Tangerine Tango, c’est une couleur du célèbre nuancier Pantone. Lorsque j’ai contemplé cette soupe née du hasard, j’ai été subjuguée par sa couleur et me suis demandée comment la nommer. En cherchant je suis tombée sur différents codes pas très parlants et aussi sur le beau coquelicot 18-1549 qui m’a fait de l’oeil, mais qui tout compte fait, mentait un peu sur la réalité de cette soupe un peu plus orangée que sur la photo. Et puis Tangerine Tango est apparu ; ça matche mieux, même si ce n’est toujours pas le reflet exact de la réalité. Et surtout quel nom ! Il m’évoque les voyages, les fruits gorgées de soleil et la danse. Tout ce que j’adore ! Et voila ma soupe baptisée 🙂
D’ailleurs est-ce bien une soupe en fin de compte ? Il y a quelques jours mes yeux se sont attardés sur un article spécial-soupe sortant de sa manche un glossaire. Une soupe est « de l’eau et divers ingrédients non-mixés, à la texture épaisse. » Ce qui se présente dans les bols au fil des pages de ce blog jusqu’à présent semble donc un abus de langage ! Apparemment je suis plutôt adepte des potages : « soupes finements mixés », ou des veloutés « potages liés avec de la crème, du beurre [ou des purées d’oléagineux] ».
Pour en revenir à notre bol de soupe Tangerine Tango, il contient de la courge butternut, de la betterave et des kumquats. Des produits de saison, gorgées de vitamines et antioxydants. Hyper-rapide à préparer, son goût est à la fois subtil et original.
Ingrédients pour 2 personnes : 300g de courge butternut évidée 200g de betterave cuite 2 kumquats 1 cc de ghee ou 1 cs d’huile d’olive 1/2 cube de bouillon de légumes bio 3 cs de lait de coco nigelle
Lavez la butternut. Si elle est bio et que votre mixer supporte, vous pouvez laisser la peau. Coupez-la en tranches fines afin qu’elle cuise plus vite. Dans une casserole, faites dorer les tranches dans l’huile ou le ghee et ajoutez le bouillon. Ajoutez ensuite la betterave cuite coupée en morceaux et mélangez. Puis couvrez d’eau à niveau. Lavez les kumquats. Ôtez le bout et coupez-les en 4 afin de pouvoir enlever les pépins. Puis ajoutez les quartiers à la soupe. Laissez cuire à feu moyen jusqu’à ce que la butternut soit tendre (une dizaine de minutes environ). Placez dans le mixeur (parfois je réserve un peu de bouillon avant de mixer pour ajuster plus facilement la texture) et ajoutez 3 cuillers à soupe de lait de coco. Mixez et ajoutez une pincée de nigelle dans chaque bol au moment de servir.
Comme je vous le racontais, la Chandeleur, à l’origine la Fête païenne des chandelles coïncide avec les célébrations d’Imbolc. Les Romains fêtaient également à peu près au même moment de l’année les Lupercales, en lien avec la purification et la fécondité. La christianisation a calqué sur ce passage de l’année le temps des Relevailles de la Vierge Marie, 40 jours après Noël, qui correspond à la présentation de Jésus au Temple.
Toutes ces fêtes ont en commun la purification -se délester de l’ancien avant d’entrer dans un nouveau cycle, la fécondité -en honorant la vie qui renaît et les forces vives de la nature, et la lumière -l’astre solaire qui remonte et notre lumière intérieure gestée pendant l’hiver qui va pouvoir se manifester.
Les crêpes
La forme ronde des crêpes et leur couleur dorée honorent le soleil et font écho à la roue solaire celte. Le froment et le blé symbolisent les moissons futures, et si en plus on fait sauter la première crêpe avec une pièce dans la main gauche, le bonheur absolu, l’abondance et la prospérité ne sont pas très loin 😉
Voici une recette de crêpes à base de ghee, ce qui les rend particulièrement croustillantes sur les bords.
Traditionnellement les galettes sont salées et à base de farine de sarrasin et les crêpes sont sucrées à base de farine de froment. Je préfère péparer une pâte à crêpes unique à base de farine de sarrasin, sans gluten, qui se marie divinement bien en version sucrée avec le chocolat, la noisette, le sirop d’érable, les agrumes…
Libre à vous d’opter pour les farines de votre choix 🙂
Ingrédients pour une douzaine de petites crêpes : 85 g de farine de sarrasin 1 oeuf 15 g de ghee (ou à défaut de beurre fondu) 200 ml de lait végétal (j’utilise du lait d’amande sans sucre, idéal pour les garnitures salées) 1 pincée de sel
Faites fondre le ghee à feu très doux de façon à ce qu’il se liquéfie. Mélangez la farine et l’oeuf dans un saladier, ajoutez ensuite le ghee, puis délayez en ajoutant le lait petit à petit et en mélangeant au fur et à mesure jusqu’à ce que la consistance de la pâte soit homogène et sans grumeaux. Laissez reposer la pâte une heure.
Graissez une poêle à crêpes (avec du ghee par exemple) bien chaude et versez une louche de pâte en la laissant s’étaler dans la poêle. Laissez cuire jusqu’à ce que les bords se décollent légèrement, retournez-là et déposez la garniture souhaitée (notamment le fromage pour qu’il fonde). Une fois que l’autre face est cuite, pliez ou roulez votre crêpe et dégustez !
Idées de garnitures salées : Fondue de poireaux +muscade +oeuf +poivre Champignons de Paris + coriandre + crème végétale, poivre, sel Chèvre frais + tomates séchées + origan Chèvre frais + thym + miel Epinards + crème végétale + cumin & poivre
Idées de garnitures sucrées : Sirop d’érable + jus de bergamote + quelques zestes de bergamote Jus de citron pressé + miel Jus d’orange pressé + un peu de sucre + une pincée de cardamome en poudre Noix de Grenoble ou de pécan + miel Confiture ou purée de fruits maison Chocolat noir fondu Poire rôtie + chocolat noir fondu + purée de noisette ou éclats de noisettes toastés Compote de pommes + cannelle Purée de noisette + jus de citron + sucre de coco Chocolat noir fondu + minis dés de gingembre confit Beurre de cacahouète + copeaux de chocolat noir
Imbolc, est la fête de l’année sur la Roue celtique des saisons qui célèbre la transition entre le Sostice d’Hiver et l’Equinoxe de Printemps, du 1er au 2 février.
Imbolc honore aussi l’archétype de Brigid.
Ce portail énergétique est une invitation à nous connecter à l’émergence du Printemps, à la vie qui commence doucement à renaître de la dormance de l’hiver. C’est un temps pour honorer la purification, le pouvoir de la renaissance et les désirs de notre âme.
Étymologiquement, Imbolc signifie « in the belly », on pourrait dire « dans la matrice ».
Tout se prépare à sortir de la Terre-Mère, comme si le Vivant s’étirait après un long sommeil. Tout comme nous, qui sortons peu à peu des mois froids et engourdis pour aller de l’avant et renaître à nous-mêmes. L’immobilité de l’hiver fait peu à peu place au mouvement.
Cette fête marque le début du Printemps d’un point de vue énergétique -elle coïncide d’ailleurs cette année avec le Nouvel An chinois. On accueille l’étincelle de vie qui pétille à nouveau doucement, comme les premiers crocus qui se frayent un passage alors que la neige n’a pas encore fondu et les bourgeons pleins de force vitale qui écloront bientôt.
C’est aussi le temps où les premiers veaux et agneaux naissent et sont allaités.
Imbolc c’est donc l’émergence du renouveau, cette confiance dans les cycles de la vie : oui, le Soleil remonte dans le ciel !
Brigid
L’archétype, la déesse qui est associée à cette célébration, c’est Brigid. Je l’ai rencontrée pour la première fois lors de mon premier Teacher Training de yoga en 2004 au Costa Rica. Un voyage incroyable…pour me rencontrer et revenir à moi.
J’ai tiré les cartes d’un oracle et elle était là, la déesse Brigid et le mot associé « Inspiration ». Je l’ai un peu dévisagée, perplexe, sceptique et à la fois émerveillée. Puis l’amie canadienne qui me guidait dans ce tirage a commencé à me raconter son histoire et j’ai senti comme un électrochoc. J’ai enfin aimé mon prénom! Et je me suis reliée à une puissance jusque-là inconnue. Derrière la Sainte qui ne me parlait pas se cachait la Déesse du Feu, de la Créativité et de la Fertilité. Gardienne de l’énergie guérisseuse, de l’inspiration, des arts divinatoires, des poètes, des conteurs et des joailliers, protectrice des sages-femmes et des herboristes. Gardienne de la Triple Flamme et des eaux sacrées, les sources, les rivières. Elle symbolise tout à la fois l’ancrage, la puissance du foyer nécessaires pour accoucher et porter sa Vision dans le monde.
Brigid est un peu la Grande Mère des Celtes. Elle évoque la figure de la jeune fille, en lien avec l’aube. L’étymologie de son nom révèle aussi son aspect solaire.
On dit qu’elle était vénérée par les premières tribus celtes -les Brigands- à s’être installées sur les îles britanniques. La première syllabe de son prénom « Bri » serait à l’origine de « Britain », le nom de la terre de Grande-Bretagne, ainsi que de rivières : Braint au Pays de Galles, Brent en Angleterre, Bridewell en Irlande et à Londres. « Briga » est aussi en langage proto-celtique la racine de «rise » : s’élever.
La plupart des fêtes païennes ont été supplantées au moment de la christianisation par les fêtes religieuses. Les grands portails telluriques ont été conservés pour leur puissance et afin de faciliter l’adoption du nouveau culte chrétien, en calquant les légendes et célébrations des Saint.es sur celles des déités païennes.
Ainsi l’existence mythologique ou véridique de Brigid se fond avec celle de Sainte Brigitte de Kildare, dont le monastère est situé dans la ville éponyme en Irlande.
La fête de la Chandeleur, en lien avec la lumière et la purification, a également été placée sur ce portail énergétique.
Célébration & Rituel
Traditionnellement en Irlande, on tresse une croix de Brigid à 3 ou 4 branches avec des tiges de jonc que l’on place ensuite au-dessus du seuil de la maison. On dit qu’elle apporte protection, notamment contre les mauvais esprits, la faim et le feu.
Credit photo Insta @thewheatweaver
On dispose aussi une bougie blanche, des pots de laits et des miches de pain devant la porte des maisons le soir avant d’invoquer la déesse qui passera pendant la nuit.
Rituel
Allumez une bougie blanche que vous laissez brûler toute la nuit si vous avez un endroit sécurisé.
Posez vos intentions, vos demandes, vos engagements pour ce Nouveau Cycle. A quoi désirez-vous contribuer, que souhaitez-vous manifester dans le monde ? Quelles idées souhaitez-vous planter ? Prenez un temps pour écrire et vous reconnecter à vos rêves d’enfants et vos désirs profonds.
Avec ce gratin au goût fumé, j’ai envie d’amener encore plus de salé dans les pages-cuisine du blog. Quand je cherche sur la Toile des recettes pour m’inspirer ou innover, j’ai souvent la sensation d’une créativité moins expansive que pour le sucré…ou alors c’est mon biais bec sucré 😉
Ce gratin de potimarron minute est teeeellement crémeux, ultra-fondant, sans produits laitiers pour une digestibilité parfaite. J’aime le déguster avec un thé fumé.
Ingrédients pour 2 personnes :
1 petit potimarron 150g (100 + 50) de tofu fumé 6 noix 3 cs de crème cuisine végétale (j’ai choisi cajou pour son goût neutre) Noix de muscade Poivre Matière grasse pour le plat à gratin (ghee ou huile d’olive)
Préchauffez le four à 150°.
Lavez le potimarron. Si votre blender est suffisamment puissant vous pouvez garder la peau. Enlevez simplement les parties un peu rugueuses. Ôtez la tige et la base, coupez le potimarron en deux puis évidez-le. Coupez-le en tranches et faites-les cuire à la vapeur douce jusqu’à ce que la chair soit moelleuse (c’est assez rapide, vérifiez avec la pointe d’un couteau).
Dans le bol d’un blender, versez le potimarron, 3 cuillers à soupe de crème végétale et 100g de tofu coupé en morceaux. J’ai choisi un tofu de la marque Tossolia (je précise que je ne fais pas de pub et n’ai aucune rémunération de leur part ;)), car il s’agit de soja français issu de cultures locales et le tofu est fabriqué en Provence. Il a surtout l’avantage de ne pas être trop compact et de pouvoir s’émietter facilement. Ajoutez quelques tours de moulin à poivre à votre goût et un peu de muscade râpée. Mixez jusqu’à obtenir une consistance homogène et lisse sans être liquide.
Graissez le plat à gratin avec un peu d’huile d’olive ou de ghee. Versez le contenu du blender. Emiettez 50 g de tofu fumé que vous répartissez harmonieusement à la surface du gratin et mélangez grossièrement. Ajoutez les noix en les enfonçant un peu.
Laissez cuire entre 30 et 40 minutes jusqu’à ce que la surface soit légèrement dorée.
Vous pouvez servir le gratin avec une salade de crudités d’hiver (endives, mâche…) ou une céréale (du sarrasin par exemple). Et un thé fumé !
Les brumes d’oreiller sont des mélanges à base d’hydrolat et d’huiles essentielles. Elles peuvent être un peu comme des parfums d’ambiance ou s’utiliser comme des rituels pour petits et grands.
Selon les hydrolats utilisés, elles peuvent être d’une aide précieuse pour faciliter le sommeil, favoriser l’endormissement et créer des ambiances apaisantes et propices à la détente.
Hydrolats ? Huiles essentielles ? Quelle est la différence et comment en faire bon usage ?
Il existe plusieurs méthodes pour recueillir l’huile essentielle des plantes. L’une d’elles est la distillation à la vapeur d’eau. C’est une méthode douce, utilisée notamment pour les pétales de fleurs. Lorsque l’on distille des fleurs (rose, bigaradier,…) on obtient deux produits différents : l’huile essentielle et l’eau florale.
L’hydrolat est à la fois un synonyme d’eau florale et un terme un peu plus générique. L’hydrolat peut être le produit d’autres parties de la plante qui sont distillées (feuilles, racines, écorces aiguilles… par exemple dans le cas du romarin ou des conifères), tandis que l’eau florale est utilisée uniquement pour les pétales de fleurs.
L’huile essentielle est beaucoup plus forte, chargée en principes actifs. L’hydrolat est plus acqueux et plus léger.
Il est important d’utiliser des produits de bonne qualité notamment en ce qui concerne les huiles essentielles (sans pesticides, ni solvants, métaux lourds ou autres produits ajoutés ou résultants de processus de distillation inadaptés ou de piètre qualité). J’utiliser pour ma part la marque doTerra dont la traçabilité est totalement transparente et irréprochable. Si vous avez des questions ou souhaitez vous les procurer, n’hésitez pas à me contacter.
Je vous propose deux recettes testées et approuvées par mon entourage, très faciles à réaliser et qui peuvent être de jolis cadeaux !
REALISATION
Procurez-vous un vaporisateur en verre (car les huiles essentielles sont corrosives pour le plastique) ambré ou bleu pour filtrer la lumière, d’une contenance de 100ml.
Les huiles essentielles ne sont pas hydrosolubles, c’est-à-dire qu’elles ne se mélangent pas à l’eau mais restent toujours en surface. Il est donc utile d’ajouter soit un peu d’alcool, soit du Solubol (sans alcool) ou Disper, qui permettent de disperser les huiles essentielles dans l’eau.
En général, on compte 4 gouttes de Solubol ou Disper pour 1 goutte d’huile essentielle.
BRUME d’OREILLER FLEURIE
Pour un flacon vaporisateur de 100 ml :
90 ml d’hydrolat de fleur d’oranger
30 gouttes d’huile essentielle de Lavandre vraie
30 gouttes d’huile essentielle d’Orange douce
15 gouttes d’huile essentielle de Camomille romaine
300 gouttes de Solubol
BRUME d’OREILLER AGRUMES/MIEL
Je l’ai nommée de cette façon car l’hydrolat de tilleul lui donne cette odeur de miel.
Pour un flacon vaporisateur de 100 ml :
50 ml d’hydrolat de Tilleul
40 ml d’hydrolat de Litsée citronnée
15 gouttes d’huile essentielle de Mandarine Verte
20 gouttes d’huile essentielle de Petit Grain Bigarade
140 gouttes de Solubol
Versez les hydrolats dans le flacon prévu pour votre brume, ajoutez ensuite les huiles essentielles et le Solubol.
Agitez et laissez reposer une heure avant la 1ere utilisation. Conservez au frigo et agitez avant chaque emploi.
Vaporisez l’oreiller ou l’atmosphère de la pièce environ 15 minutes avant le coucher.