Voici une soupe de saison que je fais très souvent et que j’ai surnommée la soupe swami à cause de sa belle robe orange ! 🙂 Elle est très digeste et très réconfortante.
Des produits de saison, la plupart cultivés dans nos terroirs environnants, oranges donc pleins de bêta-carotène (vitamine A), cette soupe est simplissime et très rapide à réaliser. Disposant d’un blender très efficace, je cuis la courge avec la peau pour en conserver les vitamines (si elle est bio bien sûr) et obtiens une texture très lisse. Vous pouvez bien sûr l’éplucher en amont si ça vous facilite la vie !
La sucrine du berry est un peu plus aqueuse qu’un potimarron. Vous pouvez la remplacer par celui-ci ou par de la butternut si elle est plus simple à dénicher pour vous.
Le gingembre stimule la digestion et le curcuma a des propriétés anti-inflammatoires.
J’aime faire revenir les légumes dans du ghee, car cela donne à la soupe un petit goût de noisette. Le ghee est fabriqué à partir du beurre, dont on a retiré le lactose et la caséine. Il est donc plus digeste et peut être consommé par les personnes intolérantes au lait de vache. De plus, en ayurveda, le ghee a des propriétés intéressantes pour l’organisme : il stimule la digestion et les capacités d’absorption des intestins et améliore la lubrification des articulations et tissus conjonctifs.
Ingrédients pour 2 personnes :
140 g de patate douce
60 g de carotte
280 g de courge sucrine du berry
1 phalange de curcuma
1 phalange de gingembre
1 cc de ghee, le beurre clarifié indien (ou 1 cs d’huile d’olive)
1 cc de bouillon de légumes (ou 1/2 cube de bouillon de légumes)
fleur de sel
Graines de courge / tournesol / sésame (selon vos goûts et vos placards)
Huile de noix ou chanvre
Epluchez la patate douce, les bouts de gingembre et curcuma. Brossez la peau de la courge et la carotte sous l’eau. Coupez les légumes en morceaux.
Dans une casserole, faites légèrement revenir les légumes dans la cuiller à café de ghee (ou la cuiller à soupe d’huile d’olive) à feu moyen, avec le bouillon en poudre ou emietté. Pressez le gingembre avec un presse-ail dans la casserole. Remuez, et couvrez 2 mn. Rajoutez ensuite de l’eau, juste à niveau des légumes (pas trop haut car la courge rend de l’eau au court de la cuisson). Laissez cuire à feu moyen pendant 10-15 mn. Vérifiez avec la pointe d’un couteau que les légumes sont tendres. Versez dans le bol du mixeur, en réservant un peu de liquide. Selon la texture que vous souhaitez pour votre soupe (moi je prèfère quand c’est un peu velouté), il y aura peut-être trop de bouillon. Ajoutez le curcuma. Mixez. Ajustez la texture en rajoutant du bouillon si besoin, et servez. Ajoutez la fleur de sel, un filet d’huile de chanvre ou de noix (pour avoir des omégas 3), et quelques graines pour décorer (courges, tournesol, sésame).
Une salade d’hiver pleine de nutriments, notamment du fer et des bons acides gras, grâce à la mâche.
Avez-vous remarqué que l’hiver est une saison qui nous offre des salades amères? (frisée, scarole, radicchio, trévise…) L’amertume confère en effet une action sur la vésicule biliaire et le foie, sollicités par une nourriture en générale plus riche et lourde en hiver. L’endive par sa fraîcheur et sa légère amertume vient donc soutenir notre organisme. Elle est également très digeste et diurétique.
La mâche quant à elle contient du fer, des oméga 3 et de la vitamine C ; l’avocat de la vitamine B et de bons acides gras (mono- et polyinsaturés).
Les acides gras essentiels sont indispensables à la bonne santé de notre cerveau et de nos vaisseaux. Ils permettent d’en maintenir l’élasticité, soutiennent la mémoire et favorisent également la souplesse de la peau.
Ingrédients pour 2 personnes : 100 g de mâche 1 avocat 2 endives Graines de tournesol
Vinaigrette d’umeboshi : 1/2 cc rase de pâte d’umeboshi 2 cs huile olive 1 cc huile de noix 1 cs jus de citron
Coupez la base de la mâche et lavez les feuilles. Ôtez les feuilles extérieures des endives. Coupez les endives en tronçons et l’avocat en dés. Placez tous les ingrédients dans un saladier. Pour la vinaigrette, émulsionnez la pâte d’umeboshi avec le jus de citron et ajoutez ensuite les huiles. Mélangez bien et versez sur la salade. Ajoutez les graines de tournesol et servez immédiatement.
Le radis noir est arrivé sur nos terres d’Europe avant le radis rose pourtant beaucoup plus populaire.
On le trouve sur les étals de septembre à mars.
Selon la Médecine Chinoise Traditionnelle, sa saveur piquante vient nourrir les poumons et le gros intestin et permet à notre énergie vitale de mieux circuler. Le radis noir est très riche en vitamine C, en calcium et antioxydants. Il soutient notre foie et favorise une bonne digestion ainsi que l’élimination des toxines.
Je l’avais déjà mis à l’honneur dans une bouchée sucrée-salée. J’aime bien contraster son caractère avec des saveurs plus douces ou onctueuses comme l’avocat ou ici le yaourt. L’orange donne aussi un peu de peps à cette salade fraîche.
Ingrédients pour 2 personnes :
1 petit radis noir
Un peu de zeste d’orange
Je vous propose 2 variantes de sauce :
Sauce vegan :
2 cs de yaourt de soja (à adapter en fonction de votre quantité de radis – j’ai choisi un yaourt grec de soja pour plus de crémeux)
2 cs de jus d’orange
2 cs de vinaigre de cidre
sel (sur la photo j’ai utilisé du sel noir, il n’y a pas de poivre le radis étant déjà piquant)
Sauce aux huiles essentielles * (à éviter si vous êtes enceinte) :
2 cs de yaourt de brebis
1 cs de crème végétale
1 goutte d’huile essentielle de citron
1 goutte d’huile essentielle d’orange douce
1/2 cc de vinaigre d’umeboshi (il s’agit d’un vinaigre très salé donc n’ajoutez pas de sel sans avoir goûté auparavant)
Eplucher le radis noir, puis le râper (avec une râpe fine).
Préparer la sauce en mélangeant tous les ingrédients de la variante choisie puis verser sur les radis.
Décorer avec les zestes d’orange.
*NB : Concernant l’ingestion des huiles essentielles, veillez à vous en procurer d’une extrême qualité (bio évidemment et si possible avec une transparence sur les procédés de distillation). Personnellement j’utilise les huiles doTerra (contactez-moi pour en savoir plus)
Croyez-moi, ce fondant très chocolaté est irrésitible, rien de moins. Ce dessert en mode blind-test surprendra tout le monde ! Qui débusquera le potimarron ?
Depuis que je cuisine, j’ai rarement suivi une recette à la lettre. Je me laisse guider par l’inspiration et mon goût de l’expérimentation. Peu de personnes comprennent comment il est possible d’avoir dans sa cuisine autant de verrines, petites fioles d’épices, plantes (tisanes et herbes), sortes de farines, beurres d’oléagineux et alternatives au sucre. Depuis environ 15 ans, je découvre sans cesse, je m’amuse et je végétalise au passage les recettes de famille (comme cette mousse au chocolat). Mes grands-mères cuisinaient divinement bien, à la mode d’antan, c’est-à-dire avec son pesant de beurre, de crème fermière et de sucre blanc. Ma maman a hérité de ce talent en introduisant déjà quelques principes diététiques (j’étais un peu gênée petite, dans la cour de récré, de dire que j’avais mangé du boulgour et qu’on me regarde avec des yeux ronds comme des billes). Je continue à explorer dans cette voie, non par stakhanovisme bio-healthy, bien davantage pour mon confort digestif personnel et celui de mes proches. Hors de question de faire payer le prix fort de la gourmandise au corps. Je précise que je ne suis pas végétarienne, j’écoute simplement les besoins de mon corps et adapte mes assiettes. Je favorise les recettes sans gluten et sans produits laitiers, mais il m’arrive d’en consommer de temps en temps. Car mon premier curseur c’est le plaisir !, parole de Taureau ;)…
Lorsque j’ai découvert qu’on pouvait obtenir la texture moelleuse des gâteaux grâce à de la compote de pommes ou des légumes (courgettes, betteraves, courges), j’ai immédiatement essayé. La première fois, c’est la betterave qui s’est incrustée aux côtés du chocolat, un régal, personne n’a tilté et pourtant la betterave est rarement dans la top liste des légumes.
La recette de fondant de saison que je partage aujourd’hui est inspirée du livre de Cléa –Variations Potimarron-, l’une des premières bloggueuses végétales que je suis depuis ses débuts.
Ingrédients pour 4 ramequins : 200g de chocolat noir (à 70% de cacao c’est encore mieux!) 125g de purée de potimarron 1cs de purée d’amande blanche 10cl de sirop d’érable 3 oeufs 40 g de farine de riz + 2cs de farine de sarrasin
Préchauffer le four à 200°
Faire fondre le chocolat au bain-marie ou à la casserole avec 2 à 3 cs d’eau
Dans un saladier, battre les oeufs et ajouter en mélangeant la purée de potimarron. Délayer la purée d’amande avec le sirop d’érable, puis ajouter au mélange. Verser ensuite le chocolat fondu. Mélangez bien et incorporez la farine.
Verser la pâte dans 4 ramequins, enfourner et cuire pendant 10mn. Déguster tiède ou très froid. Si par hasard, ils ne sont pas tous dévorés tièdes, les conserver au frigo.
Les crêpes ont ce goût totalement régressif de l’enfance. Elles étaient ce menu unique d’un soir de la semaine qui délivrait sans doute ma mère d’un dîner trop énergivore et qui mettait tout le monde d’accord ! Ma maman faisait la même pâte pour les crêpes salées et sucrées, avec du sarrasin, un genre d’hybride entre une pâte à galettes et une pâte à crêpes.
Je n’ai découvert le sarrasin sous ses autres formes (les grains ou les soba) que beaucoup plus tard. Ce sont les galettes qui ont un goût de sarrasin. Or pour moi c’est l’inverse : dès que je perçois l’odeur ou le goût du sarrasin, c’est l’image mentale des crêpes qui se dessine.
La recette des crêpes au vert de blettes (ou bettes) ou d’épinards est aussi un métissage. La Bretagne et l’Aveyron se rencontrent. En Aveyron, on ajoute aux feuilles vertes des herbes aromatiques et condiments (ail, oignon, persil).
J’ai choisi pour ma part de faire une pâte qui se prête aussi bien au salé qu’au sucré. Elle est sans gluten et sans produits laitiers, plus douce et légère pour les personnes à l’organisme sensible. C’est aussi un bon moyen de camoufler les épinards et les blettes pour les enfants 😉 Le goût végétal est très léger et c’est surtout les ingrédients avec lesquels vous garnirez vos crêpes qui en feront toute la saveur.
J’ai mis un peu de poudre à lever ce qui leur donne une tête de pancakes et utilise une petite poêle. A vous d’adapter en fonction de vos préférences.
Ingrédients (pour un dizaine de mini-crêpes): 50g de vert de blettes ou de feuilles d’épinards 100 ml de lait de sarrasin ou d’amande 50g de farine de sarrasin 1/2 cc de poudre à lever (si vous voulez les petites bulles des pancakes) 1 pincée de sel 1 oeuf
Lavez les feuilles vertes, puis mixez-les avec le lait végétal. Avec un blender puissant, votre lait sera totalement homogène et vert fluo ! Dans un saladier versez la farine et la poudre à lever, faites une fontaine puis cassez l’oeuf. Mélangez jusqu’à obtention d’une pâte collante homogène. Puis verser par-dessus le lait en petit filet tout en mélangeant.
Laissez reposer 1/4h avant de faire vos crêpes. Chauffez une petite poêle, huilez-la un peu si besoin puis étalez la pâte de façon à former un cercle. De petites bulles vont se former à la surface. Retournez ensuite pour cuire l’autre face.
Dégustez-les sans tarder, salées (fromage de chèvre-romarin-miel est l’une de mes préférées) ou sucrées (confitures, citron-sirop d’érable, chocolat fondu…)
La pâte ne se conserve pas, car le vert des feuilles s’oxyde, permettez-vous d’être gourmand.es et de ne pas en laisser une miette!
Cet automne, j’ai expérimenté le kichari sous toutes ses coutures.
Dans le cadre d’une detox ayurvédique, il a été la base de mon alimentation pendant quasiment 1 mois. Autant vous dire que je suis devenue top cheffe en la matière. Déçue au début, car j’obtenais une consistance proche du gloubi-boulga, j’ai finalement réussi à ce que le riz garde un peu de sa tenue. Car je suis de celles qui ne peut pas manger avec plaisir si visuellement le contenu de mon assiette n’est pas esthétique.
Le kichari (parfois écrit kitchari) est un plat végétarien composé de riz basmati (céréale douce pour l’intestin), légumineuse (lentilles, haricot mungo), épices et légumes.
Il est peut être consommé comme plat unique, en mode mono-diète.
L’idée est de mettre le système digestif au repos. Le kichari peut être consommé lors d’une convalescence ou si nous voulons nous remettre d’excès (par exemple après les repas de Fêtes souvent riches et arrosés). Il élimine les toxines accumulées et régènère les tissus sans générer de stress pour l’organisme.
C’est un plat qui convient à toutes les constitutions (on dit qu’il est « tridosha », c’est-à-dire qu’il équilibre les 3 doshas ou constitutions). Nourrissant, facile à digérer, il apporte énergie et satiété. Parfait aussi pour la période du post-partum.
On peut faire une monodiète de kichari le temps d’un weekend par exemple. On consommera donc exclusivement ce plat au dejeuner, ponctué d’infusions chaudes tout au long de la journée (eau chaude et gingembre par exemple) et d’un repas léger le soir (soupe de légumes). Le matin pour le petit-dej vous pouvez préparer une crème douce (à base de farines de céréales).
Au-delà de cette durée, et si c’est dans le cadre d’un traitement, veillez à être supervisés par un praticien en ayurveda (comme ce fut mon cas).
Les épices sont réchauffantes et permettent de stimuler Agni, le feu digestif. Le riz associé à une légumineuse apporte des protéines et des fibres, les légumes des fibres et des vitamines.
Pour que le plat soit le plus digeste possible, on limite le nombre de légumes à 2. La simplicité soulage notre organisme qui a moins d’informations à traiter, d’ingrédients à transformer.
L’idéal est de choisir des légumes de saison qui ont le même temps de cuisson et de les couper en petits morceaux pour que ça soit aussi synchro avec la cuisson du duo céréale + légumineuse.
Ingrédients pour 1 pers pour 1 repas :
110 g de riz basamti blanc bio
40 g de lentilles corail bio
200 g de légumes de saison (carotte et courge en hiver par exemple)
1/2 cc de graines de fenouil
1 cc de cumin en poudre
2 capsules de cardamome : en extraire les graines et les écraser
1 cs de ghee ou huile de sésame (non-torréfiée)
1 cc de curcuma en poudre
1/2 cc de gingembre en poudre
1 pincée de sel
Herbes aromatiques fraîches : coriandre ou persil plat
Option : oignon ou tronçon de blanc de poireau
Rincez le riz et les lentilles abondamment.
Pelez, lavez et coupez les légumes en petits dés (les carottes cuisant plus lentement que la courge, je les coupe en plus petits morceaux)
Dans une casserole, faites chauffer les épices (cumin, fenouil, cardamome) dans le ghee ou l’huile de sésame. Cette étape permet de libérer les saveurs et les propriétés des épices.
Ajoutez un petit oignon émincé ou quelques lamelles de blanc de poireau et faites dorer un peu. Puis ajoutez le curcuma et le gingembre, le riz et les lentilles et remuez pendant 1 mn. Ajoutez ensuite les légumes, remuez à nouveau pour que tous les ingrédients s’imprègnent des épices, puis versez de l’eau froide à niveau et couvrez.
Laissez cuire à feu moyen jusqu’à ce que le mélange fasse de petites bulles, puis baissez à feu doux et laissez cuire jusqu’à ce que la préparation ait absorbé l’eau. Vérifiez de temps en temps si vous avez besoin de rajouter de l’eau, un peu comme pour le risotto (le riz et les lentilles doivent être cuits, vous pouvez aussi piquer les légumes pour vérifier la cuisson).
J’aime bien mélanger de temps en temps le kichari, pour que le riz cuise de façon homogène sans s’agglomérer dans le fond de la casserole et que les épices se diffusent bien.
Servez et ajoutez les herbes aromatiques ciselées et une pincée de sel.
Quelques conseils :
Utilisez des produits frais de saison, bio ou de l’agriculture raisonnée (circuits courts etc.) afin d’avoir le maximum de nutriments et vitamines. Prévoyez la quantité juste pour un repas : évitez de congeler ou de réchauffer. En ayurveda on dit que l’alimentation contient -outre les nutriments et vitamines- du prana (ou du jing dans la diétiétique du Tao), c’est-à-dire un certain niveau de vitalité. Il est donc important de ne pas générer de restes pour que notre alimentation soit vivante.
Combinaisons à piocher par saisons : Automne-Hiver :
carotte, courge (butternut, potimarron…), panais, épinards (les ajouter coupés en lamelles quelques minutes avant la fin de la cuisson), patate douce, chou-fleur, navet, céleri, brocoli Printemps-Eté : épinards, petits pois, asperge, courgette, fenouil