Le nid – Retraite Yoga & Chant spontané à Egine – 30 sept au 5 oct

Le nid – Retraite Yoga & Chant spontané à Egine – 30 sept au 5 oct

Avec Camille Sfez, nous vous accueillons pour la troisième année dans un espace d’intériorité et de ressourcement, sur l’île grecque d’Egine. Un nid que nous créerons ensemble, tout en haut d’un mirador tourné vers la mer. Un lieu sûr pour entendre ce qui bruisse sous la surface, dire ce qui nous fragilise et dont on ne parle pas ailleurs, un espace pour chanter ce qui vacille et ce qui nous émerveille, pour faire nos pratiques de yoga accompagnées du vent. Et surtout, pour nous reposer.

Le chant spontané proposé par Camille est une pratique de spontanéité et d’écoute dans la lignée de Christophe Boyer. Aucun pré-requis vocal ou musical n’est nécessaire, simplement l’audace de laisser le souffle devenir sonore. En étant dans l’instant présent, nous apprenons à nous laisser traverser par ce chant, nous lui faisons une place pour qu’il jaillisse de lui-même. Il n’y a plus de chanteur, juste une mélodie qui s’invite. Ce travail de présence se fait en cercle, en duo ou en trio, dans des consignes qui facilitent le déploiement de l’écoute, et de l’audace.

Les pratiques de yoga alternent entre flows et yoga nidra. Les flows permettent de refaire circuler l’énergie, d’explorer le paysage de nos corps en lien avec le souffle dans le respect de l’alignement et de ce qui est juste pour nous à chaque instant.

La pratique du yoga nidra est régénérante et extrêmement ressourçante. En accédant à un espace de non-faire, on favorise le lâcher prise ainsi que la reconnexion avec notre Être profond et notre pouvoir créateur.


Le lieu qui nous accueille est un partenaire à part entière de ce voyage. On laissera entrer le soleil, la couleur ocre et la tendresse. On invitera aussi le mystère à gonfler nos coeurs et à nous souffler des prises de conscience aiguisées.

Ainsi, sous l’agitation quotidienne, nous faisons le voeu de trouver des appuis pour traverser la fin de l’année, à quelques centimètres des tempêtes, surfant sur un calme intérieur. Avec une conscience claire, un corps apaisé, la poitrine baignée d’odeurs de sauge et d’embruns.

Vous êtes les bienvenues pour vivre cet été indien.


Les journées s’organisent de cette manière :

– un réveil sur la plage, avec des pratiques de pranayama, méditation ou mouvements lents, avant le petit-déjeuner

– un atelier le matin de 2h30, soit de yoga, soit de chant spontané

– une longue pause autour du déjeuner, que nous prenons ensemble à la pension

– un atelier court et un cercle l’après-midi


Infos pratiques :

Arrivée samedi 30 septembre dans l’après-midi à Egine, début du cercle le soir après le diner – fin du cercle mercredi 4 octobre à 17h, avec un départ le 5 octobre au matin. Nous aimons passer la dernière soirée ensemble, comme un petit sas avant de reprendre le bateau puis l’avion.

A Oikia Karapanou, Aegina, à 45 minutes en bateau depuis Athènes. Il est possible d’arriver avec une partie du groupe qui vient généralement depuis Paris, ou de se retrouver à Athènes pour faire la traversée.

Tarif : 855 € incluant l’hébergement et la demi-pension. Les repas du soir sont pris ensemble dans les tavernes sur le port d’Aegina (compter environ 15€ par repas).

Pour vous inscrire, nous demandons un virement de 355€ d’arrhes. Consultez ici les CGV.
Contactez-moi pour toute question ou pour réserver votre place.

Retraite Reset & Recharge – Yoga, T.R.E & Cercles de femmes – 11 au 13 novembre

Retraite Reset & Recharge – Yoga, T.R.E & Cercles de femmes – 11 au 13 novembre

Au coeur du mois de novembre et de la saison sombre, nous vous proposons de nous retrouver en Cercle autour d’un foyer réconfortant et nourrissant.

L’automne et l’hiver nous invitent à ralentir et à revenir à nous.

Ce retour à soi est à la fois une opportunité pour relâcher les tensions, stress, états de saturation et en même temps une occasion de nous recharger, d’intégrer les expériences des derniers mois et de nous rebrancher à nos besoins profonds pour nous connecter à nos ressources intérieures.

Notre intention est de vous soutenir tout au long de cette retraite pour prendre soin de vous avec des pratiques qui apaisent le système nerveux, permettent un profond lâcher prise, et favorisent un état de sérénité et de paix profonde. Vous repartirez avec des outils concrets que vous pourrez continuer à pratiquer chez vous.

Retraite Reset Recharge Cercle de Femmes Yoga T.R.E partage liens sororite apaisement systeme nerveux

Avec Marie Hubert, nous avons choisi d’allier nos approches corporelles respectives et de mettre l’accent sur le système nerveux.

En voici la raison. Qu’il s’agissent d’évènements impactants de notre vie (chocs ou traumas) ou de tensions plus ordinaires -notre stress quotidien, les contrariétés et la charge mentale que nous accumulons-, tout ce que notre psychée ne digère pas vient se cristalliser dans notre corps. Notre système nerveux autonome génère des réponses à ces stress en régulant au mieux les autres fonctions du corps (digestive, cardiovasculaire, hormonale, immunitaire, respiratoire…) dont il est le chef d’orchestre, afin de préserver notre survie. Son action régulatrice ne lui permet pas pour autant d’éliminer les mémoires engrammées dans les tissus du corps et des déséquilibres chroniques peuvent s’installer.

Grâce à certaines approches corporelles et respiratoires, nous pouvons donner l’occasion au corps d’effectuer ce « Reset » : libérer les tensions, mémoires et vieux schémas, l’état de vigilance et la fatigue accumulée pour maintenir sans cesse notre équilibre.

Une fois que nous touchons à notre sécurité intérieure, nous pouvons ensuite entrer en mode « Recharge » : activer l’harmonisation, la régénération profonde, les capacités d’auto-guérison du corps et un état émotionnel plus stable et en lien avec notre joie intérieure. Nous rechargeons alors nos batteries en profondeur.

Pendant cette Retraite, nous vous proposerons une alternance de pratiques de Yoga, T.R.E®, Cercles de parole et Rituel pour accompagner ce processus de libération et de régénération.

Les sessions de Yoga guidées par Brigitte seront conçues pour harmoniser le système nerveux, défatiguer toutes nos enveloppes et se sentir rechargées. Il y aura des sessions de postures et respiration, et du Yoga Nidra.

Les sessions de T.R.E® (Tension Releasing Exercises – Exercices de Libération des Tensions et Trauma) guidées par Marie permettront le relâchement des tensions accumulées dans nos tissus pour revenir à un état d’ancrage et de sécurité.

Les temps en Cercle seront un espace pour déposer notre parole, et laisser résonner nos vécus et ressentis, en étant pleinement écoutées et accueillies dans notre sensibilité.

Il y aura bien sûr des temps de pause pour laisser infuser et intégrer les pratiques.

LE LIEU – Ferrières en Gâtinais

Le weekend aura lieu en région parisienne à Ferrières-en-Gâtinais, en pleine campagne au bord de la rivière, du vendredi 11 novembre à midi au dimanche 13 novembre vers 16h.

La cuisine de saison sera locale et végétarienne.

Le stage est ouvert à 11 femmes.

Vous serez logées en chambre partagées.

PROGRAMME indicatif

Vendredi midi

à partir de midi installation et repas léger (soupe et tartine)

14-16h Cercle d’ouverture

17-19h30 Yoga doux & T.R.E

20h dîner

Samedi

8h respiration & réveil en mouvement (optionnel)

9h petit déjeuner

10h -12h Yoga

Déjeuner et temps libre

15h T.R.E

17h Cercle

19h Dîner

Soirée : Rituel

Dimanche

8h Respiration et réveil en mouvement (optionnel)

9h Petit déjeuner

10-12h30 T.R.E & Yoga Nidra

Déjeuner

14h Cercle de clôture

Retraite Reset Recharge Cercle de Femmes Yoga T.R.E partage liens sororite apaisement systeme nerveux

INFOS PRATIQUES

Le stage commence le vendredi 11 novembre à midi et se termine le dimanche 13 novembre vers 16h.

Le tarif est de 470€ et comprend :

– l’hébergement en chambre partagée et les repas

– les pratiques avec Marie & Brigitte

Le tarif n’inclut pas :

– le transport jusqu’au lieu

– votre assurance personnelle

Pour vous inscrire, nous demandons le versement de 150€ d’arrhes.

Transport

La gare la plus proche est Souppes – Château-Landon (trains en direction de Montargis, au départ de la Gare de Lyon)

Un navette est organisée pour le train qui arrive à 11h35

Si vous venez en voiture, tenez-nous au courant si vous avez des places en co-voiturage.

Le train de retour vers Paris part à 16h22

Matériel

Apportez votre tapis de yoga pour pratiquer, ainsi qu’un bloc et une sangle si vous en avez.

Prévoyez des chaussettes chaudes pour le Nidra, un châle pour les méditations et les temps en Cercle ainsi que de quoi écrire (carnet / stylo)

Contactez-moi pour vous inscrire

LES FACILITATRICES

MARIE HUBERT

Thérapeute manuelle en Approche Tissulaire de l’Ostéopathie et praticienne certifiée en TRE®, je suis également formée à la cohérence cardiaque. Je me passionne pour tous les outils et approches qui permettent à chacun de retrouver sa souveraineté, et de redevenir acteur de sa santé et de son bien-être. 

Je suis engagée depuis plus de 10ans auprès des cercles de femmes, qui m’ont beaucoup soutenus dans ma vie de mère et de femme. Depuis plusieurs années je fais partie de l’équipe de la Tente Rouge de Paris et transmets aussi l’enseignement des 13 mères originelles. En savoir plus : mesressourcesinterieures.fr

Marie Hubert Cercles de femmes TRE Système nerveux Retraite Reset & Recharge 11-13 novembre

BRIGITTE RIETZLER

Enseignante de yoga et doula, je propose également des soins rituels de passage pour les femmes.

Je transmets des pratiques de yoga dynamiques et douces avec l’intention de nous connecter à notre plein potentiel et notre puissance, tout en prenant soin de nous, de notre équilibre corps-coeur-esprit et de notre ancrage. J’ai à coeur d’ouvrir des espaces pour oser nous reposer et ainsi initier nos actions depuis un lieu profondément ressourcé en nous.

Brigitte Rietzler Temesira Yoga Meditation Pranayama Nidra Vinyasa Hatha flow Yoga Prénatal Sacré Coeur Om Sweet Om Modo Yoga

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Interview de Camille Sfez, auteure de « La Puissance du Féminin »

A travers les pages de ce blog, j’ai décidé de vous présenter régulièrement  une personne inspirante. C’est en marchant notre chemin que nous grandissons. Et c’est aussi en croisant celui d’autres  dont les quêtes et les expériences résonnent,  nous inspirent, nous nourrissent, nous boostent. Cela nous invite à avancer, créer, changer, et exprimer notre propre potentiel avec notre couleur unique. J’aime les parcours qui sortent des sentiers battus, ceux qui portent un regard neuf, différent sur le monde et nous encouragent à donner voix et forme à nos aspirations les plus profondes.

« Chaque être humain qui devient sa vision personnelle deviendra un modèle pour les autres qu’il en soit conscient ou non. » Jamie Sams.

La puissance du féminin Camille Sfez auteure livre

Camille Sfez est psychologue et anime des Cercles de Femmes depuis une dizaine d’années à Paris. Elle vient de publier son premier livre : « La puissance du féminin » aux éditions Leduc.s.

Camille, comment en es-tu venue à t’intéresser au féminin, y a–t-il eu un événement déclencheur ?

J’ai eu des modèles très caricaturaux chez mes parents. Du coup je me suis construite en me disant, « je veux être un homme ». J’étais une guerrière quand j’étais ado. Ma survie ça a été de me construire une carapace. Je sentais une grande sensibilité, mais je ne savais pas quoi en faire, c’était super dangereux pour moi.
Et puis j’ai commencé un travail sur moi et mon premier thérapeute m’a suggéré d’aller voir les Cercles de Femmes. Assez tôt dans ma vie et mon travail thérapeutique, je suis allée en Angleterre où les Cercles étaient en plein essor pour les découvrir.  C’était un besoin vraiment profond pour moi d’aller creuser ce que c’est au juste d’être une femme. Cette expérience des Cercles de Femmes m’a vraiment touchée et m’a donné plus tard envie de changer d’orientation et de devenir psy.
Je voyais et j’entendais des femmes qui vivaient et verbalisaient leurs émotions, le lien à leur corps. Je sentais la force du Cercle hyper palpable. J’ai vu l’effet (sur moi et sur les autres) de ces espaces où la parole des femmes se libère. A l’époque, en plus, il y avait un côté avant-gardiste en Angleterre : on parlait déjà ouvertement des menstruations et de la mooncup par exemple, de la fertilité naturelle, et il y avait déjà plus de conscience des thérapies alternatives, plus d’options pour l’accouchement aussi.

Cela faisait pleinement sens pour moi de contribuer à ce que les Cercles puissent vivre et se développer en France.

J’ai aussi reçu d’autres transmissions notamment avec Carol Anpo Wi et le Conseil des 13 Gardiennes. J’ai reçu cet enseignement amérindien comme une carte. Une autre étape a été la découverte du Tantra.

Ça fait une dizaine d’année que tu animes des Cercles de Femmes, est-ce que tu perçois des changements au cours de cette décennie ?

Il y a beaucoup plus de femmes jeunes. Lorsque j’ai commencé, j’étais la plus jeune dans les Cercles. Les femmes qui se rencontraient et se questionnaient avaient plutôt autour de la quarantaine. Elles étaient plus guerrières, sans doute plus blessées aussi.
Aujourd’hui les femmes qui viennent aux Cercles sont plus jeunes, beaucoup ont autour de 20-25 ans, sont déjà très conscientes de leurs cycles, curieuses et sensibles. Elles sont peut-être aussi moins blessées.

Les thèmes restent universels : les lunes, les grandes étapes de vie des femmes, notre identité multi-facette et comment elle s’intègre dans la relation  à l’autre, comment on prend notre place dans le monde, dans le couple. On parle beaucoup des hommes, de leur importance, leur valeur, la place qu’on leur fait dans la vie. Peut-être qu’on est moins dans l’opposition par rapport au masculin que la génération précédente.
Les femmes ont eu besoin de se construire contre le masculin. Aujourd’hui ce n’est plus l’axe.

Cercle de Femmes Tentes ROuges Moonlodges

Est-ce que tu as pu voir aussi des valeurs émerger, palper un changement plus sociétal ?

En Angleterre il y a un vrai sens de la communauté : les femmes donnent du temps aux autres, elles portent des projets ensemble, il y a un sens du service qui a émergé. J’aurai pu imaginer ou attendre cela en France, mais ce n’est pas le cas pour l’instant.

Ce que je vois, c’est que les femmes prennent le temps tous les mois de revenir, de se poser, de ralentir, de valoriser leur vulnérabilité, la capacité d’exprimer leurs besoins. L’équilibre change par rapport au discours ambiant de vitesse et performance. Et ça c’est précieux ! On entend un nouvel écho.

Dans le monde entrepreneurial aussi, les valeurs changent. Le leadership féminin émerge, une façon de manager plus authentique et avec un rythme différent : on n’est pas obligé de faire dans l’urgence, pas obligé de faire tout de suite, on peut prendre son temps, ralentir, valoriser notre intuition quand on fait des choix et ça c’est la connexion avec le Féminin – qu’on soit une femme ou un homme d’ailleurs !

Qu’est-ce que tu aimerais transmettre aux jeunes générations ?

Je suis étonnée que les choses soient déjà si séparées entre les petits garçons et les petites filles dès la maternelle (le fait de penser par exemple que le rose ou le violet c’est pour les filles). J’aimerais qu’il y ait moins d’étiquettes et que le genre ne soit pas ce qui délimite ce que les filles ou les garçons peuvent faire. Le véritable enjeu pour moi c’est la liberté : comment peut-on avoir plus de liberté dans nos modes de pensée, dans notre comportement, dans notre rapport à l’autre en réussissant  à se détacher de tous ces moules et ces carcans.

J’entends aussi beaucoup parler des adolescents dont l’éveil à la sexualité se fait par le porno dans cette culture de « faire pour l’autre », de coller à une image. J’aimerais que ces jeunes générations soient  plus connectées à leur plaisir et à leur désir.

Je  pense qu’il est nécessaire de valoriser aux yeux des petits garçons et des petites filles ce que c’est que le féminin. Je le constate dans les Cercles : il reste quand même de la honte, une gêne ; avoir ses lunes c’est un poids, un fardeau.
Souvent dans un cercle, les femmes font référence au fait de devoir se rappeler ou récupérer un transmission qu’elles n’ont pas reçue, comme si quelque chose s’était perdu : « on m’a pas appris, pas dit ce que c’est que d’être une femme, la valeur que ça avait », comme si ce lieu, ce temple du féminin depuis lequel on peut enseigner la valeur du corps et notre place dans la société n’existait plus. C’est comme si on avait posé un voile, oublié de nous raconter cette histoire-là.

J’aimerais qu’on puisse raconter aux enfants, notamment à propos de la sexualité par exemple, qu’on n’a pas les mêmes rythmes, pas les mêmes façons d’exprimer son désir. J’aimerais donner plus de clefs de compréhension, transmettre plus d’outils, de grilles de lecture aux enfants et aux ados pour qu’ils puissent décrypter et répondre à ces questions : qui suis-je, quelle est ma place dans le monde, par rapport à l’autre ? C’est quoi être une femme, pourquoi c’est différent d’être un homme ?

C’est le maillage de pensée qui vient soutenir la construction de l’identité. On a besoin de repères.
C’est ce que j’aime dans les Cercles : pouvoir observer comment la pensée se tisse. En effet, si l’on donne des repères « tout faits » on risque de répéter des stéréotypes. Or dans un Cercle, les femmes se répondent, chacune va donner sa vérité, sa couleur. On construit nos repères par résonance et en s’appuyant sur des outils. Connaître les archétypes, par exemple, c’est intéressant. Pas forcément pour s’identifier, mais pour les comprendre, en vivre les facettes, les incarner, jouer, comme une façon de s’explorer, de voir comment ça résonne en nous et comment on les intègre et on se transforme, on crée l’alchimie.

Quels sont les archétypes qui résonnent pour toi?

J’ai rencontré plusieurs archétypes comme la femme sauvage, la guérisseuse, la guerrière…

Ce travail pour moi sur les archétypes, c’est quelque chose d’extérieur qui va m’apprendre quelque chose sur moi.

J’ai aussi compris beaucoup sur le masculin et le féminin par le travail des plantes : certaines plantes sont masculines, d’autres féminines et elles viennent chacune à leur façon redresser, rééquilibrer nos polarités.

Pour moi, ce sont des axes, des outils pour voir comment ça danse à l’intérieur de nous, pour équilibrer et guérir nos polarités.

La danse hommage à Matisse Niki de Saint Phalle puissance du féminin

Quelles femmes ont influencé ton chemin, quelles ont été tes références ?

Il y a d’abord les femmes qui s’expriment dans mon livre : Carol Anpo Wi, Lise Coté, Marisa Ortolan, Alisa Starkweather & Maïtié Trelaün. Ces femmes m’ont marquée et ont chacune éclairé quelque chose en lien avec des facettes différentes.
Ma sage-femme qui m’a accompagnée dans ce passage sacré de ma vie est aussi une personne importante pour moi.
Je pense aussi à Marie Mottais qui est danseuse et travaille dans la nature autour des rituels.

Ça m’a accompagné  et soutenu de voir ces femmes qui avaient résolu, intégré, transformé certaines facettes.

Je suis aussi très inspirée par les femmes dans les Cercles qui partagent des vécus, des vérités qui résonnent, qui m’amènent des compréhensions, des prises de conscience.

Des hommes aussi m’ont inspirée : je me suis sentie en résonance avec leur transformation, leur nouvel équilibre.

Dans mon environnement familial, la sœur de  ma grand-mère était une femme différente. Critique de mode dans les années 50, elle était connectée à sa sensibilité, à son intuition, à son flair. Elle a eu une belle carrière et une reconnaissance sociale. Elle a été maman, mais la maternité est passée au second plan. Elle a dû faire un choix et elle a choisi sa carrière.

Ma grand-mère maternelle, parle aux arbres, aux oiseaux, elle est très connectée à la Nature.  Je me reconnais beaucoup en elle et je peux valoriser cette connexion aujourd’hui, mais ce n’était pas le cas quand j’étais petite.

En réalité je n’ai pas eu beaucoup de modèles de femmes inspirantes dans mon entourage direct. J’ai eu besoin de références alors j’en ai cherché dans la littérature, chez les artistes. J’ai été particulièrement fascinée et touchée par Frida Kahlo, Louise Bourgeois. Et surtout Niki de Saint Phalle. C’est la première qui m’a connectée à ce chemin du féminin : sa vision féministe, la réhabilitation de la déesse mère. Elle m’a fait m’interroger sur la  polarité féminine non reconnue, non valorisée. Toutes ces artistes à travers leur représentation des organes féminins et de leurs blessures m’ont ouvert à cette réflexion, à m’interroger sur ce que je pouvais faire de mes blessures du féminin, – pour moi.

 

A une femme qui n’a jamais été à un cercle, qu’est-ce que tu lui dirais sur le féminin profond ?

C’est une partie de nous à laquelle on a accès quand on est dans cet espace de silence et d’immobilité. On ne touche ce féminin, on ne peut l’entendre que lorsqu’on n’est plus dans l’agitation extérieure, dans le faire. « Qereb » en hébreu, veut dire « ventre » et aussi « proche de la Source ». Le féminin, c’est cette polarité mystérieuse à l’intérieur de nous, c’est ce réservoir d’énergie, cette eau matricielle d’où va émerger notre lumière. C’est en prêtant attention à cette partie de nous que l’on va pouvoir se connecter à nos rêves. Renouer avec son féminin, c’est renouer avec ces profondeurs d’où va émerger ce qui a du sens, ce qui est riche et qu’on a à amener à la lumière.

C’est aussi un chemin sur lequel on va se retrouver, se rassembler.

Comme dans l’histoire d’Isis & Osiris que j’aime bien raconter. Osiris est coupé en morceaux qui sont cachés dans toute l’Egypte, et Isis part à la recherche des morceaux de son double masculin pour les rassembler. Elle invente la momification à ce moment-là, puis elle chante sur lui et redonne ainsi vie à Osiris par son chant. Pour moi ce chemin du féminin, c’est aussi comment à chaque étape de ma vie j’ai mis de côté une partie de moi, j’ai abandonné mon pouvoir, une part de moi qui était « trop » : trop sensible, trop exubérante, trop ci, trop ça. Et à chaque fois qu’on s’est senties « trop », on a laissé une partie de nous à l’extérieur.

Renouer avec son féminin, c’est récupérer toutes ces facettes de nous, qu’on a mises de côté en ayant une fausse idée de ce que signifiait être une femme. Ce qu’on a abandonné lorsqu’on a cru qu’on devait choisir.

C’est un chemin de reconnexion à qui l’on est profondément.

J’aime cette citation d’Annie de Souzenelle : « La rencontre avec le féminin ne procède pas de l’acquisition d’un savoir, c’est la rencontre avec le mystère des choses »

J’aime aussi beaucoup l’expression amérindienne «  Marcher ce chemin de beauté » : comment à chaque instant je peux prendre soin de mon écologie intérieure. Que chaque pas que je fais ce soit avec la meilleure version de moi que je le fasse.

Isis by Alexandra Petracchi archétype féminin puissance du féminin

 Quel rêve aurais-tu envie de réaliser ?

J’ai un rêve pour l’humanité. J’aimerais qu’en tant qu’être humain, on se connecte davantage au sacré, aux différents règnes, aux lignées, aux autres. J’aimerais que l’humanité se rappelle de cette reliance, que chacun prenne soin de tous ces liens.

De quels accomplissements es tu fière ?

 J’avais envie d’être au service du féminin, d’éveiller sur ces espaces qui existent et nous font du bien, d’aider à ce qu’ils soient connus. Je suis heureuse d’être en train de le faire.

La façon dont sont nés mes enfants, c’est aussi un appui dans mon histoire. Cela m’a permis de faire confiance à mon corps et de prendre conscience de ma force intérieure.

Quel endroit aimerais-tu  découvrir sur la terre ?

J’ai un lien fort avec le Mexique. J’aimerais beaucoup aller en Egypte voir les pyramides !

Si tes organes de vie pouvaient te parler est-ce qu’ils te diraient quelque chose ?

J’essaie de les écouter. Je crois que c’est ma yoni qui me questionne sur le pouvoir. Cet organe me rappelle mon chemin pour rester centrée, être au centre de mon territoire. Pendant tout ce chemin pour renouer avec mon féminin, j’ai fait beaucoup de travail pour délimiter mon espace sacré. Maintenant, c’est comment occuper cet espace depuis mon centre, dans le juste équilibre.

Merci infiniment Camille pour ce petit-déjeuner délicieux, profond et joyeux !

Découvrez le livre en vidéo !

Vous trouverez le livre La Puissance du féminin en librairie ou online. Je vous encourage vraiment à aller faire un tour chez votre libraire, c’est aussi une forme d’écologie : (l’écologie de quartier, préserver ce tissu social, les liens de voisinage), et vous soutenez des choix littéraires plus engagés.

Pour + d’infos sur les Tentes Rouges de Paris c’est par ici.

Artwork :
La Danse, Niki de Saint Phalle
Isis  © by Alexandra Petracchi