous les jours (dans les transports, dans la queue du cinéma ou du supermarché) et souhaiter le meilleur en silence pour chaque personne que l’on croise dans la rue! Engagez-vous à  mettre en place l’un de ces petits gestes dans le quotidien en commençant ici et maintenant.

En tant que yogis, nous aspirons à  nous alléger grâce à notre pratique purificatrice d’asanas ou de pranayama. Lorsque nous levons le voile des apparences, nous rencontrons la lumière éclatante en nous – notre Être authentique ou Atman. C’est cette Lumière que nous reconnaissons lorsque nous nous saluons mutuellement avec le mot « Namaste ».

De façon similaire, lorsque nous nous retrouvons face à  notre côté obscur ou que nous expérimentons des moments sombres dans nos vies, nous recherchons la clarté et la lumière de la sagesse – c’est un message universel à toutes les célébrations de fin d’année en lien avec la symbolique de la Lumière.

Namaste & Happy Diwali !

Namaste Yoga Lumière Reflet Reconnaissance

Texte inspiré de Ami Bhalodkar